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    The Pit and the Pendulum
    Note moyenne
    3,0
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    4 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 415 abonnés 4 452 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2013
    The Pit and the Pendulum est visiblement un film très peu connu de Stuart Gordon, et je suis donc le premier à en faire une critique.
    Coté casting, ici Jeffrey Combs, acteur fétiche du réalisateur est relégué au second plan, et cède donc sa place. En tête d’affiche on trouve Lance Henricksen, franchement excellent dans le rôle. Physiquement il est parfait pour incarner ce prêtre fou, et il lui apporte son meilleur jeu pour lui donner de la consistance, de la crédibilité, sans pour autant omettre ce petit grain de folie et de démence perceptible à presque chacune de ses apparitions. Il y a presque parfois un aspect théâtral dans sa prestation (entendu ici dans le bon sens du terme), mais c’est vrai aussi que le film donne une quasi impression de pièce de théâtre dans sa construction. Aux cotés de Henricksen, on trouve la peu connu Rona de Ricci. Elle livre une belle partition, un peu fade peut-être, mais agréable. Elle n’est pas mémorable mais elle passe bien. Jonathan Fuller est un amoureux ma foi plein d’entrain, et plutôt convaincu, qui prend son travail au sérieux. Il n’est pas lui non plus remarquable, mais il assure ce qu’il faut. On notera encore des seconds rôles pour certains vraiment réussis, et pour ma part j’ai bien apprécie le jeu de Frances Bay.
    Le scénario se base donc sur une nouvelle d’Edgar Allan Poe. Gordon construit son film de manière assez singulière, puisque The Pit and the Pendulum ressemble furieusement à une pièce de théâtre. Un lieu, une action, et on a presque le sentiment que tout dure un jour. Le découpage s’apparente à des chapitres, avec des séquences bien délimitées. Cela pourra surprendre, et peut-être décevoir, mais Gordon maitrise plutôt bien son affaire. Le rythme est correct, sans être non plus très nerveux, la gradation est bonne avec une dernière partie qui monte en intensité, et le spectacle est finalement assez prenant et divertissant.
    Visuellement on sent clairement le petit budget pour un film en costume. La mise en scène de Gordon est pour autant solide, et il se fait plaisir en s’attaquant à des genres qu’il n’a pas l’habitude de toucher. Il y a notamment pas mal de passage digne de films de cape et d’épée. Malgré tout on sent quelques raideurs, et une fluidité de la caméra qui n’est pas des plus enthousiasmantes. La photographie est convenable, et rend assez bien l’atmosphère médiévale, avec un travail réaliste et sobre. Les décors quant à eux sont forcément limités, puisque le film se déroule en quasi huis clos. C’était d’ailleurs une bonne idée, car du coup une certaine application a pu être mise dans le travail de ces quelques décors intérieurs, et le film a évité la dispersion. Reste que le manque de budget est quand même souvent criant. C’est encore plus visible dans les quelques effets horrifiques. En fait ici pour un Stuart Gordon c’est super pauvre en la matière, mais il y a quand même deux ou trois morceaux de bravoure, qui ne font pas du tout illusion. Le sang n’est pas crédible, les blessures font presque sourire. Reste enfin la bande son, qui s’avère plutôt convaincante, avec un style assez classique, reprenant des sonorités médiévales bien entendu. Ce n’est pas surprenant mais c’est efficace.
    En conclusion ce Pit and The Pendulum est un petit film très convenable de Gordon. Certes, il est loin d’être totalement abouti, mais c’est une petite série B honnête, comme souvent chez le réalisateur. Je ne peux pas juger de sa qualité par rapport au film de 1961, ne l’ayant pas encore vu, mais Gordon, malgré un budget ric-rac, m’a convaincu, par des choix intelligents (le huis clos, la construction théâtrale), et par des acteurs à l’aise qui portent bien le métrage. Je lui accorde 3.5, et même si ce n’est pas là le meilleur film du réalisateur, c’est indéniablement un film qui mériterait de sortir un peu de l’oubli.
    albancinedvd63
    albancinedvd63

    17 abonnés 359 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mars 2024
    Une ambiance très sombre règne dans ce film de Gordon. Le réalisateur est plus soft qu’à son habitude mais le personnage joué par Lance est très bien interprété dans sa folie furieuse. C’est assez bien écrit pour qu’on se laisse faire par ce long métrage même si l’interprétation du reste du casting est assez moyenne.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    693 abonnés 3 019 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2018
    Le regard porté par Le Puits et le pendule sur le Moyen Âge finissant est influencé par une série d’œuvres américaines antérieures parmi lesquelles se trouvent surtout La Chair et le sang (Paul Verhoeven) et Excalibur (John Boorman) qui posent une grille esthétique et représentative faite d’âpretés de toutes sortes, de violence explicitement montrée au sein d’une reconstitution soignée – sources historiques à l’appui – et pittoresque. Stuart Gordon y ajoute et ainsi rend légitime une horreur appuyée qui est caractéristique de sa patte cinématographique. Il convient donc de ne pas lire cette adaptation d’une nouvelle signée Edgar Alan Poe justement comme adaptation littérale – puisque ne sont conservés que quelques éléments liés au pendule ainsi que l’atmosphère générale – mais comme base imaginative de laquelle vont se croiser et s’entrechoquer des hommes et leurs croyances. La thématique chère au réalisateur se retrouve déclinée d’une manière particulièrement intéressante, à savoir la capacité d’un être à se réfugier derrière une autorité exercée de manière aveugle pour justifier ses atrocités et ainsi incarner ses frustrations propres. Dolls : les poupées le montrait déjà ; ici le fanatisme religieux découlant directement de l’Inquisition espagnole est abordé sous l’angle d’une procédure tyrannique hors du contrôle papal, ou plutôt sous le monopole d’un fou furieux qui renversa les autels pour y ériger, en lieu et place, les siens ; sous l’angle de la déformation d’un culte chrétien au service d’une politique de la terreur. Figures parentales qui asphyxiaient l’enfant dans Dolls, Père Inquisiteur qui torture ses ouailles, par conséquent ses fils et filles (symboliquement) ici telle l’incarnation terrestre d’une volonté divine impitoyable. En somme, un homme confronté à son propre enfermement charnel et aux sévices infligés pour tenter d’y remédier. Très belle mise en scène de Stuart Gordon, images marquantes et prestations excellentes font du Puits et le pendule une œuvre forte qui, malgré ses lourdeurs scénaristiques (notamment l’extrême fin), fascine et interroge.
    MD77
    MD77

    15 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 août 2023
    Une série b caricaturale, qui prend prétexte de l'Inquisition pour explorer des fantasmes de torture divers... Cette vision simpliste de l'histoire, sans aucun effort de contractualisation, est d'une bêtise crasse. Henriksen est une caricature grotesque à lui seul, pas la moindre nuance, subtilité dans son jeu. Il grimace, vocifère d'une voix caverneuse, pousse des yeux exorbités...il est un supplice à lui seul...un comble ! La photographie sombre et boueuse est atroce, la musique, à la fois grandiloquente et insipide, devient vite insupportable, les décors ont l'opulence d'un film de la Hammer, la fin est d'une nouillerie certaine. C'est du même niveau qu'un Dario Argento...
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