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Un visiteur
5,0
Publiée le 2 avril 2012
J'ai passé un très bon moment. Je suis un fan du Wu Tang Clan, donc fan de la BO du film. L'acteur principal (Forest Whitaker) tient, ici, son meilleur rôle. Ce film est très philosophique et très intelligent au niveau de la comparaison entre les cartoon et l'intrigue. REMARQUES : On aperçoit RZA, le compositeur du film : il croise Ghost Dog et le salue. On ne voit que les jambes de la mère de la petite fille ; c'est sans doute un hommage aux cartoons comme Tom et Jerry.
'aime beaucoup Jarmusch pour le peu que j'ai vu de lui, entre l'atypique Coffee and Cigarettes aussi fin que drôle et l'envoûtant Broken Flowers. Ghost Dog m'a beaucoup plu dans l'ensemble pour son mélange des genres et son ambiance très particulière. J'avais juste une crainte au début, celle de l'omniprésence de la culture rap. Or il n'en est rien, et en plus ça se conjugue très bien avec l'univers du film. La bande-son composée par RZA est très bonne à vrai dire, j'adore d'ailleurs le thème musical du générique d'introduction, très doux et poétique. J'ai énormément apprécié l'atmosphère du film qui combine à la fois le film de mafieux, le western et la comédie noire. Jarmusch tourne en dérision ses personnages, notamment les gangsters, en leur conférant un côté presque grand-guignolesque. Ils regardent des dessins-animés, se déhanchent sur du hip-hop, ont la tête clichée du mafieux italo-américain, c'est assez jouissif! Le personnage de Ghost Dog est fascinant, il m'a un peu fait penser à Yojimbo d'ailleurs dans sa façon d'évoluer, comme une sorte de "justicier" dans une société en contradiction avec ses valeurs inspirées directement du code Samouraï. Les relations qu'ils tissent ont quelque chose de touchant, il vit seul sur le toit d'un immeuble au contact des oiseaux qui représentent en quelque sorte la forme de "pureté" qu'il recherche dans son idéal de vie. Son amitié avec un vendeur de glaces francophone qui ne parle pas un mot d'anglais est également intéressante, les deux personnages ne se comprennent absolument pas mais ont les mêmes pensées, les mêmes dires et sont amis malgré cela. Forrest Whitaker et Isaach de Bankolé sont très convaincants d'ailleurs.
La mise en scène de Jarmusch est très élégante, certaines séquences très inspirées avec en prime une photographie très agréable. Les quelques touches d'humour sont très bien dosées, le passage de la salle de bains vers la fin est juste hilarant. Ca défie toute logique, c'est drôle et ingénieux! Le rythme est bien calibré aussi. C'est lent et calme, on est transportés par cette atmosphère envoûtante. La vision de la vengeance par Jarmusch est intelligente. Trahi par ses commanditaires, Ghost Dog n'est pas un adepte du bourrinage et appliquera une revanche minutieuse, très méthodique, en accord avec ses propres principes. De ce fait le film peut dérouter avec ce ton inhabituel qui caractérise rarement ce genre de films. Je trouve juste qu'il lui manque un peu de substance, comme il en manquait un peu à mon sens aux deux autres films que j'ai vu du cinéaste mais globalement j'ai beaucoup aimé ce film qui a su brasser différentes genres sans se planter
Un film que je revois avec plaisir même des années après. Whitaker est parfait dans ce rôle de tueur à gage flegmatique respectant le code du samouraï. Ghost Dog est un savant mélange d'action et de poésie.
