C'est vraiment le degré zéro du cinéma. Une histoire de bobos ultra convenue, où tout est aussi prévisible et nunuche que dans un roman de la collection Harlequin, à la différence près qu'il s'agit de gens qui ont des professions "intellectuelles", qui vivent entre le Louvre et le Palais Royal, dans des appartements encombrés d'objets qui sortent des boutiques du Carré du dit Louvre, et qui s'intéressent au sort des étrangers en situation irrégulière quand ça concerne leur famille, ou leurs amours, passés, présents et futurs. Le réalisateur essaie en vain de faire croire qu'il s'intéresse à ses personnages. Le spectateur, lui, s'en fiche éperdument. Les acteurs aussi. Bacri joue sa propre caricature. La musique est à l'avenant du reste, scolaire. Oui, c'est ça, ce film est scolaire, propre sur soi, avec un joli plan ici ou là, mais rien d'autre, pas d'âme, pas d'émotion, pas de force, pas la moindre aspérité, pas la moindre originalité. Il y a une réplique drôle (enfin, un peu drôle) de Bacri (qui est dans la bande-annonce), Isabelle Carré est délicieuse, et c'est tout. C'est peu.