Damien et Iva ont tout des bobos parisiens ; lui est prof de civilisation chinoise et elle metteur en scène de théâtre. Mariés, un enfant ; le couple est enlisé dans l’habitude. Iva est portée par la mise en scène de sa pièce et d’un amour naissant pour un comédien. Damien, bougé par sa femme, doit prendre contact avec son père, au Conseil d’Etat, pour défendre la cause d’une sans papier. Pas en bon terme avec son père, cette démarche lui est très difficile surtout qu’il n’a jamais de 5’ à lui consacrer entre 2 portes. Lors d’un entretien avec lui dans un resto japonais il va découvrir la seconde nature de son père dans une scène très drôle ; du grand Claude Rich, le père, qui fait perdre ses moyens au fils, Bacri. Sans la savoir, Bacri va rencontrer la jeune femme menacée d’expulsion. En pleine séparation avec sa femme, et dans l’euphorie de la rencontre amoureuse ; il va trouver des ressources pour affronter son père. Une comédie intellectuelle très bien écrite avec une pléiade de bons comédiens. Comme chez Bacri-Jaoui, les relations familiales sont au centre du propos. L’image d’un couple ancré dans l’habitude est peu reluisante ; elle vit une nouvelle passion et lui se sépare dès lors qu’une opportunité amoureuse se présente. Ce film montre aussi comment l’euphorie d’un amour naissant peu faire soulever des montagnes. Le duo Bacri – Rich est le duo fort du film. Après la faiblesse du film tient à quelques anachronismes : Rich père de Bacri, Berroyer fiancé de ….. Les adeptes de Bonitzer ou de Jaoui y trouveront largement leur compte… mais rien de nouveau depuis « Rien sur Robert » ou « Le goût des autres »… çà ronronne bien
L'affiche en dit long: il s'agit d'un puzzle. L'intrigue est complexe, mais parfaitement lisible. Un couple d'intellos tendance bobo - lui (Jean-Pierre Bacri) professeur de civilisation chinoise auprès de chefs d'entreprise, elle (Kristin Scott Thomas) metteur en scène de théâtre - vit un amour qui s'est quelque peu étiolé avec le temps. Jusqu'au moment où Elle est tentée par une aventure, tandis que Lui est confronté à l'expulsion imminente d'une jeune Serbe du territoire français. Et donc il faut sauver la jeune Serbe, en l'occurrence Isabelle Carré (pourquoi pas?). Et en passer par le papa, conseiller d'Etat, incarné par Claude Rich. Le film brasse des thèmes par dizaines et c'est sans doute cela qui provoque notre réticence. Qui trop embrasse mal étreint, dit la sagesse populaire, et il faut toujours écouter la sagesse populaire. On découvrira coup sur coup le problème des sans-papier lié ici à la question des Balkans, le rapport difficile entre père et fils, la question de l'identité, l'homosexualité cachée, et bien sûr la critique de la bourgeoisie (la grande et la bobo). Bref, si l'intrigue est joliment ficelée mais quelque peu alambiquée, mieux vaut privilégier l'interprétation qui est vraiment parfaite. Jean-Pierre Bacri connaît ici l'un de ses meilleurs rôles - plus tourmenté, tu meurs! - et l'exquise Kristin Scott Thomas témoigne de cette élégance et de cette finesse qu'on apprécie en elle. Isabelle Carré interprète son rôle avec une belle distance et un grand raffinement. Mais deux comédiens plus particulièrement ont retenu notre attention: Claude Rich, bien sûr, dont toutes les apparitions à l'écran sont source de jubilation (ah! le déjeuner au restaurant japonais!) et qui incarne à la perfection ce conseiller d'Etat peu soucieux de son grand fiston déprimé; et puis cet artiste polyvalent qu'est Jackie Berroyer, admirable dans son rôle de candidat au suicide. Aussi est-ce plutôt comme un film d'acteurs que nous retiendrons ce film, au demeurant une vraie réussite dans la catégorie "Films français populaires, intelligents et de bon goût".
Une bien jolie quête du bonheur dans un Paris certes un brin intello. Mais les acteurs sont excellents et défendent leur personnage avec une conviction communicative.
J'ai adoré ce film. Les acteurs sont formidable, l'histoire intelligente, bien écrite et le tout est très drôle. C'est probablement le meilleur rôle de Bacri et Isabelle Carré est toujours aussi rayonnante. ça fait un bien fou de voir une comédie d'une aussi grande qualité, pour une fois pas au ras des pâquerettes, loin de tous les clichés, avec des personnages profondément humains, et où on passe sans arrêt du rire à l'émotion. A voir de toute urgence !