On ne peut s'empêcher de penser au "Samouraï" de Jean Pierre Melville une fois que le générique de fin de "Ghost Dog" apparaît, tant l'hommage de Jim Jarmush est éclatant. Eclatant car, fidèle à son génie, Jarmush parvient à signer une histoire originale qui fait de "Ghost Dog" un film aux multiples influences. Forest Whitaker campe un tueur à gage vivant seul sur le toît d'un immeuble avec pour seul compagnie des pigeons voyageurs (encore un hommage au film de Melville), vivant selon le code des samouraïs. Lorsqu'il se retrouve en proie avec la mafia locale, la vengence sera au rendez-vous. Mais Jarmush a le don d'accoucher d'une oeuvre sortant des sentiers battus. Là ou le film se serait concentré sur la vengence pure et dure, d'autres chemins plus profonds sont développés. Mélange d'une bonne poignée de philosophie ainsi que de poésie, d'humour "pince sans rire" décapant et une touche dramatique, "Ghost Dog" représente tout ce dont un OVNI cinématographique dispose. L'élément le plus touchant est sans doute cette amitié entre ce Ghost Dog, la Haïtien vendeur de glaces et la petite Pearline, personnages en marge de la société. Le Haïtien, parlant français, ne comprend pas un mot de ce que dit Ghost Dog et pourtant leurs idées se rejoignent. Elément comique utilisé par Jarmush mais aussi preuve éclatante d'une certaine forme de marginalité envers les deux personnages. Même chose pour Pearline, gamine représentant l'innocence, mordue de littérature. C'est d'ailleurs par ce hobby du silence qu'elle se rapprochera de Ghost Dog, ces trois personnages représentant chacun une forme de "silence" sans pour autant être dénués de parole. Le second degré est aussi de mise, notamment avec ces mafieux passant la majeure partie de leur temps à regarder des dessins-animés à la télévision, Jarmush exposant une véritable volonté de s'éloigner du cliché "gangster". "Ghost Dog" est un joyeux mélange de genre, jouissif, réfléchi, à la mise en scène ingénieuse, fidèle à l'univers particulier de Jim Jarmush.
Largement inspiré du cultissime "Samouraï" de Melville, "Ghost dog" est un film de gangsters étrange et fascinant comme il en existe trop peu. Zen, contemplatif, mystique, intelligent, il met en scène un Forest Whitaker excellent, qui compose avec beaucoup de retenu et de mystère un personnage de tueur à gages ultra-efficace, vivant sur les toits en compagnie des oiseaux, de ses CD de rap, et de son livre lui dictant le code d'honneur des samouraïs du Japon ancestral... Justement rempli de références au dit bouquin, l'intrigue de ce film mêle plusieurs genres avec une grande et jouissive habileté, du film noir au western, sans oublier de faire un arrêt par la case humour noir. Ainsi, l'image glamour que nous renvoient habituellement les films de mafieux est ici sérieusement mise à mal avec autant de justesse que d'ironie, et les interprètes du clan italien, avec leurs tronches à sortir tout droit d'un épisode de "Twin peaks", sont absolument parfaits (mention spéciale à Cliff Gorman, notamment pour la scène de la salle de bain appelée à devenir mythique !). Et les conversations de sourds entre Whitaker et l'acteur franco-ivoirien Isaach de Bankolé, qui lui s'exprime dans la langue de Molière, sont de véritables petits bijoux, à l'image des répliques très inspirées que nous offre le scénario de Jarmusch. Seul bémol : la mise en scène. Même si le réalisateur de "Coffee and cigarettes" et "Broken flowers" fait preuve de maîtrise la plupart du temps, on peut regretter de le voir céder à quelques effets un peu ratés, digne de téléfilms. Hormis cela, son "Ghost dog" est un tir d'une telle précision qu'il nous atteint en plein cœur.
Retrouvez mes critiques avec photos et anecdotes sur mon blog cinéma : http://soldatguignol.blogs.allocine.fr/ Merci !
Un O.V.N.I ! Aucun autre film ne ressemble de prés ou de loin à Ghost Dog tant pour le contenu (un black style rappeur américain féru de culture samouraï tueur à gage pour des mafieux italiens sur le déclin) que pour la forme (sobriété des dialogues et du jeu des acteurs). Le tout enveloppé par une bande son terriblement efficace! A voir absolument et votre culture cinématographique ne sera plus la même après.
Ca commence lentement. Les dialogues sont excellents, Forest Whitaker est présent comme il faut et la symbolique du film ne prend pas le pas sur le récit classique mais passionnant.
