Votre avis sur The Search ?
3,5
Publiée le 27 novembre 2014
Ce terrible conflit que fut la seconde guerre de Tchétchénie, m'était (honte à moi) totalement inconnu avant le visionnage de la bande annonce du fameux The Search ici présent. Une guerre moderne oubliée des livres d'histoires. Et une nouvelle fois, cet immense art qu'est le cinéma prouve que, plus que nous divertir, il a pour objectif de nous faire nous souvenir. De nous émouvoir, devant une innommable réalité, que l'on désirerait plus que tout être de la fiction. Et c'est là, toute la réussite de The Search.

D'un réalisme grandiose, cette odyssée humaine sur 4 destins empêtrés dans les méandres d'une guerre qui les dépasse, s'impose dès sa première scène, comme l'un des films les plus percutants jamais réalisé sur la guerre. Car Mr H (bien que je vous adore votre nom demeure trop complexe à écrire), ne traite pas uniquement la guerre comme un moteur narratif, mais également en tant qu'élément perturbateur de son récit. Le conflit armé est une catastrophe naturelle au milieu de laquelle évoluent des âmes en peine, magnifiquement cadrées par un Mr H qui n'a rien perdu de son immense talent. Les images de The Search sont virtuoses, parfaitement maitrisées, et d'un lyrisme implacable, nous amenant inconsciemment à douter de leur prétendue inauthenticité.

Il est cependant dommage que ce futur césar du meilleur réalisateur ne soit pas égalé par celui du meilleur scénariste. Sans aucunement dire que le film est mal écrit, l'accumulation d'éléments anecdotiques participants au réalisme, en font un film un peu fourre-tout, s'approchant à l'occasion un peu trop près du tire-larmes.

Mais malgré cela, The Search est une expérience humaine d'un réalisme troublant, qui pose à son spectateur de vraies questions humaines (et philosophiques) sur la guerre et ses conséquences. Des films comme ça Mr H, même s'ils ne sont pas parfaits, l'humanité en a grandement besoin...
3,0
Publiée le 27 novembre 2014
La guerre de Tchétchénie est un conflit trouble dans l'Histoire de l'humanité qui fut très (trop) peu médiatisé au moment où il eut lieu. "The Search" se déroule pendant la Seconde Guerre qui s'opéra d'août 1999 à février 2000. Elle fut déclenché par des attentats qui survinrent un peu partout dans le Caucase et plus particulièrement par l'un d'eux, qui éclata à Moscou dans des circonstances floues, et qui fut tout de suite attribué aux indépendantistes tchétchènes déjà sur le coup des précédents attentats. Beaucoup de journalistes, enquêteurs, politiciens, agents secrets ou je ne sais quoi d'autre remirent cependant en question la signature de l'attentat, qui pour beaucoup d'entre-eux fut commis par les services-secrets russes... Selon eux, le but (probable) des russes était de faire porter le chapeau aux Tchétchènes, liguant tout leur "empire" contre ces derniers et réunissant ainsi suffisamment d'opinions et d'hommes pour anéantir ces indépendantistes "indésirables"... Bon je vais arrêter là l'Histoire et la géopolitique car je m'engouffrerai dans des débats sans fin... Mais il fallait situer et présenter un contexte difficile à comprendre et à interpréter pour quelqu'un qui n'en a pas vraiment une connaissance approfondie (mon cas jusqu'à présent). "The Search" est le genre de film qui peut gravement diviser, de par son propos et son point de vue, et de la manière dont il est traité. Il y aura toujours des gens pour dire un truc déplacé du genre "pfff encore une grosse propagande anti-russe"... Mais ces gens ont oublié un truc important, primordial même : dans cette guerre, les Russes étaient bel et bien les fautifs, les intrus, et les Tchétchènes (ou autres populations habitant le Caucase) les victimes ! Après, il est clair que c'est plus compliqué que ça, mais quand même ; vous allez pas me dire que les Russes étaient dans leur bon droit lorsqu'ils enrôlaient de force des jeunes, en faisaient des combattants, les déshumanisant au plus haut point ?! Lorsque ces mêmes jeunes - complètement déboussolés à cause d'un entraînement bestial et un bourrage de crâne pas possible - exécutaient sommairement des familles entières (femmes et enfants compris) ?! Ou rien que lorsque les forces armées russes sont entrées de force sur un territoire administratif et démocratique ?! Mais venons-en au film à