Votre avis sur The Search ?
2,0
Publiée le 7 avril 2015
Miche Hazanavicius nous montre la guerre de Tchétchénie grâce à 3 points de vue différents ce qui permet d'explorer plusieurs faces de ce conflit et aussi d'aborder plusieurs thèmes. On retrouve une chargée de mission qui se retrouve face aux victimes qui n'ont plus rien, le petit Hadji esseulé, sans rien qui est très touchant puis Kolia un jeune enrôlé de force par l'armée pour montrer que dans ce genre de conflit, il n'y a pas que des volontaires. "The Search" est un film intéressant dans le fond et touchant avec de très bons acteurs surtout les deux plus jeunes, mais sur la forme à part la reproduction d'époque qui est très réaliste, le film ne m'a pas vraiment convaincu. Le traitement est un peu poussif voir facile aucune histoire n'est approfondie concernant le conflit ça ne va pas plus loin que les bons et les méchants puis surtout le film aurait mérité d'être plus court, 100 minutes auraient largement suffi, car sur la fin ça commence à devenir ennuyeux.
4,0
Publiée le 27 novembre 2014
Il est frappant de constater que les deux gamins ont à l'évidence une vraie filiation avec Fliora le jeune garçon du chef d'oeuvre "Requiem pour un massacre" (1985) de Elem Klimov. Sans montrer une violence réellement frontale Hazanavicius préfère monter les conséquences directes et dénoncer l'impuissance et l'inertie des administrations et des institutions devant la tragédie. En conclusion quelques maladresses mais le film reste une réussite, un film à voir et à conseiller.
1,0
Publiée le 15 décembre 2014
Aïe. Alors certes, je ne demandais pas à Michel Hazanavicius de refaire un « OSS » ou un « The Artist », mais là, avec ce « The Search », il est tombé dans un piège malheureusement trop classique pour quelqu’un qui vient d’être si grandement mis en lumière. Quand j’ai vu les premières minutes de ce « The Search », j’ai tout de suite perçu la pression du « qu’en dira-t-on ? » ; cette préoccupation de la réception critique. Après la pluie d’éloges de « The Artist », il fallait savoir faire autre chose, mais quelque-chose de fort, d’inattaquable, d’auteuriste. Et voilà ce « The Search », film qui vient nous montrer que la guerre c’est triste ; que les Tchetchènes c’est des pauvres gens qui ont souffert, et que le méchant ordre mondial a été bien passif face à tout ce malheur. Alors OK, le petit gamin a une trombine adorable et parfois la forme sait faire mouche, mais au-delà de ça, on est dans la caricature la plus totale du film qui se veut bien-pensant. C’est linéaire, c’est didactique, c’est prévisible, mais surtout, pire que tout, c’est d’un misérabilisme hallucinant. Plus de deux heures de pleurs, de complaintes apeurées, de bombardements, d’injustice, d’humiliation, de tristesse… Et tout ça pour quoi franchement ? Pour nous dire que la guerre c’est mal ? Pour nous dire que la Tchétchénie on n’a pas assez culpabilisé sur son compte ? Si le cinéma doit s’arrêter à ça, franchement, c’est triste. J’espère que la prochaine fois, l’ami Hazanavicius saura faire un film selon ses envies et non en fonction de ce qu’il croit qu’on attend de lui…
3,5
Publiée le 29 novembre 2014
Pour The Search, Michel Hazanavicius a dit s'être inspiré du scénario des Anges marqués (1948), film magnifique de Fred Zinnemann, l'un des meilleurs de son auteur (bien supérieur au très surfait Tant qu'il y aura des hommes). Le propos est ambitieux, celui d'évoquer une (sale) guerre pendant laquelle l'Union européenne a pudiquement (lâchement) choisi de baisser les yeux, au moyen de plusieurs récits parallèles qui s'entremêlent tout au long du film. L'un deux, celui de l'embrigadement d'un jeune russe, semble le plus hors sujet au départ avant de s'imposer comme le plus honnête, parce que le plus rude et le moins "émotionnel". Les autres histoires que nous raconte The Search, et notamment celui de l'orphelin tchétchène, ont un côté mélodramatique parfois forcé qui en devient gênant. Qui pourrait résister au regard triste d'un enfant perdu ? Le film veut trop en dire et si son intégrité n'est pas en cause, la réalisation n'est que rarement à la hauteur du sujet traité. Ceci posé, saluons le courage du réalisateur qui loin de se reposer sur les lauriers de The Artist a profité de son statut pour s'attaquer à une oeuvre peut-être trop grande pour lui. On ne lui en voudra absolument pas de revenir au genre dans lequel il excelle, à savoir la comédie. Un nouvel OSS 117 ? Oui, chiche !
