Un groupe naît dans les années 50, connaît la gloire, la déchéance, se sépare, se retrouve... La trame est classique, un biopic comme on en a vu beaucoup. Tous les poncifs y sont : les soucis conjugaux, les excès divers dus au succès, les démons intérieurs qui minent les "Four Seasons"... Mais bon, ça marche toujours, on se laisse prendre au jeu, Clint Eastwood a la bonne idée d'insérer une narration faite par les acteurs eux-mêmes, qui prennent régulièrement le spectateur en aparté à différents moments du film, plutôt malin pour le coup... Et un coup de chapeau au toujours excellent Christopher Walken, impeccable dans son rôle de parrain maffieux au grand coeur...
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3,5
Publiée le 5 décembre 2019
Quatre garçons dans le vent selon Clint Eastwood qui signe un biopic rèussi! Un quatuor de petites frappes italo-amèricaine qui a survolè les chartes à partir de la fin des 50's! Des enregistrements au premier succès, la gloire, les conflits, les problèmes conjugaux et surtout la passion pour la musique! Clint se passionne pour ce groupe de musique pop rock du New Jersey où les rèfèrences à Scorsese (cf. "Goodfellas") ne manquent pas! Hormis Christopher Walken qui incarne un parrain mafieux local, il n'y aucune vedette dans "Jersey Boys". John Lloyd Young, Erich Bergen, Michael Lomenda, Vincent Piazza...tous inconnus du grand public, incarnent avec beaucoup de vèritè ces musiciens qui espèrent ou se rèvoltent! Ce n'est pas un grand cru de Eastwood mais c'est une oeuvre romancèe qui nous touche par la nostalgie d'une èpoque, la justesse de son ton et les qualitès simples de sa mise en scène! La reconstitution est remarquable et le final joyeux à la Bollywood est dètonnant avec tous les personnages du film rèunis pour fêter l'histoire qu'ils nous ont racontèe! Excellente B.O en live (« Sherry ») et une chanson mythique, « Can't Take My Eyes Off of You » qui donne toujours autant le frisson...
On connait l'amour que Clint Eastwood porte pour la musique, hormis le brisement du 4ème mur (à la Scorsese) sa réalisation est très sobre et permet de sublimer ces 4 acteurs totalement inconnus mais d'une énergie assez incroyable. L'histoire de ce groupe, inconnu en France, n'évite pas les poncifs du genre et le film est légèrement trop long. Mais on est plongé dedans assez rapidement et on se délecte des chansons retro très entrainantes du groupe.
Clint Eastwood est un réalisateur qu’on aime. Chacun de ses films est attendu. Mais il est vrai que là, en contant l’histoire de ces quatre garçons, les Four Seasons, il n’était pas assuré de galvaniser nos envies comme à l’accoutumée tant ils sont méconnus chez nous à contrario d’outre-Atlantique. C’est donc un peu à reculons et sans véritable curiosité que l’on se rend à la projection. Mais de prime abord, on a tort : d’abord parce que leurs chansons sont diablement entrainantes (et finalement enfouies dans un coin de nos têtes : qui ne se souvient pas de « Can’t take my eyes of you ») mais aussi parce que, comme toujours chez le metteur en scène, le travail sur l’image est merveilleux. En accord avec son fidèle directeur de la photographie Tom Stern, il nous offre encore de très beaux plans fait de clairs/obscurs, de tons sépia et d’une reconstitution minutieuse et apprêtée du New Jersey des années 60/70. On s’y croirait et ça éveille en nous l’effet madeleine de Proust quand bien même on n’y était pas ! Cependant le film est long et les plus de deux heures qu’il dure paraissent un peu trop excessives dans la deuxième partie. La faute aux sempiternelles redondances des biopics musicaux. On a le droit aux disputes et tromperies conjugales, à la (douce) descente aux enfers, à la résurrection finale, on échappe juste au sexe et à la drogue pour une fois. Ces passages obligés et fatigants ont raison de notre patience durant la deuxième heure. Dommage c’était bien parti, mais on se consolera avec les belles images du maître Eastwood et notre envie de swinguer à plusieurs reprises dans la salle !
