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Stéphane D
119 abonnés
2 118 critiques
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3,5
Publiée le 24 juin 2014
Une biographie musicale plutôt agréable qui se laisse regarder facilement. Néanmoins, connaissant la rigueur habituelle de Clint Eastwood, on est surpris par quelques maladresses et raccourcis : il suffit de présenter une partition inconnue pour que le groupe l'interprète parfaitement (voire les yeux fermés), de présenter le texte d'une nouvelle chanson écrite en 15mn dans le bus sur un morceau de papier pour qu'au premier coup d'oeil ça paraisse génial. Quant aux maquillages, je mise toute ma fortune sur le fait qu'ils ne gagnent pas les Oscars... Enfin, la fin rompt brutalement avec l'avancée au rythme tranquille et régulier du film en partant dans tous les sens (pour une sorte de bouquet final sauf qu'en artifice, un bouquet final se préparer). Et puis les acteurs qui s'adressent à la caméra en permanence pour raconter l'histoire n'est pas un procédé qui me plaît tellement... Le casting d'inconnus (sauf Christopher Walken) est fabuleux, notamment John Lloyd Young.
Quelque jours avant la Fête de la Musique, le nouveau film de Clint Eastwood tombe à point nommé. Pour la première fois le réalisateur signe l'adaptation d'une comédie musicale qui cartonne à Londres et Broadway depuis une bonne vingtaine d'année. L'histoire romancé des Four Seasons et de leur charismatique chanteur Frankie Valli dont les chansons sont restées plus célèbres que le groupe en lui-même.
Avec sa voix d'ange, Francis Castellucio a peut être trouvé la solution pour se sortir de la vie de petit gangster qui l'attendait dans le New Jersey. Il rejoint le groupe de Tommy De Vito pour des débuts peu glorieux durant lesquels ils vont bien avoir du mal à se faire signer ou même trouver des concerts. Ce n'est que lorsqu'ils recrutent le compositeur Bob Gaudio que le groupe signe enfin ses premiers succès et qu'il adopte le nom de Frankie Valli.
Jersey Boys commence par un air bien connu, celui de What A Night adapté en France par Claude François sous le titre cette année là. On s'en étonne car les chansons des Four Seasons ne sont pas restées aussi connus dans leurs versions d'origine que celles d'autres groupes de la même période comme les Beatles et les Beach Boys. Ce biopic est l'occasion de braquer à nouveau les projecteur sur ce groupe pour le faire découvrir a de nouvelles génération.
La pièce comme le film prend pas mal de liberté avec l'histoire du groupe Les Four Seasons. Au début, on a l'impression de suivre un film de mafieux. Leur jeunesse dans le New Jersey ont fait qu'ils ont grandis au milieu des mafieux locaux qu'ils n'ont pas tardés à suivre dans leurs petites magouilles. Dans leur temps libre, ils couvent leur petit génie local Frankie Valli dont la voix d'or lui promet une eventuelle grande carrière musicale. Lorsque leur carrière décolle enfin, le film prend une nouvelle tournure en se rapprochant des habituels biopics musicaux.
Le film n'est pas une comédie musicale mais il permet d'entendre en entier les chansons du groupe et donne envie d'applaudir à la fin de chacune d'entre elle. Clint Eastwood a choisi de coller de près les quatre garçons au point d'éclipser totalement tout ce qui pouvait se passer autour d'eux à la même époque. A part une première date au début du film et une autre à la fin, on aura pas de trace du temps qui passe ni même une allusion aux groupes concurrents qui ont finalement eu plus de succès qu'eux.
A l'exception de Christopher Walken qui joue le Parrain local, Clint Eastwood a choisi de recruter que des acteurs quasi inconnus venant pour la plupart du théâtre. Pour jouer Frankie Valli il est allé chercher l'un des derniers interprète du rôle à Broadway le jeune John Lloyd Young dont la voix vaut largement celle du vrai. Vincent Piazza vu dans la série Boardwalk Empire joue Tommy De Vito le plus mafieux de la bande. Erich Bergen qui joue Bob Gaudio et Michael Loneda qui joue Nick Massi sortent tout deux de la tournée américaine de la pièce.
Très différent des précédents films de Clint Eastwood, Jersey Boys célèbre vraiment l'autre passion du réalisateur et acteur pour la musique. Une adaptation très fidèle dans laquelle les acteurs chantent et jouent réellement les chansons en live. Certains reprocheront peut être le coté un peu artificiel du film qui semble reproduire à la lettre les scènes de la pièce allant même jusqu'a s'adresser directement aux spectateurs comme cela peut se faire sur scène. C'est vraiment l'occasion de découvrir ce classique du West End Londonien et de de Broadway qui n'est pas joué en France.