2,0
Publiée le 26 novembre 2014
Après des comédies réussies et le succès international rencontré par "The Artist", Michel Hazanavicius change de registre et se tourne vers un drame inspiré par "Les anges marqués" de Fred Zinnemann. Ambitieux, "The Search" aborde la seconde guerre de Tchétchénie en 1999 à travers le parcours de plusieurs personnages dont une chargée de mission des droits de l'homme, un enfant dont les parents ont été tués et un jeune soldat russe. On ne pourra pas reprocher au cinéaste l'ambition qui se dégage du film mais on pourra tout de même critiquer les facilités de l'histoire qui tire des ficelles mélodramatiques prévisibles qui ne fonctionnent plus depuis belle lurette. Hazanavicius, qui avait réussi à transcender les genres auxquels il s'attaquait, semble ici mal à l'aise. La mise en scène prend le parti d'être grise et très réaliste tandis que l'histoire s'embourbe dans les clichés. Dénoncer les atrocités de la guerre, c'est bien mais d'autres films l'ont fait bien avant lui et sans rien de nouveau, "The Search" paraît trop démonstratif. Malgré la grâce de Bérénice Béjo et de certaines scènes où elle est se trouve avec le jeune orphelin, le film ne parvient pas à convaincre.
2,5
Publiée le 30 novembre 2014
Premier film de Michel Hazanavicius depuis le raz de marée The Artist. Il change complètement de style, d'époque et de lieu pour s'intéresser à la deuxième guerre de Tchétchénie. Le réalisateur/scénariste semble très impliqué, sa mise en scène et son scénario étant très appliqués. Un peu trop à mon goût. L'ensemble est assez lourd. Il y a pas de mal de longueurs, on s'ennuie souvent. Heureusement quelques scènes, soit très émouvantes, soit très violentes, nous arrachent de temps en temps à notre torpeur. Techniquement, c'est plutôt bien fait, la guerre et le martyr des populations sont bien rendues. Une image bien grise rend l'ambiance assez crédible. Par contre, j'ai trouvé cela assez manichéen. Je ne connais rien de plus de ce conflit que ce qu'on nous en disait aux infos (donc pas grand chose) mais je trouve le film vraiment à charge contre les russes. Des différentes histoires qui se croisent, seule celle du jeune soldat russe arrive à être un minimum intéressante. Le twist final le concernant est, certes, inattendu, mais ne sert strictement à rien. Berenice Bejo a été plus en forme, Annette Bening aussi, même si elle est la meilleure, mais sans grand chose à défendre. Alors que le petit garçon vole la vedette à tout le monde. Il est formidable, une bouille pas possible totalement attendrissante. Bref, pour un sujet qui devait vraiment lui tenir à cœur, Michel Hazanavicius semble en avoir fait un peu trop (ou alors pas assez) et The Search en pâtit grandement. Cela manque de puissante, de profondeur et d'émotion. Déception donc.
1,5
Publiée le 29 novembre 2014
La volonté de prendre comme champ d’action la guerre de Tchétchénie est pour Michel Hazanavicius l’occasion rêvée de changer de registre après s’être fait mondialement connaitre avec The Artist. Pour s’attaquer au genre du mélodrame tout en mettant en lumière le drame, ignoré par le cinéma, du conflit opposant l’armée russe à des civils tchétchènes, le réalisateur choisit le modèle du film choral lui permettant de multiplier facilement les points de vue. Une observatrice européenne, un garçon orphelin, sa grande sœur et un jeune militaire russe. Pendant quarante minutes, le film ne fait que nous narrer les errances des quatre personnages dans un pays en ruines, jusqu’à ce que les deux premiers se rencontrent enfin. De là va naitre la seule et unique intrigue du film : Savoir ce que cette femme va faire de ce gamin. En plus de cette vacuité dramaturgique et du regard purement démonstratif des ravages de la guerre, la maladresse de l’approche passe par une absence totale de manichéisme (sans se poser la question de la réalité ou non de la menace terroriste tchétchène prôné par Poutine, peut-être aurait-il fallut évoquer le courant indépendantiste de la population). L’académisme tire-larmes de The search est à peine compensé par la qualité de son casting, Bérénice Béjo et Annette Bening en premier mais aussi et surtout la jeune révélation Abdul Khalim Mamatsuiev qui donne au mutisme de son personnage une véritable force tragique. Sous couvert d’humanisme, Hazanavicius a bel et bien fait preuve d’autant de lourdeur que dans ses OSS et signe un film qui,pour se qu’il nous apprend, aurait pu se limiter à ses cartons d’ouverture.
