Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Caine78
6 695 abonnés
7 398 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 21 mars 2015
Avant le triomphe d' « American Sniper », Clint Eastwood avait réalisé « Jersey Boys », qui s'est en revanche soldé par un échec cuisant. Pourtant, on ne peut pas vraiment dire que celui-ci soit inférieur, au contraire. Alors comme on est chez Eastwood, c'est plutôt classique spoiler: (le générique de fin, réjouissant, excepté) , mais une fois de plus dans le bon sens du terme, avec beaucoup de soin, de talent et même d'intelligence pour faire revivre les années 50 de façon ludique et vivifiante. Oui c'est un biopic, mais avec suffisamment de matière et de recul pour rendre le résultat intéressant, voire franchement captivant par moments, le tout sur fond d'épopée mafieuse bien exploitée, apportant une vraie dimension supplémentaire à un scénario déjà assez riche et bien écrit. Avec en bonus la présence du toujours excellent Christopher Walken et d'un probable futur crack, Vincent Piazza, éclipsant quelque peu les trois autres membres du groupe. Et si ces quatre étoiles sont peut-être un peu généreuses, elles viennent récompenser une œuvre généreuse, sensible mais rigoureuse sur ce milieu très cinégénique qu'est l'industrie musicale, surtout lorsqu'un grand mélomane comme Clint Eastwood s'y intéresse, 27 ans après « Bird » : une réussite.
Après avoir vu le biopic réalisé par Clint Eastwood sur The 4 Seasons, je me demande si je ne devrais pas remettre en question mes jugements concernant les biopics sur des chanteurs que j'ai vus dans le passé. En effet, ces biopics étaient consacrés à des chanteurs qui font partie de mon panthéon personnel (Jerry Lee Lewis, Johnny Cash, Ray Charles, Richie Valens) et il est possible que cela m'ait empêché de porter un jugement objectif sur ces films. Concernant The 4 Seasons, aucun risque d'un tel biais : ce groupe ne m'a jamais intéressé et la voix de canard du chanteur Frank Valli m'a toujours insupporté. Alors, ce film ? Une réalisation tellement plate que personne ne devinerait qu'il s'agit d'un film de Clint Eastwood. L'histoire ultra classique insuccès, succès, problèmes, résurrection. Des acteurs qui en font trop. L'ennui la plupart du temps. Et puis, comment un tel groupe a-t-il pu avoir autant de succès ? Le film nous donne peu de renseignements sur les dates des scènes qu'il nous propose. Un petit rappel est donc nécessaire : Frank Valli a enregistré son premier disque en 1953, c'est à dire avant Elvis Presley, avant l'émergence du Rock'n'Roll. La plus grosse période de succès des 4 Seasons s'est située entre 1962 et 1964, c'est-à-dire dans cette période de creux musical entre le Rock'n'Roll pur et dur, dont le succès a commencé à baisser vers 1960, et l'arrivée des Beatles puis des Rolling Stones aux Etats-Unis en parallèle avec la vague folk puis folk rock vers 1964-1965. Cette période de creux musical peut expliquer (mais pas excuser !) le succès des 4 Seasons.
(...) Avec «Jersey Boys», le cinéaste fait ses premiers pas l’adaptation de comédie musicale. Mais venant de lui, il ne faut surtout pas s’attendre à une simple retranscription. Si le réalisateur respect les codes du genre, il n’en n’oubli pas d’imposer avec délicatesse certaines marques de sa grammaire cinématographique. On reconnaît alors, dans une économie de moyens certes, la patte du metteur en scène. On retrouve avant tout et de façon très présente la mélancolie qui forge la plupart de ses films. Avant tout, il prend soin de poser un regard jamais consensuel et réaliste sur l’ensemble de ses personnages. Si le film peut souffrir d’un certain académisme, pour ne pas dire d’un respect des chartres de la comédie musicale, il respire tout le sérieux et la précision dont le réalisateur nous a habitué. A ce titre, il parsème son film d’une certaine légèreté emprunt d’un humour bienvenu sans être trop présent. Loin de s’ancrer dans les films les plus dramatiques de Clint Eastwood, «Jersey Boys» s’inscrit parmi les biopics de facture très honnête. Même si le budget réduit peut se faire sentir par moments, plusieurs séquences manquent de caractère visuel sur le plan graphique seulement (diversité et profondeur de champ des décors), d’espace, de grandeur, cela ne gâche en rien le plaisir que l’on a à suivre les quatre membres du quatuor.(...) Côté casting, chaque comédien trouve sa place au travers une direction d’acteurs impeccable comme toujours chez le réalisateur. Dans les rôles principaux, Vincent Piazza et John Llyod Young (ce dernier, habitué de la scène musicale) réussissent une jolie mise en avant et on espère les retrouver très prochainement dans des rôles différents. (...) Même si on pouvait en attendre plus de Clint Eastwood, le film suit un rythme déjà vu, «Jersey Boys» reste une œuvre, simple mais juste, et conserve régulièrement la liberté de ton de son auteur. On ne pourra également que saluer les efforts de mise en scène lors de passages musicaux, et un final, s’il n’est pas très original, qui a le mérite de clore le film de manière élégante. L’éternel mise en scène du réalisateur qui s’adapte toujours et encore à son sujet. Même dans la facilité de forme, à près de 84 ans, « The Man with No Name » reste toujours et encore un des meilleurs réalisateurs actuels. Dans la simplicité des faits, dans l’efficacité et la subtilité de ton.
