Une excellente comédie comme sait très bien faire le couple Bacri Jaoui . L idée de prendre les personnages de conte pour les mettre en scène aujourdhui pour mieux les détourner est excellente . C est comme toujours très bien écrit et interprété. Un très bon moment .
Jaoui Bacri c'est toujours un délice ce film en est un de bout en bout à voir...pour les couleurs, les acteurs bien sur formidables Agathe Bonitzer et Benjamin Biolay sans oublier les 2 pricipaux. Un régal
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2,0
Publiée le 14 septembre 2018
Quatrième long-mètrage d'Agnès Jaoui qui se la joue psychanalyse avec pour matrice un scènario de conte de fèes! Rien d'ètonnant que cette fille de psy ne s'attaque un jour aux croyances, aux superstitions, aux angoisses et à la peur de la vieillesse! Bien que ce film soit mineur en allant loin dans les rèfèrences ("Cendrillon", "Peau d'âne"...), Jaoui observe ses propres peurs sans oublier d'observer les gens qui l'entourent et de s'en amuser avec le toujours excellent Jean-Pierre Bacri! Une façon de se faire ami avec ses angoisses! Pourtant, on sait combien il peut être facile d'utiliser un acteur comme Bacri, afin de faire rire un public peu exigeant : même en cela, "Au bout du conte" est manquè! Autant dire qu'il ne reste que peu de choses pour soutenir notre intèrêt, malgrè la bonne volontè dont tèmoignent les jeunes Agathe Bonitzer et Nina Meurisse! il faut dire que Arthur Dupont est un mauvais choix et que Benjamin Biolay mèritait un rôle plus ètoffè! Vieillir, c'est la seule façon de ne pas mourir jeune! C'est comme ça, il faut faire avec! Et ça Jaoui l'a bien compris! Dommage que son film imprime un faux rythme...
Bacri et Jaoui ne supportent pas qu'on les surnomme les "Jabac". Alors, je vais dire les "Baja". Et c'est un régal de les retrouver tous les quatre ans pour un nouveau film où ils auscultent à quatre mains les petits travers de notre société. Ces bourgeois de province, ces artistes snobs, ces bobos prétentieux. Ou même tout simplement des français moyens qui travaillent, qui vivent leur vie tranquillement et qui vont se croiser de près ou de loin. Bref, toute une catégorie de personnes sur lesquelles ils posent un regard tantôt bienveillant tantôt sévère sans jamais les juger. Ils observent. C'est tout. Ce n'est jamais blanc ou noir. On rit et on pleure. Ou plutôt, on sourit et on est ému. On est entre deux eaux. En surface. Maintenant, est-ce que la vie est un conte ? C'est difficile à dire. Au-delà du déguisement ringard qu'Agnès arbore pour la future pièce de théâtre qu'elle met en scène, on va croiser plusieurs personnages issus des contes de notre enfance qu'on connaît tous. C'est leur destin qui ne sera pas forcément le même. Laura, assoiffée d'amour, sorte de Chaperon Rouge et de Blanche-Neige, son sien sera plutôt cruel. C'était souvent comme ça avec les contes. Si ça terminait souvent par "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants", il y avait de la violence, du malheur, de la misère et beaucoup restaient sur le carreau. Dans Au bout du conte, il y a de tout. Des conclusions heureuses, malheureuses et d'autres qui en restent au même point. C'est toute cette diversité qui rend leurs films incontournables à mes yeux et j'espère qu'ils vont continuer longtemps à me faire profiter de leur clairvoyance.
Comédie française assez banale sur le plan du scénario (un héros qui a des galères avec la société) mais qui ponctuellement offre quelques sourires cyniques (surtout grâce aux phrases assassines mais ô combien délicieuses de Jean-Pierre Bacri). Beaucoup de parlotte, peu de gags forts, on retiendra essentiellement les quelques vacheries bien envoyées que propose les dialogues, une séquence "auto-école faite maison" assez drôle, et un spectacle d'enfants un peu catastrophique (et on se l'avoue, assez proche de la réalité). Les acteurs sont plutôt bons, mais ils sont éclipsés par un gros problème de rythme et une paresse dans les gags (qui auraient pu être mille fois plus cocasses rien qu'avec ce concept de film tiré entre le drame réaliste et le conte de fée imaginaire). Dommage, car si l'on se rappelle de Au Bout du conte, c'est uniquement pour avoir souri aux phrases de Bacri, sans plus.