2,5
Publiée le 28 novembre 2014
Les cinéastes français à succès aiment à changer de registre en ce moment. Après Matthieu Delaporte qui passe de la comédie « Le Prénom » au thriller anxiogène avec « Un illustre inconnu », c’est le couronné Michel Hazanavicius avec « The Artist » (film muet, en noir et blanc, oscarisé et césarisé pour ceux étant dans le coma depuis deux ans…) qui passe à un film sur la guerre de Tchétchénie. C’est ce qui s’appelle du grand écart et c’est tant mieux, cela prouve la vitalité de notre cinéma. Malheureusement, si son film n’est pas mauvais, il est par beaucoup d’aspects plutôt raté. Et le gros problème de « The Search » est un choix narratif qui ne prend pas. En racontant trois histoires en une seule, il perd le spectateur. En effet, si celle du jeune enfant et de l’enquêtrice de la Commission des droits de l’homme s’imbriquent de façon fluide, celle du jeune soldat est trop déconnectée et semble appartenir à un autre film, même si, in fine, elle se raccorde aux autres. Ce segment ralentit le rythme du long-métrage et se révèle beaucoup moins intéressant. Ensuite, le réalisateur lance un pavé dans la mare : oui, la guerre c’est moche mais ça on le savait déjà. S’il évite de justesse tout manichéisme, son propos est parfois un peu naïf. Même constat pour la critique de l’Union européenne : on sait bien que la bureaucratie de l’Europe est fastidieuse et que certaines commissions sont totalement inutiles et n’ont de raison d’être que la bienséance internationale. Dans les endroits du monde où aucun intérêt économique ou politique n’est décelé, cela n’intéresse personne, génocide ou pas. Heureusement, il parvient à saisir des instantanés d’émotion à travers les visages de ces Tchétchènes à qui on a tout enlevé mais aussi par la justesse de ses interprètes, l’enfant et Bérénice Béjo en tête, grâce à qui certaines sont vraiment poignantes. En revanche, Annette Bening vient ici faire du tourisme cinématographique… « The Search » a de louables intentions, mais malgré son remontage d’après projection cannoise, il reste un film maladroit.
4,5
Publiée le 17 novembre 2020
The Search se déroule pendant la deuxième guerre entre Russe et Tchétchène et traite essentiellement du destin d'une famille. Le film s'ouvre sur des soldats russes qui filment les conséquences d'une opération antiterroriste qui consiste à détruire un village tchétchène et à exécuter des civils. L'une des familles touchées a deux garçons et Hadji s'échappe avec son petit frère. Après un voyage difficile son chemin croise celui de Carole (Bérénice Bejo) qui travaille pour une ONG. Ce qui suit est un film anti-guerre tragique, émouvant et plaintif. La futilité et l'inutilité du conflit sont montrées de manière si nue qu'elles en deviennent presque surréalistes. Le film se déroule presque en noir et blanc par endroits comme si la guerre vidait la vie de ses couleurs ce qui doit sûrement être le cas pour beaucoup. Les performances sont étonnantes et je dois admettre que j'ai été ému aux larmes à plus d'une occasion. Écrit et réalisé par Michel Hazanavicius il a réussi à capturer le sentiment de peur, de désespoir et d'espoir en même temps et c'est un film de deux heures qui semble passer inaperçu en quelques minutes. C'est l'un des films les plus louables que j'ai vus depuis un certain temps et qui mérite tous les éloges et plus encore...
4,0
Publiée le 22 octobre 2016
Si Michel Hazanavicius n’avait jusqu’à présent présenté qu’une seule belle œuvre, il offre à ses hétéroclites spectateurs un drame très émouvant. C’est d’ailleurs ce qui fera défaut au long-métrage. La vie d’un enfant tchétcheène livré à lui-même et recueilli par une française étant le point central du film, le réalisateur cherche sans cesse à provoquer le tire-larme qui sommeille en nous. Effectivement, il sera bien difficile de retenir ses larmes. Pourtant le public de The Search cible pourtant le conflit entre la Tchétchénie et la Russie. Hors, le point de vue est ultra-subjectif et à tord ou à raison, les russes passent pour des machines bêtes et disciplinés. Néanmoins ce rapport qu’à la jeunesse face à leur éducation militaire est bien traité et dénonce l’ineptie de la guerre. Bérénice Bejo, retrouve son excellence depuis Le Passé en misant sur la sincérité. The Search est un drame ambitieux et saisissant qui laisse malgré tout septique face aux accusations manipulées vis-à-vis de la Russie.
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3,0
Publiée le 7 janvier 2016
Scène de vie et de survie pendant la guerre. Un film qui n'est pas mauvais à voir. Je lui reproche son manque de rythme et sa lenteur dans l'avancée des personnages. Un sujet difficile à traiter et ici, bien traiter. S'agissant d'un film et non d'un documentaire, j'ai moyennement accroché. L'émotion est faiblarde mais présentée avec réalisme. J'aurai aimé, cependant, un peu plus d'action, même si j'ai aimé les différentes réactions des personnages.