présent. Michel "The Artist" Hazanavicius revient ici avec "The Search", un film de guerre ambitieux. Mais après le succès fou (tant il était improbable) de son "The Artist", il aurait pu se la jouer pépère et nous pondre un 3ème "OSS 117" ou un truc commercial de bas étage, mais non, Michel, c'est un bosseur, il a eu droit à un budget de 22 millions, alors "aussitôt dit, aussitôt fait" (enfin façon de parler hein), il réalise "The Search" un projet très (trop ?) ambitieux qui doit lui tenir à cœur... Ce "The Search" à moi aussi il me tenait à cœur parce que cette guerre méritait un gros coup de projecteur, et les Russes un gros coup de pied au cul, et puis les "OSS 117" et autres "The Artist" m'avaient pleinement convaincu qu'il existait un certain talent chez Hazanavicius. Mais lorsqu'on voit le résultat, on se dit que ce dernier aurait finalement dû prendre un peu de recul avant de s'attaquer à plus gros que lui... Parce que si la bande-annonce promettait une œuvre simple et émouvante, un film prenant et haletant, on se demande, au vu du résultat, où est passée toute la tension, la justesse, la finesse et la tendresse que véhiculait la BA ! Déjà, le film est trop long, enfin trop lent, car ce n'est pas la durée le problème mais le manque de rebondissements, d'intensité voilà c'est ça. Hazanavicius a décidé de structurer son film autour de cinq protagonistes, à savoir un jeune de 19 ans enrôlé plus ou moins de force dans l'armée russe, un petit garçon de 9 ans dont les parents ont été tués, sa grande-sœur partie à sa recherche, une chargée de mission des Nations-Unies, et une bénévole au sein de la croix rouge. Le film est donc carrément découpé, et partagé entre ces différentes histoires. Ceci n'était pas une mauvaise idée au départ, cela pouvait éviter une intrigue à sens unique, malheureusement, Hazanavicius ne sait plus où donner de la tête, il hésite trop, il hache le tout, ce qui retire à l'ensemble la moindre tension et intensité... Ce choix de faire avancer le film autour de cinq points de vues distincts était un moyen de montrer la guerre intégralement, de décrire avec le plus de fidélité et de justesse possible la situation, en plaçant la caméra au cœur des combats, des camps d'entrainement et de réfugiés, mais aussi du côté des ONG et des représentants de l'ONU pour bien montrer que l'opinion international n'avançait pas d'un pouce... Seul problème, Hazanavicius ne fait que survoler le conflit, il ne filme pas "au plus près des comédiens" comme il l'avait lui-même annoncé mais laisse carrément une distance frustrante entre les personnages et les spectateurs ! Et son montage est tellement haché (il passe d'un champ de bataille à un centre de réfugié sans transition) qu'il en devient difficile de suivre et de s'attacher aux personnages (on est trop partagé entre ces histoires diverses et variées qui s'enchainent aussi vite qu'elles se déroulent)... Ce qui est quand même aberrant pour un film de ce genre, dans lequel le spectateur est supposé être constamment bouleversé ! Ces histoires (croisées) ne passionnent pas toutes, chacun aura sa préférence ; personnellement j'ai préféré celle de l'ado enrôlé, qui est d'après moins la plus convaincante, la plus dure et la plus juste. Car n'est-ce pas dans les séquences "d'entrainement" que la violence est la plus rude ? La formation que subissaient les jeunes recrues était absolument monstrueuse : insultes, discrimination, bizutage et lynchage de la part des officiers et sous-officiers étaient d'accoutumés... Concernant le casting, je suis également moyennement convaincu... Bérénice Bejo présentée comme étant l'interprète principale, incarne un personnage manquant d'envergure et de nuances, elle joue bien, c'est indéniable, mais elle est un peu trop coincée, ce qui tient à un rôle un peu trop lisse. Je ne parlerais pas d'Annette Bening qui m'a presque laissé de marbre. Finalement, seuls l'ado et le petit garçon s'en sortent, et assez bien je dirais. Le premier a dans son jeu une maturité et un naturel proprement incroyable pour un garçon de son âge et le second a le profil type pour jouer son rôle d'ado influençable qui spoiler: découvre d'abord l'horreur de l'armée, puis l'horreur des combats, avant de sombrer dans un état de complaisance perverse et inhumaine absolument traumatisante...
