Derniers Avis : L'âge atomique - Page 2

Belle image, belle bande-son, belle atmosphère presque irréelle de la ville la nuit, mais ça ne fait pas tout ! Ennui, longueurs insupportables pour un film aussi court, acteurs autre part qu'avec nous. À la prétention j'aurais préféré la générosité.

Personnellement j’ai vu ce film au festival Cheries-Cheris cette année et je n’ai pas du tout aimé ! Le film n’est pas très long et pourtant on a l’impression de longueur interminable dans certaines scènes. La scène dans la forêt justement est d’une caricature tellement elle n’est pas subtile et très lourde (bouh on marche dans la nuit j’ai peur,hu-hu on entend un hibou pour souligner l’angoisse puis on marche dix minutes perdus dans les bois pour montrer la perte de ses repères identitaires…). Le “lyrisme craneur” est chiant ! J’ai vraiment eu le sentiment que ce film qu’on dit pseudo punk et celui d’une jeune réalisatrice qui vit à Versailles….comme une crise d’ado “je veux être réalisatrice plus grande papa et je vais montrer la dureté de la jeunesse pédante et arrogante mais intellectuelle”. Blablabla……. Et Niels Schneider est tellement insipide dans son jeu par rapport au film de Dolan “Les amours imaginaires”. A oublier...

Trés bonne B.O, c'est à peut près tout ce que j'ai à dire de ce film.

Pendant les quinze premières minutes de la projection, j’ai sincèrement cru à une parodie de film d’auteur français, par des émules du défunt trio américain Zucker – Abrahams – Zucker, ou à un happening particulièrement burlesque et radical. Mais non, cette œuvre est d’un redoutable premier degré, avec un décalage abyssal entre les prétentions de la forme et l’ingénuité crasse du fond, sans compter l’acharnement à aligner les pires lieux communs sur la nuit et l’amour, sur le mode de la révélation. La réalisatrice doit sans doute croire qu’il suffit que ses personnages citent des auteurs intelligents pour que le résultat soit automatiquement intelligent. Ce film devrait s’appeler « l’âge trisomique ».

Héléna : Maman, maman !!!
La mère : Quoi ?
Héléna : Faut que je te parle.
La mère : J'ai pas le temps, je bosse sur le nouveau scénario de ton père ! Va l'voir, il est dans son bureau à fumer des clopes avec un air inspiré, tu le dérangeras pas !

Hélèna se dirige alors vers le bureau de son père.

Héléna : Papa, papa !
Le père : Qu'est-ce qu'il y a Héléna ?
Héléna : Voilà ... euh ... moi aussi j'ai envie de faire du cinéma, comme vous ...
Le père : Ah bon ?
Héléna : Pourquoi pas ?
Le père : T'en as parlé à ta mère?
Héléna : Non pas encore.
Le père : T'as un scénario ?
Héléna : Oui.
Le père : Tu l'as là ?
Héléna : Oui, regarde !

Héléna sort de derrière son dos un manuscrit portant le titre suivant : "L'âge atomique ".
Elle le tend à son père, qui, intrigué, se plonge aussitôt, de manière frénétique, dans les premières pages.
Après quelques secondes, il ne peut s'empêcher de pouffer.

Héléna (en rage) : Pourquoi tu rigoles ?
Le père : Mais Héléna, tu peux pas écrire des dialogues comme ça ... c'est ... excuse- moi de te le dire... c'est ... c'est ... On dirait les dialogues de ta mère.

Héléna se met alors à éclater en sanglot.
Elle sort précipitamment du bureau de son père et retourne vers celui de sa mère.

Héléna : Maman Maman !!! Tu sais ce qu'il a dit papa ?

A ce moment-là, Ulysse 31, le frère d'Héléna sort de sa chambre.

Ulysse 31 : Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Putain j'ai pas dormi de la nuit, j'ai fait des boucles électro de folie jusqu'à 5h et vous m'réveillez avec vos guelantes. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Le père d'Héléna rejoint alors sa famille dans le couloir.

Le père : Ta soeur veut faire du cinéma !
Ulysse 31 (à Héléna) :Tu déconnes ?
Héléna (à bout de nerfs) : Mais non ! Je veux être ARTISTE moi aussi ! Comme toi, comme Papa, comme Maman, comme Victor Rimbaud.
Ulysse 31 : Tu veux dire Victor Hugo ?
Héléna : Non ...
Ulysse 31 : Arthur Rimbaud alors ?
Héléna : Oui, voilà, celui qui est trop beau ... Bon, n'essayez pas de changer de sujet ! Si vous ne m'aidez pas.. euh ... j'écris aux Inrocks pour leur répéter ce que vous m'avez dit sur eux l'autre soir !
La mère : Tu ferais pas ça ?
Héléna : J'en suis capable !
Le père : C'est bon j'appelle Louvart, elle te fera des belles images !
La mère (à son fils) : Et toi Ulysse 31, tu feras la musique du film de ta soeur !
Ulysse 31: Putain, non. J'ai rien fait. C'est déguelasse !!!
Le père : Oh, 31, Tu réponds pas à ta mère !