4,5
Publiée le 26 novembre 2014
J'ai été extrêmement touchée par ce film très poignant.
Il y a un magnifique et courageux petit garçon tchétchène de 9 ans qui voit ses parents se faire tuer sous ses yeux, sa soeur adolescente qui le recherche, une femme trentenaire française qui va recueillir pour un temps le petit garçon et un jeune homme russe de 19 ans naïf et gentil qui va se trouver enrôlé par l'armée russe et devenir violent.
C'est très dur, on voit bien d'un côté les civils tchétchènes qui se font tuer, qui sont obligés de fuir et d'un autre côté l'armée russe impitoyable.
La femme française et le petit garçon vont apprendre à s'apprivoiser, à se lier d'affection, c'est très émouvant.
J'ai été très émue par cette histoire, c'est remarquable la façon dont tout cela est raconté.
3,5
Publiée le 27 novembre 2014
Ce terrible conflit que fut la seconde guerre de Tchétchénie, m'était (honte à moi) totalement inconnu avant le visionnage de la bande annonce du fameux The Search ici présent. Une guerre moderne oubliée des livres d'histoires. Et une nouvelle fois, cet immense art qu'est le cinéma prouve que, plus que nous divertir, il a pour objectif de nous faire nous souvenir. De nous émouvoir, devant une innommable réalité, que l'on désirerait plus que tout être de la fiction. Et c'est là, toute la réussite de The Search.

D'un réalisme grandiose, cette odyssée humaine sur 4 destins empêtrés dans les méandres d'une guerre qui les dépasse, s'impose dès sa première scène, comme l'un des films les plus percutants jamais réalisé sur la guerre. Car Mr H (bien que je vous adore votre nom demeure trop complexe à écrire), ne traite pas uniquement la guerre comme un moteur narratif, mais également en tant qu'élément perturbateur de son récit. Le conflit armé est une catastrophe naturelle au milieu de laquelle évoluent des âmes en peine, magnifiquement cadrées par un Mr H qui n'a rien perdu de son immense talent. Les images de The Search sont virtuoses, parfaitement maitrisées, et d'un lyrisme implacable, nous amenant inconsciemment à douter de leur prétendue inauthenticité.

Il est cependant dommage que ce futur césar du meilleur réalisateur ne soit pas égalé par celui du meilleur scénariste. Sans aucunement dire que le film est mal écrit, l'accumulation d'éléments anecdotiques participants au réalisme, en font un film un peu fourre-tout, s'approchant à l'occasion un peu trop près du tire-larmes.

Mais malgré cela, The Search est une expérience humaine d'un réalisme troublant, qui pose à son spectateur de vraies questions humaines (et philosophiques) sur la guerre et ses conséquences. Des films comme ça Mr H, même s'ils ne sont pas parfaits, l'humanité en a grandement besoin...
2,0
Publiée le 16 mai 2015
Il y a du bon et du mauvais dans ce film. Les plus gros problèmes venant selon moi du manque d'empathie de Bejo face à l'enfant et de l'artifice de leur relation. Le choix pour la photographie est osée mais ne fait pas honneur au ciné et plutôt à la télévision, cela gêne beaucoup le plaisir du visionnage. L'alternance des destins est une bonne idée mais malheureusement mal exploitée. Un hommage raté à cette guerre terrible.
4,5
Publiée le 8 octobre 2016
Fini de rire pour M. Hazanavicius. Fort de son succès mondial sur "The artist", le réal offre à sa dulcinée un nouveau beau rôle de femme forte, le tout face à une A. Bening impeccable, pour ce drame poignant, sensible, touchant et bigrement bien écrit sur l'épuration ethnique de Tchétchénie. Photo un peu trop désaturée tirant vers le N&B, acteurs formidables et bien dirigés, écriture juste et évitant le pathos facile, on est face à un drame digne qui fait la part belle aux malheurs mais qui se distingue surtout par son utilisation maligne de la narration éclatée (qui ne prend son sens qu'à la toute fin), avec des scènes poignantes et marquantes bénéficiant d'une mise en scène parfaitement équilibrée. Un film choc, parfois dur et insoutenable, qui évite les leçons de morale mais pas le leçon de vie. On en demandait pas tant de cet artiste protéiforme qu'est Hazanavicius, définitivement un trésor national. A noter que ce film sur une guerre dont tout le monde se foutait est devenu un film qui a pâtit de sa présentation cannoise trop précipitée (20 min en trop) et un film qui n'a pas intéressé grand monde. L'injustice demeure donc... D'autres critiques sur
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