Pour conclure je pourrais donc (re)dire que "The Search" est une déception, qu'il ne remplit pas entièrement le cahier des charges, mais une déception qui a tout de même le mérite de traiter d'un sujet sous-traité, justement, et d'offrir quelques scènes choc prenantes et intelligentes qu'il faudrait présenter aux populations, pour dévoiler au grand jour la violence et la stupidité de cette guerre.
3,5
Publiée le 29 novembre 2014
Pour The Search, Michel Hazanavicius a dit s'être inspiré du scénario des Anges marqués (1948), film magnifique de Fred Zinnemann, l'un des meilleurs de son auteur (bien supérieur au très surfait Tant qu'il y aura des hommes). Le propos est ambitieux, celui d'évoquer une (sale) guerre pendant laquelle l'Union européenne a pudiquement (lâchement) choisi de baisser les yeux, au moyen de plusieurs récits parallèles qui s'entremêlent tout au long du film. L'un deux, celui de l'embrigadement d'un jeune russe, semble le plus hors sujet au départ avant de s'imposer comme le plus honnête, parce que le plus rude et le moins "émotionnel". Les autres histoires que nous raconte The Search, et notamment celui de l'orphelin tchétchène, ont un côté mélodramatique parfois forcé qui en devient gênant. Qui pourrait résister au regard triste d'un enfant perdu ? Le film veut trop en dire et si son intégrité n'est pas en cause, la réalisation n'est que rarement à la hauteur du sujet traité. Ceci posé, saluons le courage du réalisateur qui loin de se reposer sur les lauriers de The Artist a profité de son statut pour s'attaquer à une oeuvre peut-être trop grande pour lui. On ne lui en voudra absolument pas de revenir au genre dans lequel il excelle, à savoir la comédie. Un nouvel OSS 117 ? Oui, chiche !
3,5
Publiée le 21 novembre 2014
Vu en avant première lors du Festival du Film d'Histoire International à Pessac, le film nous conte l'histoire de 4 destins liés par la 2éme guerre de Tchétchénie, le sujet est lourd, le montage tout en sobriété avec une première scène violente qui nous met de suite dans le bain.
Les rôles sont interprété de façon très juste.
L'horreur de la guerre et ses décalages, spoiler: entre ce petit garçon dont les parents viennent de se faire fusiller et cette chargée de mission en conflit avec les siens "Toi au moins tu n'est pas embêté avec ça" avant de s'en excuser, ce même décalage entre cette dernière défendant son rapport en demandant une intervention urgente de l’Europe pendant que dans l'assemblée certains arrivent en retard et discutent et d'autres qui s'endorment.., décalage toujours entre la vie ce jeune russe et son basculement dans l'horreur de la guerre,
filmé simplement avec aussi quelques touches d'humour et de tendresse.
3,0
Publiée le 30 novembre 2014
Un beau sujet, une histoire qui devrait émouvoir... Pendant la deuxième guerre de Tchétchénie, un garçon dont les parents ont été tués s'enfuit en emportant son petit frère. Son errance le conduit à rencontrer une chargée de mission de l'Union européenne (Bérénice Béjo) qui le prend en charge. Pendant ce temps, sa grande soeur part à sa recherche. Et l'on découvre l'inhumanité de l'armée russe.
