Bacri en pleine possession de sa façon inimitable, ça fait du bien, ça remue juste où ça doit, ça fouette au visage, ça fait fondre les intérieurs et exploser les fragments de neurones qui gouvernent la satisfaction intellectuelle, ce gars-là donne au film une charpente inouïe, comme il sait le faire. Bravo Bacri! Comme il aurait pu être raté ce film, eh non, pas du tout, il tient bougrement ses promesses, mène ses fragilités jusqu'au bout, peaufine ses rapports père-fils, des deux côtés, à l'envie, avec juste la pointe de drôlerie qu'il faut pour anéantir toute lourdeur. Bravo Bonitzer! Pas toujours fluide à souhait, pas toujours très cohérent, avec quelques scènes qui tombent raides au milieu de pas où il faudrait, mais on s'en fout, ça marche, l'enfilade opère, les astuces se font oublier et les croisements sont réussis. Bravo le scénario ! Le rythme aussi, marche du feu de dieu et et le jeu des autres acteurs arrange bien les entournures, le son est au petit poil tout comme la musique. Bravo Hortense !
Gentille comédie "à la française" avec une compilation de scènes cousues de fils blanc et un peu bric à brac. Beaucoup d'anachronismes et situations improbables. Bacri insupportable pendant 1 h 40 avec son air de sortir du lit, mal rasé et sale. Comment des filles aussi jolies que Kristin Scott Thomas et Isabelle Carré pourraient avoir envie d'embrasser un tel homme, il est repoussant. Est-ce volontaire ? Et vice-versa, KST en fumeuse invétérée, est-ce plaisant à imaginer ? L'image est terne, les espaces intérieurs étriqués (restaurant japonais, intérieur des Bacri, prises de vues dans le café), les extérieurs ont du être filmés en automne par plafond bas. La caméra filme de trop près : les détails des gencives des acteurs ne sont pas plaisants à voir. On se demande ce que l'histoire avec l'homosexualité inavouée du père vient faire dans le scénario : un rôle d'ailleurs délicieusement tenu par Claude Rich dont on attend les passages à l'image. Enfin, la scène entre le fils et le père où le fils tend une arme à son père est d'un grotesque fini.
Si l'incompréhension et la dispersion du couple est ressenti, on comprend mal le rapprochement des individus à l'extérieur du couple. Ce qui est franchement gênant quand ni sensualité ni délivrance ne pousse Bacri dans les bras de cette inconnue bien trop présente pour être tout à fait innocente. Puis ses turpitudes dû à ce service non rendu et son père pas entendu depuis tant d'années. Beaucoup de sujets traités avec trop peu d'intérêt.
ah oui, mais non ! Insupportable. Mal écrit, filmé avec l'élégance d'un téléfilm sur France 3. Des dialogues qui est à la littérature ce qu'annie cordie est au rock'n roll. Au secours !
J.P. Bacri sera amené à venir en aide à une "sans papier" (Isabelle Carré ). L'occasion de renouer quelques relations compliquées avec son père ( Claude Rich ). Très bons dialogues et des acteurs comme on les aime. Super.
Un petit film très drôle. Les acteurs font leurs performances habituelles (bacri fait du bacri, berroyer... fait du berroyer, etc...). C'est pas du grand cinéma loin s'en faut. Mais ca se regarde.
Avec ce titre mystérieux (mais bon sang, qui est cette Hortense ?) qui rappelle son savoureux "Rien sur Robert", Pascal Bonizer renoue avec la comédie douce-amère, genre un rien daté, pas moderne en tout cas, et dont le secret me paraissait même, au vu de ce qui se produit aujourd’hui en France , irrémédiablement perdu. Mais non, Bonitzer est de retour avec sa petite musique mélancolique, toujours aussi peu réalisateur (mise en scène tristement lambda) mais délicat scénariste. On pourra juste s’étonner de cette scène où Jean-Pierre Bacri, évoquant son passage du bac, nous laisse deviner son âge (43 ans ??), mais hormis ce curieux bug temporel, le film est remarquablement construit, alternance de scènes graves et hilarantes, dialogues étincelants... Porté par des comédiens au mieux de leur forme (Bacri donc, Kristin Scott Thomas, Isabelle Carré, Claude Rich ...), visiblement ravis de servir une écriture aussi intelligente, "Cherchez Hortense" est une vraie réussite. Mais quelles chances un film en demi-teinte a-t-il de briller au milieu du tout-clinquant du grand magasin du Cinéma ?
Spécialiste du dérapage intempestif et des narrations qui prennent pour notre plus grande plaisir les chemins de traverse, Bonitzer surprend (et déçoit) avec ce récit très carré, sans aspérité. Du coup, le film déroule sa petite musique de comédie bobo sans jamais nous surprendre ni nous émouvoir . Tout cela est très scolaire et, malgré un casting savoureux (le cinéaste est toujours un excellent directeur d'acteur et quel plaisir de retrouver Claude Rich au sommet), on n'est jamais très loin de l'ennui poli. Espérons que le prochain opus sera plus frondeur !
Bacri toujours excellent. Apprécier les opportunités de prendre une position dans le fil des événements, quand on a un naturel plutôt distant dans la cohue.
J'ai beaucoup ri pendant ce beau film. L'histoire d'une vie très particulière, rendue très drole par l'incroyable Bacri. Un script juste et bien mené vient couronner cette production, qui est à voir absolument, pour sortir du quotidien !