Hhhaaa! 1999. Cette année là sortait également un autre grand film qui marquait ainsi le retour d'une importante franchise cinématographique: Star Wars Épisode I. Mais je n'en suis pas là pour le moment. Si certains trouveront exagéré ma décision de noter ce film "Chef-d’œuvre"...et bien pas moi: c'est une décision que j'assume complètement. Pourquoi? Parce que le film de Stephen Sommers (après un l'échec de son Cri Dans L'Océan - bien que j'adore et j'admire également ce film, pour son côté série B complètement revendiqué et le thème de Jerry Goldsmith lorsqu'apparait pour la première fois à l'écran le Saipan, le bateau de Treat "Finnegan" Williams) remet au goût du jour le film de monstre comme en faisait la Hammer avec un côté aventure épique hérité de la saga Indiana Jones. On découvre dans ce premier volet (un excellent second épisode suivra, pour conclure avec un troisième presque oubliable) une galerie de personnage entrainant (Brendan Fraser), envoutant (Rachel Weisz, Patricia Velasquez), effrayant (Arnold Vosloo). L'histoire est simple (une momie avec des envies de meurtre revient d'entre les morts et un improbable héros doit la remettre entre quatre planches) mais est tellement bien structurée (les évènements s'enchaînent de façon cohérente, si l'on peut dire étant donné le contexte fantastique du film) que l'on se prend au jeu de la surprise, à redouter les recoins des moindres statues et autres pièces funéraires. Il ne souffre d'aucune longueur et maintient le spectateur en haleine, le protégeant de tout ennui scénaristique qui pourrait venir gâcher l'expérience. La composition musicale de Goldsmith (une nouvelle fois mis à contribution par Sommers) aide à fortifier l'ambiance générale, renforçant l'horreur des passages dans lesquels apparaissent le bestiaire du film (momies, scarabées, mouches, sauterelles...) et magnifiant l’héroïsme des personnages du film. Le film dispose en outre d'une belle esthétique (décors, costumes, accessoires...), d'une photographie quelque peu saccadée pour laisser croire à un film fantastique/d'horreur d'époque, et bien sûr d'effets spéciaux digitaux d'une grande beauté (ILM) qui on beaucoup faits parlés d'eux à la sortie du film. L'enthousiasme provoquée par l'arrivée du film de Sommers fut telle que de nombreux grand magazine de cinéma français en avaient pavé la couverture de l'affiche (je pense notamment à L’Écran Fantastique et son n°187 sortit cette année là). Le budget très modeste de l'oeuvre, 76 millions de dollars, n'a pas empêché le film d'être un blockbuster et de permettre à la création d'une franchise. La Momie, remake du film de 1932 avec Boris Karloff, avec toutefois plus d'humour et d'action, aura parfaitement remplit son rôle de pur divertissement, car c'est au final ce dont il s'agit avec ce film: il ne se veut ni cérébral, ni abrutissant, mais à pour seul raison d'être que d'offrir un agréable moment de cinéma au spectateur. Il est à voir, revoir, re-revoir...