Et d'un coup, tout va plus vite, tout est plus fou, mais totalement maîtrisé et au service du superbe récit de samouraï que Jarmusch nous sert sur un plateau avec d'excellents acteurs trop rares comme Forest Whitaker, John Tormey, Victor Argo, Isaach De Bankole et Camille Winbush (les deux derniers formant un duo excellent et hilarant, et font partie des meilleurs scènes du film). Le bain de sang annoncé est présent mais est filmé de façon si parfaite qu'on est vraiment captivé dans la recherche de "justice" de Ghost Dog.
Film charnière pour les fans de rap (surtout du Wu-Tang Clan), avec l'apparition de RZA crédité en Samouraï en Camouflage et qui aura mal choisi ses films suivants, film parfait pour les amateurs de films de mafia, expérimental, tantôt tragique, tantôt comique, toujours symbolique mais jamais pompeux. Juste parfait.
Un film qui a su avec bonheur synthétiser les genres, au-delà de la référence évidente du film de Melville "Le Samouraï". Immense prestation de Forest Whitaker et réalisation de Jarmusch impeccable font de "Ghost Dog" un excellent film.
Voilà un film qui ne ressemble à aucun autre et qui laisse une trace indélébile. Complètement hypnotique, aussi libre dans sa construction que rigoureux dans sa forme, loufoque et grave, il joue de l'émotion avec une intelligence rare. "Ghost Dog" est d'abord une réflexion mélancolique et poignante sur le passage du temps : son personnage principal organise sa vie autour d'une philosophie ancestrale qu'il intègre au geste moderne de la culture rap et à l'univers du monde criminel. Le film s'articule de la même manière à la croisée des chemins, entre l'héritage cinématographique classique (Melville, Kurozawa, etc) et une modernité à la limite de l'expérimental (pas de psychologie mais un système de signes qui définissent les personnages, un récit déconstruit proche de l'abstraction, etc). A l'instar des magnifiques compositions de RZA qui à la fois structurent et élargissent le film, la mise en scène de Jarmush fait s'entrecroiser plusieurs genres et transforme le récit en une envoûtante élégie autour d'un personnage en voie de disparition mais dont la résilience est autant cinématographique qu'existentielle. Ghost Dog, dans son incroyable richesse, est autant un voyage au coeur des sensations (jamais la mise en scène du cinéaste n'a été aussi sensuelle, jamais la culture rap n'a été appréhendée avec une telle justesse) qu'une réflexion sur l'image, fugitive et périssable (c'est l'écrit qui structure le récit à travers les citations du "Hagakure"), mais aussi trompeuse et versatile (les deux flash-backs du même évènement, le sauvetage du héros par le mafioso, fournissent deux lectures différentes du film). Film-trip qui retrouve la force du cinéma des origines, voyage mélancolique dans le territoire des rêves et réflexion malicieuse sur le passage du temps, "Ghost Dog" est une oeuvre ouverte sur les sensations et sur le mystère de l'existence, un film qui grandit avec nous et en nous. Rare et indispensable.
Composition parfaite de Forest Whitaker (acteur génial) en adepte du code du samouraï et loyal serviteur où vassal d'un petit mafieux, Louie, qui lui à sauvé la vie quelques années auparavant. Film original et branché, Jim Jarmusch nous livre une belle oeuvre. La B.O.F. est également remarquable.
film tres decevant!!!!! je met 3 seulement pour forrest whitaker qui est vraiment dasn son role a 100 porcent!!!!! seul la fin est a retenir !!! le film patauge entre le serieux et le dejante!!!!! dommage!!!!
Un bon film, mais je n'ai pas réussi à entrer dedans. Peut-être le mélange des genre qui m'a perturbée, même si pourtant c'est bien fait. Quelques lenteurs
Alors déjà on a un acteur de grand classe que Mr Whitaker, ainsi lui va comme un sabre ce film samourainesque, des paroles censés à chaque paragraphe du scénario, on est là dans un film d'une réalisation parfaite.