Avis : Jersey Boys - Page 9

Clint Eastwood est un réalisateur qu’on aime. Chacun de ses films est attendu. Mais il est vrai que là, en contant l’histoire de ces quatre garçons, les Four Seasons, il n’était pas assuré de galvaniser nos envies comme à l’accoutumée tant ils sont méconnus chez nous à contrario d’outre-Atlantique. C’est donc un peu à reculons et sans véritable curiosité que l’on se rend à la projection. Mais de prime abord, on a tort : d’abord parce que leurs chansons sont diablement entrainantes (et finalement enfouies dans un coin de nos têtes : qui ne se souvient pas de « Can’t take my eyes of you ») mais aussi parce que, comme toujours chez le metteur en scène, le travail sur l’image est merveilleux. En accord avec son fidèle directeur de la photographie Tom Stern, il nous offre encore de très beaux plans fait de clairs/obscurs, de tons sépia et d’une reconstitution minutieuse et apprêtée du New Jersey des années 60/70. On s’y croirait et ça éveille en nous l’effet madeleine de Proust quand bien même on n’y était pas ! Cependant le film est long et les plus de deux heures qu’il dure paraissent un peu trop excessives dans la deuxième partie. La faute aux sempiternelles redondances des biopics musicaux. On a le droit aux disputes et tromperies conjugales, à la (douce) descente aux enfers, à la résurrection finale, on échappe juste au sexe et à la drogue pour une fois. Ces passages obligés et fatigants ont raison de notre patience durant la deuxième heure. Dommage c’était bien parti, mais on se consolera avec les belles images du maître Eastwood et notre envie de swinguer à plusieurs reprises dans la salle !

La bande originale n'est pas mauvaise. Le film est sans plus. La vie du groupe n'est pas passionnante. Présentés ici comme des semi mafieux aux belles voix, on a carrément l'impression qu'ils ne chantaient que pour l'argent tout en continuant les combines mafieuses dont le film n'offre que l'écho sans l'image. Il y a beaucoup trop de narration face à la caméra et celle-ci est peu intéressante. Bref, une biographie fade dont seule quelques titres sont très bien reproduits et très bons, ce qui est maigre pour un tel réalisateur.

Une plongée dans le rock'n roll vintage que nous offre ce très bon biopic agrémenté de tubes oubliés (ou pas). Le film est plus qu'une simple vitrine musicale, pop et joyeuse, mais nous montre aussi le revers du succès. Entraînant quoiqu'un peu long.

La mise en scène est audacieuse et subtile. Parfaitement mené, ce film est une leçon de cinéma comme un dernier hommage à un grand acteur et réalisateur.

Publiée le 11 septembre 2014 ( par Michel Crotti )
Clint Eastwood nous raconte l'histoire musicale de ce groupe "the four seasons" et de très agréable façon. Le film est très plaisant, et j'ai adoré le quatuor de voix - fabuleux. On y retrouve des décors 50/60...et des chansons reprises, évidemment mais une surtout par un certain Claude (cette année là 1962 ) dont Frankie Valli (John Lloyd Young) est à l'origine. Un vrai régal pour les oreilles **

Le prolifique réalisateur Clint Eastwood réussit ici avec Jersey Boys ce qu'il sait le mieux faire. Reconstituer une époque, une ambiance avec tous les détails qui font vrai, de la coupe de cheveux à la bouteille de bière, du jukebox à la Studebaker, rien ne manque mais sans qu'on ait l'impression de visiter un musée pour autant. L'histoire de ces musiciens américains parfaitement oubliés chez nous importe peu, mais on apprécie les séquences musicales qui constituent sans doute plus de la moitié du film. Après les décevants Au delà et J.E Edgar
, on n'atteint pas le niveau de certains chefs d'œuvre du Maître, mais on apprécie une fois encore les belles citations et la clarté du propos. Amitié, virilité, fidélité, élégance, font un peu has-been mais employées par le vieux Clint, on peut accepter! Enfin, et ce qui n'est pas négligeable, la qualité de l'image est ici exceptionnelle même si encore une fois très classique. Une leçon donc, à laquelle on ne pourra reprocher que l'excès d'amidon et une insuffisance d'émotion pour nous Français qui avons peu de souvenirs avec ce groupe musical mineur.

Ce Clint Eastwood a été une déception tant pour la critique que pour le public qui, hors des États-Unis, l’a globalement boudé (47 millions de $ aux USA contre à peine 20 millions dans le reste du monde). Le principal défaut du film à mon avis est son sujet : Frankie Valli and The Four Seasons, qui ont été des stars aux USA pendant les années 60 et qui restent très largement populaires encore aujourd’hui, mais qui sont presque de total inconnus pour le reste du monde. Personnellement je n’avais jamais entendu parlé d’eux avant de voir le film et il a bien fallu une heure pour qu’un de leur titre sonne familier à mon oreille. Après le film est loin d’être inintéressant à regarder, mais en plus de ce sujet bien peu évocateur et fédérateur, le film suit le parcourt de ce groupe et de son chanteur/meneur Frankie Valli de façon si habituelle dans le biopic, et encore plus dans le biopic musical, que l’on se laisse porter avec complaisance par le ronron de cette mécanique huilée, mais peu inventive. Du coup on a affaire à un produit très bien calibré pour tenir son public, mais qui du point de vue cinématographique n’est pas très enthousiasmant. Le film ne possède en outre pas vraiment de tête d’affiche ce qui, si cela nous évite le numéro d’acteur jouant à être, ne mobilise pas non plus vraiment le public au moment où il faut choisir son film. On a donc au final un long-métrage bien fait sous toutes ses coutures, mais dont la forme conventionnelle et le fond culturellement peu évocateur hors des USA, ne lui permettent pas de donner un spectacle autre que propre. Un Eastwood en petite forme, mais pas non plus décevant. À voir pour les fans de films musicaux et à la rigueur pour enrichir sa culture générale sur l’Amérique et sa connaissance de l’histoire de la musique.

