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velocio
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3,0
Publiée le 14 novembre 2012
Malgré l'intérêt qu'on peut lui porter du fait de son actualité, "Après la bataille" marque un recul sur le plan cinématographique par rapport à "Femmes du Caire" et "Les Femmes du bus 678", les 2 derniers films égyptiens que j'ai pu voir . On sent un peu trop que ce film a été fait dans l'urgence par le réalisateur de "Femmes du Caire". Un film plein d'ambition mais pas vraiment abouti.
Honnête film document sur le printemps arabe. On reste cependant sur sa faim, l'académisme de la réalisation étant très éloigné de l'univers créatif d'un Chahine.
Un film magnifique... certes, par moments, on a l'impression d'être dans un documentaire, mais les personnages sont si forts (remarquables acteurs!) que l'action s'enchaîne sans le moindre accroc. La révolution égyptienne prend parfois une autre tournure que ce que nous, européens, en avons perçue, mais c'est tant mieux: il est temps que la population arabe ait droit à la parole. et, en particulier, les femmes...
Le Caire, "collection' printemps/automne révolutionnaire 2011. Véritable "Work in Progress", Après la bataille a vu son scénario évoluer et s'enrichir au fil des événements. L'aspect documentaire politique est éminemment passionnant. La fiction que le réalisateur Yousry Nasrallah (Femmes du Caire) lui a greffé est elle beaucoup moins convaincante surtout quand elle tente de mêler le sentimental feuilletonesque à l'histoire en marche, avec ses déclinaisons sociales. Le quotidien des petites gens comme des bourgeoises cairotes (pro et anti Moubarak) est prétexte à un dialogue/affrontement/attraction qui ne manque pas de pertinence, même si trop peu développé. Le film est globalement bancal, trop long, sinueux et cahoteux. Il est à prendre comme un témoignage, pris quasiment sur le vif, tourné dans l'urgence, des tenants et aboutissants du printemps égyptien, avec ces qualités là et des défauts de construction assez évidents.
D'une actualité brulante qui le rend passionnant, le film souffre d'un scénario déséquilibré quand il tente de présenter ses deux principaux personnages, un père de famille cavalier et une journaliste indépendante. L'histoire d'amour est également très maladroitement exposé. Heureusement, l'honneteté du propos se fait sentir et la deuxième partie montre beaucoup mieux les aspérités et les freins d'un pays, ou la mise en place d'une vraie démocratie, d'une vraie citoyenneté passera par des ruptures avec les organisation d'antan. On apprend pas forcément grand chose mais on assiste à un bel exposé de la situation de l'Egypte. Les personnages sont attachants et on a droit aussi à une belle symbolique finale. Assez convaincant.
Comme souvent, Yousri Nasrallah nous raconte une histoire d’individus qu’il situe au milieu d’événements historiques. Début 2011, les égyptiens cherchent à chasser Moubarak. Reem, une bobo cairote rencontre Mahmoud, un des cavaliers des pyramides qui, manipulés par des intérêts liés à Moubarak, ont chargé les manifestants sur la place Tahrir". L’amour entre la jeune femme émancipée et le cavalier illettré est bien évidemment impossible, mais il illustre les fractures de la société égyptienne, entre une élite mondialisée et branchée et un prolétariat archaïque. Pas de mélo, grâce à la profondeur des personnages et au rythme du film. Pas non plus de grand message politique ; Y. Nasrallah nous livre des images qui parlent d’elles-même ; bon nombre d’entre elles ont du reste été tournées à chaud, au cours même des manifestations. Il est troublant de voir ce film près de six ans après ces événements, dont on sait ce sur quoi ils ont débouchés… St Pierre d’Oléron 14 oct 16
Le plus gros défaut du film : il est trop démonstratif dans sa manière de vouloir nous montrer que la révolution égyptienne a opposé différents courants pro, anti-mubarak notamment (mais au moins il ne tombe pas dans la critique facile des pseudos extrémistes intégristes, ce qui n'est pas déjà si mal).
Comme une tentative maladroite de nous justifier que ceux qui ont soutenu le régime en place, de leur point de vue et de leur fenêtre avaient presque autant de bonnes raisons (misère sociale, pauvreté, incapacité à se projeter dans un autre système politico-économique, ouvriers/paysans dépassé par les évènements et ne comprenant pas tous les ressorts de la révolutions, humiliations, brimades etc.) de le faire que ceux qui manifestaient contre.
L'histoire d'amour, qu'est ce qu'elle fout là ? Très honnêtement, elle était totalement superflue, d'autant plus qu'on n'y croit pas une seule seconde et que le semblant de triangle amoureux qui tente de s'installer est aussi peut crédible que la première histoire d'amour. L'histoire d'amour n'est qu'un prétexte que pour rapprocher Mahmoud et Rim (les 2 personnages principaux) et pour mieux les opposer et les confronter par la suite.
Bref beaucoup de maladresse dans ce film, qui tente trop d'exposer les arguments des uns et des autres, et qui fait que malgré le bon jeu des acteurs, on bascule trop dans l'exposé. Le film est par trop souvent verbeux, et aurait gagné en intensité s'il avait était plus court. La 1ère heure est vraiment trop longue à installer l'histoire ce qui l'autre défaut du film : sa longueur trop importante.
La révolution aurait put offrir une toile de fond formidable, à une histoire d'amour improbable et/ou impossible entre deux êtres que tout séparent, mais hélas le réalisateur passe un peu à côté de son sujet à trop vouloir expliquer par A+B les enjeux de chacun, et fini par rendre le tout très lourd et indigeste.
Moi je dis qu'il faut aller voir ce film. Nous avons des comédiennes formidables et attachantes. C'est un film à voir pour l'émotion qu'il nous communique et pour l'histoire du printemps arabe.
Film intéressant par son actualité et qui semble avoir été fait dans l'urgence. Mais c'est sans doute aussi ce qui en fait le principal défaut: pas de construction, pas de véritable scénario,une hésitation permanente entre le document et la fiction-fiction construite à partir d'une très improbable histoire sentimentale à laquelle le spectateur ne croit pas une seconde. Et surtout un film dont on ressort frustré, sans avoir ben compris où voulait nous mener le metteur en scène.