Malheureusement, ce sujet à priori captivant est en partie gâché par une réalisation qui n'est pas à la hauteur. Les soldats russes, qui ne sont certes pas des enfants de choeur, sont ici montrés sans la moindre nuance comme de sombres brutes. Certaines scènes m'ont paru artificielles et peu convaincantes, comme celle du jeune garçon tchétchène surpris en train de danser par Bérénice Béjo. Mais le plus grave et le plus raté, c'est précisément le personnage joué par cette dernière. On a le sentiment, tout au long du film, que l'actrice elle-même ne croit pas à son personnage. Elle joue mal. Ou alors elle est très mal dirigée. Pas une seule fois elle ne rend crédible son rôle.
Reste cependant un "message" qu'il est toujours bon de réentendre, même si l'on a l'impression que ça ne sert à rien: comme le disait le titre d'une expo visible dernièrement au forum des Halles à Paris, "quelle connerie, la guerre!" 6,5/10
3,0
Publiée le 1 décembre 2014
Le jeune acteur est remarquable.La reconstitution des scènes de guerre tres bien faite.Les 3 histoires qui s'entremêlent assez bien vu mais il manque un petit quelque chose pour en faire un grand film.
3,5
Publiée le 29 novembre 2014
Très belle réalisation même si l'histoire est très dure à regarder et très proche de la réalité, je n'ai pas pris de plaisir mais de la tristesse à voir ces personnages dans cette guerre si atroce et ce rapport humains si inhumain, la guerre n'est vraiment pas quelque chose de plaisant à voir, on le sait tous... et pourtant rien ne les empêchent.
La seule lumière dans cette histoire, est, cet enfant et cette femme qui amène enfin un peu d'humanité. Dénonçons l'atrocité de la guerre ce film aura vraiment réussi ce message. pour cela bravo
3,5
Publiée le 30 novembre 2014
Un film de guerre de bonne facture malgré certaines critiques presse peu favorables, si ce n'est à charge. Malgré des personnages russes un peu caricaturaux et le rôle de charge´e de mission pour l’U.E vraiment mal écrit (donc difficilement défendue par Bérénice Béjo), le scénario se tient et le film n'est jamais ennuyeux. Sa qualité émotionnelle tient en grande partie sur l'interprétation et le regard du jeune garçon, Abdul Khalim Mamatsuiev, absolument extraordinaire et bouleversant.
3,0
Publiée le 7 janvier 2016
Scène de vie et de survie pendant la guerre. Un film qui n'est pas mauvais à voir. Je lui reproche son manque de rythme et sa lenteur dans l'avancée des personnages. Un sujet difficile à traiter et ici, bien traiter. S'agissant d'un film et non d'un documentaire, j'ai moyennement accroché. L'émotion est faiblarde mais présentée avec réalisme. J'aurai aimé, cependant, un peu plus d'action, même si j'ai aimé les différentes réactions des personnages.
3,5
Publiée le 29 novembre 2014
Nous voila devant un mélorame qui se concentre sur les attrocités qui se passe en Tchétchénie. On sent que le réal, veut nous transmettre un film emplit d'humanité ou l'on tente de lever le conflit qui gagne le terrain. L'écriture est juste, créeant une certaines formes d'empathie par le biais d'émouvoir le public... Mais cela marche^^. Rendant l'ensemble instructif et touchant en meme temps. Petu etre un peu trop mélo par moment. Globalemebnt cela reste typiquement humain et c'est là que le film tire son épingle du jeu pour nous tenir en haleine devant un scénario convenu comme tel mais tellement important. Bref, une très bonne surprise, portée par des acteurs en hautes formes!^^. On ne voit pas le temps passé, et l'émotion ; suiivant l'empathie arrive parfois à nous gagner. Pour moi, le pari est réussi.