L’âge aidant, Eastwood semble perdre de film en film l’intelligence et la puissance qu’il avait dans les années 90/2000 pour nous conter, à la méthode abrupte et pointilleuse, des histoires fortes. Jersey Boys en est le triste exemple, c’est une véritable resucée des biopics des années 80, dans le genre de « La Bamba ». Il y manque cruellement de passion et le réalisateur se contente de suivre pépère, la chronologie. Ce n’est pas inintéressant, mais ce n’est pas non plus passionnant, loin s’en faut ! Reste une belle et fidèle reconstitution de l’époque, et un générique de fin dont on aurait aimé qu’il inspire le reste du film par son côté « vivant ». Un plantage impressionnant !

Peut-être le film le plus anecdotique de Clint Eastwood. La réalisation bien que maîtriser comme a son habitude est très académique, et le scénario pas franchement transcendant. Si l'on apprécie pas particulièrement le groupe où que l'on ne le connais pas, il sera plus difficile d apprécier le film, surtout que celui-ci a tendance a trainé en longueur. Pas spécialement mauvais dans sa technique, mais un poil ennuyant dans son traitement, pas le meilleur Eastwood pour ma part.

Clint Eastwood, le talentueux vétéran du cinéma Américain, se réessaye dans le genre musical qui lui va bien comme il en fait quelques fois dans sa longue filmographie comme "Honkytonk man" ou "Bird" !! Cette fois, c'est à partir des années 50 avec un narrateur parlant et racontant le récit tout le long du film face caméra d'une bande de copains galèrant dans leur quartier dans la délinquance purgeant même 6 mois de prison ferme chacun avec le sourire et puis, petit à petit, ils se lancent dans leurs passions pour la musique gravant des étapes dont l'un d'eux a une voix en or. Le groupe connaitra le succès avec des tubes connues par leurs reprises aujourd'hui comme "Cette année là" de Claude François ou "Te garder prés de moi" chanté par les boys band Alliage et Boyzone mais aussi les revers de médaille de la célébrité. Clint Eastwood a toujours la forme pour nous raconter différentes histoires, il signe un long métrage beau esthétiquement et dans l'histoire. Il choisit des acteurs méconnus pour jouer les chanteurs qui sont excellents ainsi que le toujours impeccable Christopher Walken dans un second role. J'ai pas connu l'époque du groupe (pas né) mais j'ai bien aimé ce biopic sous forme d'hommage.

J'ai toujours du mal avec les films de Clint Eastwood et ce film ne fait pas exception. Loin de moi l'idée de dire que c'est de sa faute. Je n'accroche pas. Pourtant le début ma plaisait, m'enthousiasmait, je prenais du plaisir à regarder cette histoire et au bout d'une demi-heure, j'ai commencé à m'ennuyer et à trouver le temps long. Le calvaire dura jusqu'au générique final qui semblait ne jamais vouloir arriver. Alors entre les effets ratés (la fausse neige ou encore le maquillage), le manque de dynamisme ou encore les dialogues, les défauts sont nombreux à mon goût et je comprends que ce film n'ait pas marché en salles !!

J'ai vu un film... qui réussit à présenter une époque, un biopic d'un groupe et une histoire de musqiue, tout en renouvelant le genre... Certains partie-pris sont exceptionnels... Déstabilisant d'une certaine manière mais qui donne une couleur particulière au film... Ce film de clint Eastwood est une grande réussite car il nous tient à haleine constamment, et nous procure les sensations agréables d'un film pop acidulé et pertinent... Les comédiens sont touchants et particulièrement bien campés... Et les musiques gagnent à être redécouvertes. J'ai également aimé la finesse de la mise en scène ainsi que les clins d'yeux de clint à une époque.... Où l'on voit l'un des héros du film étendre la télé avec Clint jeune à l'écran... Ce moment m'a assez interpellé. J'ai trouvé dans ce film beaucoup d'humanité et de bons sentiments... Christopher Walken me plaît de plus en plus. Un excellent film...

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Le film ne tient pas toutes ses promesses (des longueurs, quelques passages 'dramatiques' convenus…) mais le spectacle se regarde sans déplaisir.

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QUATRE GARCONS DANS LE VENT. Et aller, tout le monde s'emballe quand Clint sort... son nouveau movie. Un film de commande sans tiroir avec les vrais acteurs de la comédie musicale qui cartonne. Le classicisme de Eastwood avec de bonnes notes et d'autres ratées comme le maquillage final.

Biopic musical frustrant, Clint Eastwood ne gratte que la surface de son sujet (et un grand nombre d'ellipses ne servent clairement pas le récit). Impeccable techniquement et un bon casting mais un film vite oubliable. J'aurais aimé découvrir bien plus le personnage de Frankie et ses acolytes. Dommage, Clint tu as perdu la main.