Malgré sa lenteur et sa vacuité événementielle, Cherchez Hortense offre une narration agréable, un propos louable, quelques situations drôles et touchantes ; le tout servi par de bons acteurs, un film sympathique en somme...
Damien (Jean-Pierre Bacri) vit une situation désagréable : il est pressé par sa femme Iva (Kristin Scott-Thomas) de demander un service à son père, sommité au Conseil d’Etat. Il s’agit de tenter qu’il use de son influence pour régulariser la situation d’une réfugiée politique en difficulté… Pour Damien, cette requête le plonge dans l’embarras : il ne veut pas décevoir sa femme, mais il est incapable de discuter avec son père, un vieux bonhomme imbu de lui-même et inaccessible.
Jean-Pierre Bacri répète à qui veut l’entendre que Damien est le meilleur rôle de sa carrière, et il ne tarit pas d’éloges sur la qualité des dialogues de Pascal Bonitzer. Il a raison : ces dialogues sont étincelants, truffés de sous-texte. C’est bien simple : dans les scènes de face-à-face entre Damien et son père (incarné avec jubilation par Claude Rich), on imagine volontiers ce qu’a été cette pénible relation père/fils au cours des ans. Même si l’intrigue proprement dite de "Cherchez Hortense" prend parfois des chemins de traverse moins intéressants, Bacri exprime les affres de son personnage avec une subtilité magnifique. Ce comédien exigeant tourne peu, raison de plus d’aller le revoir dans "Cherchez Hortense" (ce qui permet aussi, en passant, de comprendre le titre énigmatique du film).
Ce film est un film sur la communicabilité entre les personnes:le personnage principal n'arrive plus à communiquer avec sa femme, son père et même son fils et c'est un problème de nos sociétés actuelles fort bien vu ici sans rentrer dans un intellectualisme qui serait déboussolant et en restant dans le cadre d'un vrai scénario.Les acteurs font merveille à commencer par Jean-Pierre Bacri qui tient le film de bout en bout, mais il est bien entouré par Kristin Scott Thomas et Isabelle Carré, sans oublier Claude Rich vieillissant dont les apparitions sont toujours un régal! On reste dans un cinéma " intime" ( je n'ai pas écrit intimiste!) qui fait que ce bon film qu'il faut voir en salle n'a pas l'ampleur de certaines productions.
Perso j ai adore Claude Riche dans son mépris dissimulé envers son fils! C est subtil et tout en finesse. Pas bougon , et pas salaud Bacri campe l homme confronté à ces démons et à la vie. Et bien moi j ai bien aimé cette simplicité.
Un film décousu où je me suis perdu dans plusieurs histoires. Bacri ne semble pas heureux dans ce rôle. Bref un film inutile duquel on sort en ayant l'impression d'avoir perdu 1h40
Hormis un titre de film tiré par les cheveux, « Cherchez Hortense » s’avère être une très bonne comédie, pas forcément novatrice dans sa thématique, mais en tout cas riche en personnages en pleine évolution et pétris de questionnements, bien dosée en rebondissements scénaristiques et dotée de savoureuses répliques. Quelques touches de vulgarité dans les dialogues nous rappellent que les milieux bourgeois et bien nantis ne sont pas nécessairement exempts de ces écarts de langage, loin de là. Claude Rich semble s’être délecté de ce rôle de père qui a tout misé sur sa carrière professionnelle et sur sa propension à l’hédonisme. Isabelle Carré, même si son jeu ne se différencie pas par rapport à ce qu’elle propose habituellement, bénéficie d’un beau personnage qui lui sied parfaitement. Jean-Pierre Bacri tourne relativement peu mais choisit bien ses films ; le rôle qu’il endosse ici est certainement l’un des meilleurs de toute sa carrière. Il y est drôle, émouvant et sans cesse surprenant. Certainement aussi l’œuvre la plus aboutie de Pascal Bonitzer dont le cinéma, jusqu’ici, m’irritait beaucoup.
"c'est une merveille d'intelligence et d'humour mélancolique." Dominique Besnehard. Je crois que c'est pas mal raconter. Un vrais film français il ne se passe rien, les personnages nous ressemble. Mais ils subliment notre quotidien ils nous font prendre consciences de nos travers. Le film est beau, l'histoire est belle, et Bacri est bon que demander de plus ?
Bacri a bien mauvaise mine on est daccord (tout le monde le lui dit dans le film) par contre je l'ai rarement vu aussi bien employé dans toutes ses incertitudes agacantes mais si humaines !!! j"ai apprécié ce film en demi teinte malgré pas mal d'outrances, c'est plutot une bonne surprise.