Le seul problème de ce film (et pas des moindres) est de s’être auto-proclamé Biopic de Grace de Monaco. En effet, même si le film nous laisse découvrir de magnifiques plans de paysages Monégasques, il demeure que le film, en aucun cas ne traite de la vie réelle et concrète de la princesse.
Je suis quelque peu outré des critiques qu'a subit le film, preuves accablantes que peu de gens l'ont réellement compris. Olivier Dahan, dès l'ouverture avec la citation sur l'idée de conte de fée, annonce clairement la couleur du film : CE N'EST PAS UN BIOPIC.
Concrètement, même si le film part de l'histoire de Grace de Monaco, il suffira de s'éloigner de l'idée de biopic préconçue dans nos simples esprits de spectateur, pour y admirer le sens véritable du film : L'histoire romancée d'une ancienne actrice, qui, pour survivre dans un monde qui lui est hostile, doit jouer son propre personnage. Tout le film tourne autour de cette idée, entre les plans très récurrents serrés sur le regard de Nicole Kidman (qui s'illumine dans le rôle), toute la métaphore de la vie de conte de fée, et ce background constant de l'influence d'Hitchcock (dont le film emprunte même les codes musicaux), il est alors difficile d'affirmer que le film n'est qu'un biopic raté.
Certes des longueurs s’immiscent ici et là, et la tonalité très bling-bling de l'ambiance alourdi le long-métrage, cependant nous entrons dans l'univers intérieur de cette femme qui veut croire au contes de fées, finissant par incarner elle même son idéal. Grace de Monaco n'est qu'un prétexte pour parler de Grace Kelly, l'actrice.
Sinon, pourquoi le film se finirait-il sur Grace, sur un plateau de tournage, et non sur la princesse Grace avec son mari, dans leur Palais?
Tout est dit.