Adaptation d'une comédie musicale à succés, Jersey boys dépasse rapidement le cadre de ce genre d'adaptation au cinéma. Mis scène avec une fluidité et une grâce incroyable, magnifié par une superbe photographie de Tom Stern, le film est un plaisir total. Loin des succes story sirupeuses et calibrées le film distillent de magnifique variations sur la nature de la place de l'artiste dans la société. Tour à tour nostalgique,émouvant et euphorisant le film est une bouffée de bonheur au milieu d'une production hollywoodienne assez indigeste depuis quelque temps. A voir absolument.
Un Film tout simplement magnifique qui intéresse, je le pense, un large public. Jeune de 21 ans, j'ai pu apprendre d'où venez ces musiques à l'origine. Une histoire dure, avec un côté dramatique, mais aussi drôle. Bref je recommande !!!!
Ils étaient quatre garçons dans le vent dans les années 60 mais leur postérité n'a pas été pas celle des Beatles, c'est le moins que l'on puisse dire. Reste une poignée de tubes dont le connaisseur moyen n'avait pas la moindre idée qu'ils aient été signés par les Four Seasons, ces Jersey Boys dont Clint Eastwood nous raconte l'histoire en adaptant une comédie musicale dont il a conservé les comédiens, tous inconnus. Du cinéma classique pour évoquer les problèmes d'égo d'un groupe musical, dans une sauce vintage agréable et assez peu piquante, délayée dans une longueur excessive. Le problème est tout simple : on connait la chanson, de la modestie des origines des garçons à la moue de départ des maisons de disques en passant par les groupies hystériques, la vie de famille sacrifiée et donc les dissensions internes qui conduisent à la chute. Jersey Boys est un film sage comme une (belle) image, dont on devine la réalité édulcorée et qui donne, parfois, envie de se bouger sur son siège. C'était le but, non ?
Après quelques films en demi-teinte, Clint Eastwood retrouve son énergie (à 84 ans) avec cette histoire retraçant le parcours de quatre garçons du New Jersey qui deviendront célèbres en formant le groupe Frankie Valli et the Four Seasons qui trouva son apogée dans les années 60. Adapté d'une comédie musicale elle-même adaptée du parcours de Frankie Valli, "Jersey Boys" est un film passionnant sur toute une époque où les mecs du New Jersey avaient trois options pour s'en sortir : l'armée, la mafia ou la célébrité. Les membres du groupe, malgré leur contact avec la mafia (dont un parrain campé par Christopher Walken), ont choisi la célébrité avec tous les différends artistiques et les batailles d'ego qui vont avec. Il y a certes des clichés dans le scénario mais l'ensemble reste passionnant malgré tout, laissant la place à de nombreux morceaux musicaux rendant la bande-originale du film irrésistible. La mise en scène d'Eastwood, bien que discrète, est très soignée et la reconstitution est bluffante. Traité avec un peu de distance et d'humour (les personnages s'adressent à la caméra à certains moments), "Jersey Boys" est de ces films très plaisants à voir, porté par de solides acteurs.