Habile mélange entre le biopic musical et le film de mafieux, l'adaptation de Jersey Boys reste très fidèle à la pièce qui a cartonné sur les scènes de Broadway et du West End. L'occasion de braquer à nouveau les projecteurs sur les chansons des Four Seasons dont peu de gens se souviennent encore et dont les reprises sont souvent plus connues que les originales.
Je suis allée voir ce film par défaut, après avoir vu les autres films de la semaine qui m'intéressaient. Celui-ci je n'avais pas envie de le voir car à la base ce n'est pas bien mon genre de films (les comédies sur des chanteurs dans les années 60 je n'aime pas bien cela). Finalement je l'ai vu et j'ai bien aimé car c'est bien foutu, prenant et divertissant.
Tout est relatif: si l'on compare ce film aux blockbusters produits actuellement par Hollywood, uniquement obnubilé par l'argent, c'est un chef d'oeuvre d'intelligence, de virtuosité artistique, et même d'émotion... Maintenant, Clint Eastwood a déjà fait beaucoup mieux. Mais, franchement, cela reste un très bon film, à tous points de vue.
Habile par sa réalisation, ce film vous transportera dans une époque authentique bercée par l'ambiance musicale et vocale des Jersey Boys. Retraçant la vraie histoire de ce groupe mythique, vous assisterez à l'évolution électrique de ces 4 bonhommes attachants. Merci à Clint pour cette belle direction d'acteurs nourrit d'émotions naturelles, transformant ces Musiciens en véritables comédiens habiles. Un film à voir.
La "Eastwood Touch" en mode surmutiplié : super casting/direction d'acteurs, superbe mise en scène, un scenario bien huilé et évidemment une bande son au poil. Je ne connaissais rien de ses Jersey Boys, et pourtant la fameuse trame narrative nous invite de façon récurrente dans le film à nous intéresser, nous passionner à ce quatuor précurseur des Beach Boys. Client Eastwood aime la musique et cela se voit. L'équilibre est presque parfait entre Biopic et film d'aventures (musicales quand même). J'ai trouvé le film aussi réussi que "Walk the Line" de James Mangold, autre Biopic musical. La barre est donc placée assez haut, du début à la fin. De plus certaines scènes musicales sont tellement bien mises en scène avec des crescendo d'instruments et/ou de voix, que j'ai eu plusieurs fois la chair de poule, de grands moments d'émotion.
Pour prolonger la fête de la musique, vu ce 22 Juin. Un biopic sur le groupe Four Seasons, avec un voyage dans les années 50/60 pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles, on se surprend à découvrir les originaux (sauf les connaisseurs évidemment) de certains titres ("Can't take my eyes off you".. et l'original de "Ces soirées-la" dont je chercherai le titre plus tard ^^). Le cinéma de Clint Eastwood fonctionne à merveille ici (avec une petite originalité d'ailleurs puisqu'au lieu de la voix off habituelle, les personnages parlent directement au spectateurs) et l'on se prend à suivre avec grand intérêt le parcours de ce groupe.
Clint Eastwood aime aller au fond des sujets. Il va à fond de l'histoire des "Four Seasons". Et il maitrise la caméra, évidemment ici la bande son de ce groupe de chanteurs - tous excellents acteurs - et de son chanteur vedette extra-ordinaire, Francky Valli. On peut lui reprocher d'être allé à fond, trop au fond du sujet mais en contrepartie le nœud du sujet - les dépenses exagérées du leader du groupe - sont découvertes presque par hasard, comme l'histoire de la fille de Francky. Le film aurait gagné à mieux aborder ses sujets alors qu'il traine en longueur. Reste que la musique est belle et le final sublime !
Après Honkytonk man et Bird, Clint Eastwood se penche une nouvelle fois sur la vie de chanteurs, The Four seasons cette fois-ci. Le résultat est cependant assez décevant car il ressemble à de multiples films sur la milieu de la musique et sur la jeunesse américaine des années 50 et 60. Il est d'ailleurs surprenant que ce soit Clint Eastwood qui réalise ce film car ces points semblent plus être fait pour Martin Scorsese. On pense également à ce dernier car parmi les personnages connus se trouve un Joe Pesci encore inconnu (et qui, coïncidence, interpréta dans Les Affranchis un personnage nommé Tommy DeVito, homonyme d'un des chanteurs des Four seasons). Mais Eastwood (qui profite de l'occasion pour faire un clin d'oeil à la série qu'il interprétait à l'époque, Rawhide) raconte son histoire de manière beaucoup plus classique que ne le ferait le réalisateur de Casino, ce qui renforce l'impression de déjà-vu et par conséquent d'ennui. Étrangement, les séquences les plus prenantes sont celles où on l'attendait le moins, à savoir les séquences musicales, notamment celle débutant le générique final qui laisse deviner une aptitude à la comédie musicale inattendue. Ainsi, Jersey boys n'est pas un mauvais film, au contraire, mais une œuvre souffrant de l'impression de redite.