Héléna : Merci papa, Merci maman.

Héléna tombe dans les bras de sa mère et l'embrasse.

Héléna : Et je pourrais mettre mon nom en très gros au générique ?
La mère : Oui chéri.
Héléna : Super , j'ai déjà choisi la typo.

C'est quoi ce truc , on croirait des cretins sortit tout droit de secret story. Afligeant.

Super film, j'ai kiffé les perso qui parle en prose style Shakespeare, vraiment trop stylé ! c'est original et ça reste dans le move du film avec les images pleines de lumières colorées. un bon trip quoi !

Une très belle surprise ! Même si au départ le choix de mise en scène peut surprendre, surtout au niveau des dialogue, il n'en reste pas moins un air de poésie. Le travail de la photographie, signée Hélène Louvart, est sublime, sans parlé de la BO totalement envoûtante. La vision des soirées Parisiennes est quand à elle entre la réalité et le rêve, de quoi faire polémique entre les fêtards de la capitale et les éternels romantiques. Pour moi, c'est un vrai film d'auteur qui amène un questionnement et une vision sur une jeunesse métropolitaine. Il est sûr que les habitués sans cervelle des blogbuster américain n'y verrons qu'un décalage et se contenterons d'un "je n'ai rien compris", sans comprendre que ce qui est intéressant c'est le traitement du décalage en lui même.

Il y a quelque chose qui m'échappe, ou alors on ne vit pas sur la même planète ! Comment on peut considérer une seconde un tel film?! C'est totalement raté. Juste ridicule. Il serait drôle de le montrer aux jeunes du 93...

C'est sûr il y a des maladresses et un ton arty parisien maniéré mais il y a surtout un regard poétique, unique et sensible sur une certaine jeunesse. On pense au pialat (de passe ton bac d'abord), au bresson (du diable probablement) ou au jacques bral (d'exterieur nuit) dans cette manière intime et mélancolique de filmer les jeunes et la nuit, l'amitié, la quête d'amour et simplement l'envie de vivre à en crever. Certains plans sublimes (les scènes finales dans la forêt, les scènes de train, les gros plans sur les visages rimbaldiens de nos deux héros) liés à cette musique électro new wave (on pense à la musique de "drive" pas chromatics) conférent à ce film une aura artistique très personnelle, dans l'air du temps et ça fait du bien!!!!!!!!!!!

Source les Inrocks : "Le film lui-même semble attiré par une force obscure tandis qu’il s’écarte de tout réalisme pour emprunter les sentiers d’un romantisme noir, évoquant Jean-Paul Civeyrac, et d’un fantastique primitif, hyperstylisé. C’est la grande force de ce jeune cinéma sans gêne et aventureux, qui n’hésite pas à frayer dans les eaux du bis ou à croiser les imaginaires pour inventer sa propre langue : des fantômes apparaissent sur le quai d’une gare, des succubes troublent les rêves, la ville devient un décor de la Hammer, Rainer ressemble désormais à un vampire sevré de sang (peut-être celui de Victor, auquel il semble lié par une relation équivoque faite de désirs secrets et de pulsions carnassières)."

Même si je reconnais quelques maladresse j'ai quand même adoré. J'ai trouvé l'atmosphère envoûtante, la photographie magnifique et le travail du son osé. Puis n'oublions pas les comédiens qui sont plein de grâce.

Mal écrit, mal interprété, pas de mise-en-scène. Non il ne suffit pas de filmer des gens en train de réciter du Rimbaud pour faire un film poétique, non le film ne parle pas des jeunes de notre génération mais du petit regard bourgeois et autarcique de sa réalisatrice qui, si elle avait eu une once d'humilité, n'aurait jamais converti ce faible court-métrage en long-métrage boiteux et étiré pour atteindre les 60 minutes fatidiques du long-métrage. A oublier vite !

Ce petit film est raté du début à la fin, c'est un véritable exploit ! mais ben, on sait que quand on est "fils/fille de" la vie est dure, en particulier quand on est germanopratin, on a plein de choses intenses à raconter sur l'existence... La scène la plus comique est celle de la dispute entre un jean sarkozy qui se la joue racaille et le héros du film (une tête à claques)... il y a eu une pub Levi's avec deux lascars qui citaient du Shakespeare : même si j'aime pas la pub, je dois avouer que ces 45 secondes de pub étaient plus réussis que tout ce truc insupportable !

Un film raté peut-il rafler plusieurs prix ? Quelquefois, oui.