Ce Clint Eastwood a été une déception tant pour la critique que pour le public qui, hors des États-Unis, l’a globalement boudé (47 millions de $ aux USA contre à peine 20 millions dans le reste du monde). Le principal défaut du film à mon avis est son sujet : Frankie Valli and The Four Seasons, qui ont été des stars aux USA pendant les années 60 et qui restent très largement populaires encore aujourd’hui, mais qui sont presque de total inconnus pour le reste du monde. Personnellement je n’avais jamais entendu parlé d’eux avant de voir le film et il a bien fallu une heure pour qu’un de leur titre sonne familier à mon oreille. Après le film est loin d’être inintéressant à regarder, mais en plus de ce sujet bien peu évocateur et fédérateur, le film suit le parcourt de ce groupe et de son chanteur/meneur Frankie Valli de façon si habituelle dans le biopic, et encore plus dans le biopic musical, que l’on se laisse porter avec complaisance par le ronron de cette mécanique huilée, mais peu inventive. Du coup on a affaire à un produit très bien calibré pour tenir son public, mais qui du point de vue cinématographique n’est pas très enthousiasmant. Le film ne possède en outre pas vraiment de tête d’affiche ce qui, si cela nous évite le numéro d’acteur jouant à être, ne mobilise pas non plus vraiment le public au moment où il faut choisir son film. On a donc au final un long-métrage bien fait sous toutes ses coutures, mais dont la forme conventionnelle et le fond culturellement peu évocateur hors des USA, ne lui permettent pas de donner un spectacle autre que propre. Un Eastwood en petite forme, mais pas non plus décevant. À voir pour les fans de films musicaux et à la rigueur pour enrichir sa culture générale sur l’Amérique et sa connaissance de l’histoire de la musique.
Peut-être le film le plus anecdotique de Clint Eastwood. La réalisation bien que maîtriser comme a son habitude est très académique, et le scénario pas franchement transcendant. Si l'on apprécie pas particulièrement le groupe où que l'on ne le connais pas, il sera plus difficile d apprécier le film, surtout que celui-ci a tendance a trainé en longueur. Pas spécialement mauvais dans sa technique, mais un poil ennuyant dans son traitement, pas le meilleur Eastwood pour ma part.
Ne réalisant plus que des biopics, le grand Clint s'attaque cette fois aux Jersey Boys, le fameux groupe Four Seasons. Réussie comme toujours, la réalisation du maitre permet de mieux comprendre le monde (gangrené) du monde du spectacle de l'époque. Entre Mafia et mauvaise considération, Jersey Boys a le mérite de nous rappeler que beaucoup de succès que nous connaissons ne sont finalement que des reprises. Il manque néanmoins un certain rythme à l'ensemble pour en faire un grand film. Loin du meilleur Eastwood, mais un Biopic intéressant pour ceux qui s'intéressent à ces groupes qui ont révolutionné la musique.
Clint Eastwood s'offre encore une corde à son arc et met en scène le biopic du groupe Four Seasons déjà plébiscité sur Broadway en 2005, il en reprend une partie du casting et réalise un film propre, intelligent et efficace notamment sur la partie musicale et les liens entre les 4 amis mais parfois un peu long notamment au démarrage. Encore du grand Clint !
Dans ce film, j'ai beaucoup aimé la qualité des décors, les costumes, l'entrain des différents acteurs et surtout l'excellente bande son très agréable à écouter. Clint Eastwood nous gratifie d'une biographie intéressante avec sa réalisation soignée. Le scénario est quant à lui assez peu développé, cette histoire de mafia, le personnage atypique de Tommy, les démêlés familiaux...De nombreux clichés également qui nuisent à l'ensemble et une vingtaine de minutes en moins auraient été bienvenues. Un bon film musical malgré tout.
Une fois passé le questionnement légitime de "mais pourquoi Franckie Valli a eu du sucés avec cette voie suraiguë insupportable ?!" et autres "sérieux, c'était vraiment tout pourri comme ça la musique américaine à cette époque ?!" vous pourrez profitez de ce film classique et sans surprise sur l'histoire d'un groupe de musique (honnêtement, vous avez l'impression que ça pourrait être l'histoire d'absolument tous les groupes de musiques). Le scénario est plutôt bien construit, on évite l’hagiographie (même si Franckie passe pour un saint au final, il est tout de même présenté en mauvais père et mauvais mari) et les acteurs sont convaincants dans leur manière relativement rétro de jouer... Mais le manque d’intérêt flagrant de l'ensemble sonne comme une évidence. Inutile à moins d'être fan.
Bon film, assez classique dans sa réalisation et sa narration. L'époque est bien retranscrite, les prises de vue sont bonnes. Le seul bémol c'est la voix de canard en plastique de l'acteur principal qu'il faut réussir à supporter dès il se met à chanter ;) Sinon c'est du tout bon
Tout est relatif: si l'on compare ce film aux blockbusters produits actuellement par Hollywood, uniquement obnubilé par l'argent, c'est un chef d'oeuvre d'intelligence, de virtuosité artistique, et même d'émotion... Maintenant, Clint Eastwood a déjà fait beaucoup mieux. Mais, franchement, cela reste un très bon film, à tous points de vue.