Un film en demi-teinte, c'est rare chez le grand Clint qui est le plus étoilé de mes réalisateurs ( au moins dans mes critiques Allo-Cine ). Mais "Jersey Boys" m'a un peu déçu... Ce biopic qui raconte la naissance et la séparation d'un groupe des années 50 est pourtant plein d'entrain. Avec une musique qui emballe. On se surprend souvent à dire "ah, c'est eux qui ont lancé cette chanson", alors que tout leur répertoire a été souvent repris par la suite ( notamment ce formidable "Can't take my eyes off you !", sans doute une des vingt meilleures chansons de danse-music ). Bref, les oreilles sont ravies... Les images, à l'inverse, sont plus convenues. La restitution de l'époque est très imparfaite, y compris sur le plan musical où on ne voit à aucun moment l'arrivée du rock qui a sans doute vite démodé les Four Seasons. Il faut dire aussi que c''est difficile d'innover et de surprendre avec ce type d'histoire où l'on assiste à l'ascension, avant de vivre la chute et les tensions inévitables au sein d'un groupe. On vit donc les disputes au sein du groupe et des couples avec une attention un peu relâchée. Cela ronronne tranquillement. Difficile d'y voir la patte de ce réalisateur épatant qui sait toujours bien nous raconter une histoire. Reste que le casting est absolument remarquable, avec un quatuor parfait dans son jeu. Quant à Christopher Walken, il est excellent, une fois de plus... La fin du film nous réveille un peu, car en vieux routier de la pellicule, Clint Eastwood sait parfaitement jouer la corde de la nostalgie. Et les images finales sont un moment de pur bonheur musical. On sort du film le sourire aux lèvres, avec l'envie d'aller danser. C'est déjà un beau résultat. Mais deux heures après le film, j'ai déjà oublié le nom du leader du groupe. Un petit film dans la filmographie eastwoodienne....
Jersey Boys...de Clint Eastwood. Un biopic sur les Four Seasons, groupe des années 50-60 à qui l’on doit Sherry, Can’t take my eyes of you et d’autres chansons cultes. On n’attendait pas Clint Eastwood dans ce genre de registre, mais comme la vie des Four Seasons est plus ou moins liée à la mafia, on se dit que finalement il a dû finir par trouver son compte. La mise en scène est plutôt classique, avec parfois des élans de modernité, beaucoup d’ellipses qui ne sont pas toujours les bienvenues. Les différentes parties du film sont commentées par chacun des membres du groupe, qui s’adresse au fur et à mesure à la caméra, qui nous regarde droit dans les yeux, et je me demandais pourquoi avoir préféré ce procédé bizarre à une fois off plus conventionnelle. Sans être un chef d’oeuvre, le film est agréable, il m’a appris des choses sur les Four Seasons dont je ne connaissais que quelques chansons, mais absolument rien de leurs parcours. Il faut aimer les voix de têtes, très aigües, les choeurs en mode polyphonie exacerbée. Les comédiens sont vraiment excellents, et Christopher Walken dans le rôle d’un «padrino» du New Jersey est complètement craquant. Une petite demi heure de moins aurait sans doute dynamisé davantage le film.
Jersey Boys donne l'impression de progresser par cases. Comme c'est souvent le cas dans le biopic musical, les cases s'ordonnent selon une opposition classique entre vie privée et vie publique: d'un côté, la vie du groupe, l'enregistrement du premier tube (comme dans Walk the Line), le premier passage à la télé, la love story du chanteur avec une journaliste (comme dans Control), les premières déchirures et la séparation. De l'autre, la vie familiale de Frankie Valli qui se délite peu à peu, les disputes avec sa femme, le décès d'une de ses filles: aucune de ces cases n'est évitée et si on a pour finir l'impression que le tableau est complet, celui-ci paraît étrangement morne, presque désincarné, comme si Eastwood n'avait rien investi dans son scénario issu d'une comédie musicale. Ou rien d'autre, peut-être, que la nostalgie de sa jeunesse: il avait une trentaine d'années à l'époque où "Sherry" cartonnait à la radio, il jouait alors dans la série Rawhide. Cette nostalgie affleure dans la dernière séquence, à travers un très beau flash-back qui est le seul moment vraiment surprenant du film. On pense alors à Peggy Sue de Coppola: même décor de gala, mêmes personnages foudroyés par la conscience de leur vie passée, même miracle d'un temps retrouvé et revécu ici sans mélancolie, ce que résume une des dernières répliques: "It was all great". Cette scène très étonnante explique la relative impression d'étrangeté que laisse finalement Jersey Boys, où Eastwood passe sagement par toutes les cases du biopic pour les enjamber dans un ultime mouvement d'une très grande beauté, donnant alors la sensation de flotter quelque part dans le temps, entre ses débuts lointains (on voit à la télé des images de Rawhide) et une fin où tout recommence encore.