Stephen Sommers est un réalisateur très ancré dans la tradition hollywoodienne. Pourtant, sa carrière avait plutôt bien débuté grâce aux "Aventures de Huckleberry Finn" ou un tout jeune Elijah Wood cotoyait Courtney B. Vance, mais à voir les dernières réalisations du bonhomme que sont "Van Helsing" et "G.I Joe", on est à se demander jusqu'à ou Sommers va s'enliser dans la médicorité. "The Mummy" se situe au centre de l'ensemble de ses films et déjà, l'ensemble laissait présager le massacre qui allait survenir. Quoi que, sans pousser l'éxigence au maximum, "The Mummy" se révèle être un film plutôt sympathique, réunissant tous les ingrédients du film d'aventure: de l'amour, de l'action, de l'humour, du suspense et du mystère, avec des acteurs plutôt plaisant et qui semblent jouer sans contraintes. Mais quand on regarde le film avec un oeil plus poussé, force est de constater que l'ensemble rase les paquerettes. Faux raccords à gogo, photographie assez basique, montage coupé de manière à ne jamais lasser le spectateur et scénario truffé d'incohérences, cette lassitude que le réalisateur a cherché à éradiquer intervient. Tout est prévisible, tout est cliché. On espérait, même pour un divertissement, que Stephen Sommers joue avec les clichés pour mieux les transcender. C'était intégrer sa confiance chez un cinéaste "yes man" qui ne cherche en aucun cas à inculquer ne serais-ce qu'un zeste d'originalité dans son coktail. C'est très bien de vouloir faire un film dans l'unique but de divertir le spectateur, autant faut-il développer ses idées au maximum, or, des idées dans ce film il y en a trop peu. L'histoire d'Imothep est très peu exploité et sers plutôt d'exemple afin d'introduire ce "méchant" surpuissant et sans humanité. Mais cet humanité, quoi qu'il en soit, fait partie du personnage de cette momie, vu qu'il agit par amour, dans le but de rammener à la vie sa bien aimée. Et qu'on ne vienne pas dire que ces éléments n'ont pas leur place dans un divertissement vu que Sommers aura remarqué ses précédentes erreurs pour les éradiquer dans son "Retour de la Momie".
Ces aventures made in "Indiana Jones" restent décevantes, l'affaire ayant pu être traitée avec plus de subtilité tout en restant dans le divertissement.