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3,0
Publiée le 23 août 2015
Peu goûté par les critiques, le dernier film d’Hazanavicius sur la Deuxième guerre de Tchétchénie se démarque fortement de l’agréable fantaisie oscarisée que constituait “The artist”. Dans un cadre formel plus classique le réalisateur nous convie à regarder cette guerre largement ignorée dans nos contrées à travers le regard de quatre personnages : une Occidentale qui travaille pour une organisation gouvernementale européenne, deux membres tchétchènes d’une même famille et un nouveau conscrit russe. Autrement dit toutes les parties en présence dans ce conflit. Alors, on ne va pas se mentir la charge contre l’agresseur russe est peu subtile et la dénonciation de la passivité des instances internationales pour rappeler la Russie à ses devoirs sans ambiguïté. Du coup le film fait un peu bien-pensant et semble commandité par des soutiens du peuple tchétchène. Mais si la thèse du film semble très politiquement orientée, le film n’en reste pas moins porteur d’une certaine vérité qui le rend quand même utile à voir. Son intrigue à quatre voix montre les différents points de vue de cette guerre où finalement tout le monde à divers degrés souffre. Les organisations gouvernementales et les ONG dans leurs incapacités à apporter une aide efficace à des populations totalement démunies, les Tchétchènes dont le pays et la vie sont totalement dévastés et les soldats russes qui dans une armée soudée par les brimades et les violences déchargent leurs rancœurs lors des combats sur des civils chosifiés. Le film ne fait pas vraiment dans la subtilité, donc, mais il permet de donner un éclairage général sur une guerre qui médiatiquement a rapidement disparue de nos écrans pour le plus grand bénéfice d’intérêts géopolitiques qui ont fait peu cas des êtres humains broyés durant cette période. Un drame intéressant, mais pas totalement passionnant qui vaut le coup d’œil à l’occasion.
3,0
Publiée le 6 janvier 2016
GROZNY ne répond plus. L'artist Michel Hazanavicius se lance dans un nouveau projet ambitieux, diffèrent et courageux. La désolation du conflit tchetchene, embourbé, touchant, humain et froid. A la recherche du bonheur. Un paradise lost des anges marqués.
3,0
Publiée le 26 novembre 2015
C'est un film qui est fort intéressant. J'ai bien apprécié le casting globale. Le scénario et la mise en scène des différentes histoires sont réussis. Mon seul regret n'est pas la durée du film en lui-même mais plutôt le manque de rythme par moment ce qui entraîne des longueurs et c'est dommage.
3,0
Publiée le 30 novembre 2014
Un film très très dur ....sur la 2eme guerre de Tchéchénie que je ne connaissais . Sans prendre partie pour un camp ou l'autre il est navrant de voir que l'on continue ainsi à se battre . Un film tourné à la manière d'un reportage et c'est probablement ce qui lui donne son caractère si réaliste .
3,0
Publiée le 25 octobre 2014
Le film prend place lors du dernier conflit tchétchène, à la fin des années 90 (dernier, parce que la Russie en guerre contre le Tchétchénie, c'est une vieille histoire) et qui fait étonnamment écho à la situation actuelle avec l'Ukraine. On y suit le destin en parallèle de 3 protagonistes : un ado russe qui va se retrouver plus ou moins enrôlé de force dans l'armée, un enfant tchétchène dont les parents sont morts et qui va tenter de survivre et une déléguée française de l'ONU sur place pour rendre compte du conflit et de son injustice et essayer de déclencher une aide internationale. Passé une première scene absolument bluffante de réalisme et d'une efficacité redoutable, le réalisateur choisit l'option "drame historique hollywoodien" et emballe son histoire volontairement dans une image très soignée, pour accentuer l'aspect fiction. La reconstitution est néanmoins très crédible à l'écran, mais on pourra reprocher au scénario l'aspect extrêmement simpliste dont le conflit est aborder. Certes le public est laissé volontairement dans le flou pour accentuer cette identification (réussie) aux personnages qui se retrouvent tous un peu paumés au milieu d'un conflit qu'ils ne comprennent pas, mais cet aspect amoindrit l'impact même du film qui semble manqué par la même de recul et d'explications. Encore une fois c'est le choix du réalisateur, qui a préféré raconter une histoire que raconter l'Histoire (une Histoire que nous connaissons mal pour la plupart), mais le film semble toute fois mal dosé de ce point de vue. Le scénario, sans déborder d'originalité, présente des personnages un peu atypiques, tous magnifiquement interprétés, et malgré quelques longueurs sait se rendre poignant ou effrayant. Au final un film bien foutu donc d'un point de vue esthétique et technique, mais qui manque d'un peu de subtilité dans son approche du conflit.
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