On y suit le parcours d'un homme qui voit le monde changer, se diriger lentement vers une autre temporalité qu'il ne comprend plus, où l'humanité lui paraît souillée et beaucoup trop loin de l'idée qu'il se fait de la pureté originelle. Il se rattache donc à un code d'honneur d'une ancienne époque (le Japon médiéval) qui lui paraît juste et se mue en fantôme vengeur pour rétablir un sens de la morale au sein de cette société déphasée. La plus grand force du film, à mon sens, est la façon qu'à Jarmush de nous faire comprendre le personnage sans la moindre parole (du moins au début), à travers des séquences musicales d'une grande poésie. Whitaker est suivi par la caméra dans ses déambulations nocturnes sur un son de RZA très réussi, tel le serait une ombre fantomatique, ce qui laisse vite entendre le côté solitaire, déçu par la société du personnage, ainsi qu'une certaine fatalité face à une mort à laquelle il n'échappera pas. Ces moments de contemplation, autant du côté de Whitaker que du spectateur, sont souvent entrecoupés par l'apparition d'un animal, telle cette image récurrente d'un oiseau en plein vol, qui représenterait l'idée que se fait Ghost Dog d'une certaine pureté pour laquelle l'homme n'a pas le moindre respect. Ainsi, lorsque le cadre laisse place à un pigeon tout blanc, taché de nappes rouges de sang, la représentation de la pureté souillée par l'homme n'en est que plus magistrale. Les séquences lyriques s'enchainent sur un rythme soutenu malgré la lenteur du film, sont techniquement irréprochables et Jarmush y utilise une palettes de trouvailles visuelles exhaustive. J'ai aussi apprécié la touche d'humour pince-sans-rire, qui m'a plusieurs fois fait lacher un ou deux fou-rires.
Un petit chef-d'oeuvre auquel il manquerait un petit rien pour devenir un grand.
Film en tout point stupide. Une histoire à dormir debout, servit par des musiques horribles, des pseudos proverbes ringard et le tout servit par une mise en scène minable. Un grand n'importe quoi.
Je me souviens precisement du moment ou j'ai regardé pour la première fois "Ghost dog". C'était un Vendredi soir, j'avais un rendez vous galant avec une charmante femmes de 74 ans. Malheureusement pour moi trois bonnes heures après l'heure que l'on c'était fixé, toujours personne. Pas moyen de la joindre chez elle, et son portable, elle n'en pocède pas. Alors je me dis que ce "lapin" allait me permettre d'etoffer ma culture cinématographique. Je m'installe dans mon canapé, j'allume la télé, et a ma grande surprise, je tombe sur Forrest Whitaker habiller en samourai sur le toit d'un immeuble parsemé de cage a pigeon. La suite est purement fantastique aussi léger et planant que sa B.O signé par le Wu Tang Clan. UN moment magique.
Le chef d'oeuvre de Jim Jarmusch avec extraordinaire Forest Withaker qui interprète un tueur à gages afro-américain du New Jersey qui suivit les codes d'honneurs des samouraïs !!! Par le réalisateur de Dead Man, Coffee and Cigarettes, Broken Flowers !!!
Que ce soit sur le fond ou sur la forme, je n'ai pas du tout aimé, le scénario est simpliste et sans surprise, c'est long et ennuyeux. Les seules choses que j'ai aimé sont les conversations avec la petite fille dans le parc et la relation entre Ghost Dog et le vendeur de glace. Ghost Dog est un personnage original, un mélange de cultures, et on peut rajouter à cela la mafia, autre culture, mais tout cela n'est pas assez exploité. Le réalisateur a préféré insister sur la forme, et pourtant le résultat n'est pas terrible. Déception !
On m'avait dit qu'il était génial, mais franchement sans être une daube c'est quand même pas terrible. La première demi-heure est vraiment très ennuyante. Quelques bonnes scènes, la prestation de Forest est plutôt bonne mais sa ne suffit pas. C'est d'ailleurs pour sa que je lui attribue la note de 1*.
Voilà une oeuvre assez singulière. En effet Jarmush nous offres un film d'ambiance, évidamment tout le monde ne rentrera pas dedans. En fait , "Ghost Dog" est un film lent, trés symbolique qui instaure une ambiance "salad bowl" en mélangant les cultures. Puisque Ghost Dog est un marginal entre culture black et mentalité de samourai. Jarmush revisite aussi la mafia, pilier du cinéma ici completement ridiculisé, voire totalement dépassé. L'ambiance instauré insiste sur la solitude et la marginalisation du personnage central, notamment lors des superbes scènes ou Ghost Dog conduit ce qui n'est pas sans rappeler les longs plans en voiture de "Taxi Driver" meme si ici la musique, par ailleurs tres bonne , c'est du rap. Signalons la belle performance de Forest Witheaker, dont le regard si particulier, si mélancolique semble tailler pour ce role. Apres le scénario, ponctué d'un hommage a Kurosawa, reste assez simpliste, malgré quelques bonnes iddées (ex:assassinat par les canalisations). L'intéret réside plus dans l'image, dans la philosophie qu'elle véhicule. Vraiment sur ce film une multitude de points de vue est possible. Sinon la réflexion sur la mort est assez intéressante, bien que peu optimiste, ne serait-ce parce que comme les ssamourais Ghost Dog est dès le début déjà mort, mais il accetpte cette mort, plus il l'attend. Là encore tout est question d'interprétations pour ce film singulier et décaler, qui se laisse tranquillement regarder.
Au début, j'ai pensé que je n'allais pas accrocher au film. et puis l'interprétation de Forest Whitaker m'a entraîné dans un drôle de monde ! Il y a des scènes qui méritent d'être culte : La réunion des trois mafieux qui décident d'éliminer Ghost dog, la rencontre du vendeur de glace, ami de Ghost dog qui se parlent sans se comprendre. D'ailleurs, je me demande si Quentin Tarantino n'a pas inspiré lui aussi Jim Jarmusch ! Un film hypnotique et triste à la fois !
Bon, je n'ai aucune sensibilité pour la culture rap, qui a mon sens n'a même rien d'une culture à part entière. Quant à la culture samouraï, je ne m'y intéresse guère. Je m'attendais donc a un film difficile à visionner en tant que détracteur de cette pseudo-mouvance rap qui est l'apanage de ce film. Heureusement, c'est Jarmusch ! Voilà comment un génie transfigure un scénario aussi peu consistant et ridicule en un film pas trop mal. De très belles scènes ont réussi à susciter mon émoi ( et Dieu sait que je ne suis pas simple à amadouer), d'autres m'ont arraché un sourire. Bien que l'intrigue y soit factice et que ça n'ait rien d'exceptionnel esthétiquement parlant, ce film n'a pas été une déception. Si quelques acteurs ne sont pas trop mal, l'action vers laquelle ils tendent verse souvent dans le ridicule et dans un pathos assez minable.
Esthétique. Technique quasi irréprochable, précise et efficace. Superbe bande sonore ! Une interprétation à se damner et aucun faux pas dans le scénario. Bravo !