Bon biopic retracant l'histoire de jimmy vally et des four seasons. L'histoire est tres bonne et on rentre facilement dans la vie de ces 4 garçons. Ce qui fait que je lui mets pas 5 étoiles, c'est a cause de la longueur du film. je pense que 2h15 de lecture ( oui je l'ai vu en VOST,) ca m'a un peu gaver
Après Honkytonk Man et Bird, tournés dans les années 1980, Clint Eastwood revient à la musique. Après la country et le jazz, il passe au pop rock des sixties avec ces Jersey Boys, adaptation d'une comédie musicale à succès dont il a gardé les acteurs principaux et un principe narratif : les acteurs s'adressent souvent aux spectateurs, face caméra. Le réalisateur restitue l'histoire des Four Seasons telle qu'on pouvait l'imaginer : ambiance vintage soignée, mise en scène classique, bons passages musicaux... C'est plutôt agréable à regarder, à écouter. Mais c'est aussi très convenu sur le fond comme sur la forme. L'histoire de ce groupe, avec ses hauts et ses bas, ses amitiés mises à mal, ses déchirements familiaux, n'est pas particulièrement transcendante. Et n'est pas, en tout cas, transcendée par un traitement à l'ancienne, propre mais sentant un peu la naphtaline. Le résultat manque globalement de passion ou tout simplement de rythme pour nous emballer vraiment, nous sortir d'un intérêt poli et d'une petite lassitude qui s'installe doucement sur la longueur du film... Un film qui restera probablement anecdotique dans la carrière d'Eastwood. Mais qui ravira les fans de Christopher Walken pour une scène en particulier, en parfaite contradiction avec l'homme de glace qu'il a toujours joué : un gros plan sur le visage de l'acteur ému aux larmes en écoutant une vieille chanson sentimentale... Génial.
Difficile de résister à l'appel du dernier Clint Eastwood. Pour ce dernier film, le cinéaste se lance dans un biopic musical d'un célèbre groupe américain dont on connait les tubes. Heureusement d'ailleurs que l'on profite en intégralité des tubes car ils donnent la pêche. Sinon, le film est majoritairement basique pour un biopic. L'aspect intéressant de la narration est le fait que les personnages principaux s'adressent à tour de rôle à la caméra pour nous raconter un passage de leur histoire. A certains moments, on a la sensation de voir un film de Martin Scorsese avec des personnages d'origine italienne, un peu mafieux et qui roulent des mécaniques. Les acteurs ne sont pas mauvais mais nous ne sommes pas en face des grandes interprétations des précédents films d'Eastwood. La réalisation est plutôt classique pour un biopic musical... Le seul moment vraiment intéressant et kiffant est le générique de fin, comme une comédie musicale où les tubes sont repris. On attend son prochain film...
Film plaisant et agréable à suivre mais qui ne laissera pas trop de traces dans nos mémoires cinéphiliques mais c'est un excellent travail qui mérite d'être connu et reconnu dans ses qualités esthétiques et historiques: Du ^prêt à porter/regarder de haut de gamme griffé Eastwood ...qui répondait peut être a une commande sur mesure de la Warner?
Un super moment de cinéma ! Volontairement classique dans les plans, les images et le traitement de l'histoire, ce biopic est tout de même ultra rythmé, dynamique, drôle et vivifiant! On sort de la salle avec la pêche et des chansons en tête! C'est du cinéma qui n'invente rien, mais qui reste très efficace. Des types normaux, un peu voyous, qui deviennent célèbres et sortent des tubes que l'on connait tous en 2014 sans même savoir que ce sont eux qui nous les ont amenés il y a 60 ans... Les acteurs sont tous justes dans leurs personnages, assez caricutarés pour être parfois hilarants, mais assez réalistes pour que l'on s'attache à eux. Bref, allez y, et à peine sortis de la salle vous verrez que vous ne penserez plus qu'à trouver des infos sur le net à propos de "Frankie Valli & The Four Seasons" !
Échec en salle, absence de promotion, mépris des journalistes français. Je suis heureux d'avoir vu un flop. Un excellent flop même. Ce film injustement boycotter sûrement à cause du manque de casting et d'un scénario beaucoup trop classique dresse un état effrayant de la situation et de l'avenir des films en salle. Laissons désormais place à des superproductions ressemblant à des niaiseries inqualifiables pour omettre le cinéma parallèle qui cherche à raconter une histoire et s'adresser à tout le monde avec différents thèmes. Les exemples sont nombreux, la preuve avec cette dernière réalisation de Clint Eastwood qui ne mérite pas un tel boycott. C'est un film vraiment sympathique pour toute la famille. Un film autobiographique sur l'histoire de ce groupe de Rock qui se trouve depuis 50 ans la victime d'une pléiade de chanteurs qui se font de l'argent sur leurs dos en reprenant leurs tubes et les mélodies mythiques à leurs comptes. Le résultat est honorable, les acteurs s'en sortent vraiment bien. C'est injuste qu'un studio comme la Warner privilégie un Godzilla ou une autre merde du genre. En refusant volontairement de promouvoir des films sérieux, certainement moins populaire.