Excellent film ! Avec plein de connotations sur les contes et légendes. Ah c'est sûr : on ne se tape pas sur les cuisses de rire, et il faut réfléchir un peu, mais ça reste vraiment un film bien tourné et bien interprété. Bravo.
Comme d'hab chez Bacri-Jaoui les dialogues sont incroyablement biens écrits, les personnages biens complets. L'idée du conte de fée est bien trouvée. Bref un très bon Jaoui et même si Bacri fait du Bacri c'est quand même jubilatoire de le voir râler !"On peut vivre heureux avec moins d'illusions" tel est la devise de ce Bacri/Jaoui. Une belle morale réaliste du coup optimiste et une mise en scène proche des meilleurs Alain Resnais. Toujours un plaisir...
C’est signé ! On sait où on l’est à défaut de savoir où l’on va. Avec le temps et le déroulement de leur carrière, l’empreinte Jaoui/Bacri est devenue une marque de fabrique, un brevet d’identité, d’authenticité et de qualité. Le film ainsi labellisé, le spectateur sait qu’il trouvera assez d’imagination pour alimenter la sienne, assez d’humour pour oser se ménager quelques aires de déraison, assez d’humeur pour faire valoir son penchant plus ou moins naturel à la protestation et au bougonnement. Et roule le carrosse avec princes et princesses, couronnes et amours jusqu’au final habituel : « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » ! À ceci près que le prince ayant refusé d’embrasser la belle au bois dormant et le petit chaperon rouge s’étant laissée harponner par le méchant loup, ils ne se sont pas mariés selon la norme et n’ont donc pas eu les enfants prévus. D’ailleurs le loup Biolay n’est pas foncièrement méchant, seulement un inconstant libertaire et liberticide qui s’est trompé de siècle en amour. Quoiqu’à y regarder de près, il est un peu libérateur aussi. Ajoutez à cela, une mort annoncée au jour J, une petite fille dont la crise mystique se traduit par de l’eczéma, un permis de conduire qui tarde à accorder sa permission... Et de drôles de destinées prédites par de drôles de voyantes – pardon, plutôt radiesthésistes – qui ont annoncé le faux pour le triomphe d’un vrai imprévu. C’est bon, c’est frais et réconfortant.
La réussite n'est pas totale pour cette variation moderne autour de plusieurs contes de fées canoniques ("Cendrillon", "Le Petit Chaperon Rouge" ou "La Belle au Bois Dormant"), mais Jaoui et Bacri n'ont pas perdu de leur justesse. Et Jean-Pierre Bacri reste un immense acteur. Quand Arthur Dupont demande : "Qu'est-ce que vous faites ?" et que Jean-Pierre Bacri répond du tac au tac : "Ben on s'emmerde, qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ?", c'est succulent.
Toujours très doux-amer. D'apparence léger, mais que d'apparence n'en déplaise aux grincheux. Un style désormais identifiable sans tomber dans les stéréotypes de Sautet ou Truffaut.
Assez pénible à son début par sa multiplicité de personnages et des dialogues futiles de sourd, “Au Bout du Conte“ prend de l’ampleur et un rythme de croisière plus intéressant dès sa moitié. Ce film choral décolle réellement quand il se focalise sur un seul personnage, celui interprété par J.P.Bacri, rendant les connexions devenues annexes plus appréciables. Ce film repose beaucoup sur son écriture, moins sur son histoire un peu vide et sans réel intérêt, que le duo Jaoui-Bacri a voulu accessoiriser par la touche fantasque du conte, prétexte à vouloir rendre original un propos qu’ils ont scénarisé à multiples reprises. Oui, certains dialogues et répliques sont exquis, certains situations drôles (essentiellement celles de J.P.Bacri), mais n’empêchent pas un certain bal-bla bobo qui nous exclut trop souvent. De ses multiples interprètes, on retiendra que les plus âgés s’en sortent le mieux (J.P. Bacri habituel bougon en désespérant désespéré, A.Jaoui aux accents de C.Deneuve, hypnotique B.Biolay), alors que c’est plus aléatoire chez les plus jeunes. En fin de compte, c’est que J.P.Bacri est encore celui qui compte dans ce petit monde qui vocalise plus qu’il ne passionne.