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benzinemag.net
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2,5
Publiée le 17 décembre 2014
Accueilli froidement au dernier Festival de Cannes, le film a été rétréci de 20 minutes par Michel Hazanavicius pour lui redonner un peu de rythme. Peine perdue car malgré ce nouveau montage The Search dure encore 2h15, et c’est très long pour un film auquel il manque à la fois pas grand chose et beaucoup pour convaincre. Inspiré en partie par un vieux film de 1948 avec Montgomery Clift (Les Anges marqués) et avec l’envie pour le réalisateur de The Artist de proposer un regard sur ce terrible conflit qui dure depuis trop longtemps, The Search s’avère par moment intéressant et plutôt maitrisé, mais le film pèche sur toute la partie qui concerne la relation entre le petit orphelin et le personnage de Bérénice Bejo, dont le jeu et le rôle dégagent une certaine forme de naïveté assez gênante. Côté récit, malgré le montage resserré, le film manque encore de rythme on l’a dit, mais également de profondeur, ne parvenant que trop rarement à captiver et à émouvoir. Heureusement les scènes concernant le jeune militaire russe s’avèrent, elles, plus concluantes mais cela ne suffira pas à atténuer la déception ressentie à l’issue de ce film pourtant sincère et ambitieux mais plombé par des maladresses et des choix de mise en scène pas toujours heureux.
(...) The Search est un virage radical dans l’œuvre de son auteur et réalisateur Michel Hazanavicius (...) Il revient, trois ans après son explosif succès mondial (The Artist), s’attaquer, de nouveau, à un genre canonique : le film de guerre (...) Il y a chez Hazanavicius cette manière d’être à la fois fidèle à ses modèles tout en les transgressant. Ici, il se lance un défi qui le dépasse un peu en adaptant, de manière éclatée, le film Anges Masqués (1948). Et oui, The Search est un remake. Hazanavicius en déplace l’intrigue en pleine (seconde) guerre de Tchétchénie en 1999 (...) on peut déjà regretter deux choses : que ce récit, très fort voire brutal, ne soit pas moins manichéen, entre les gentils qui sont très sûrs d’eux et les méchants vraiment méchants (avec un discours qui dit : la guerre c’est mal !). De plus, Hazanavicius enfonce des portes très ouvertes, et veut, à travers le rôle de Bérénice Béjo (Carole, une responsables des Droits de l’Homme), dénoncer. Mais ses constats sont trop simplistes (...) Cependant, e réalisateur garde ses atouts : la mise en scène, la direction d’acteurs et la force des choses simples qu’il met face à nous (...) La nature humaine nous est là livrée, sans nuance le plus souvent et sans lyrisme – n’est pas Malick qui veut. C’est un récit qui bousille, qui ne nous épargne rien (...) On ressort du film bouleversé avec l’impression d’avoir été pris en otage entre des bons sentiments et un récit d’ampleur sanglant et tristement, salement même, réaliste (...)
les premières victimes de la guerre sont toujours les civils. nombre de familles déchirées en paient le lourd tribu, ce film nous rappelle cette terrible vérité. mais de l'autre côté, les soldats ne sont que les martyrs de la politique, et fini par les rendre cruels et sadiques. aucun gagnant dans n'importe quel confit. ambitieux, audacieux à la hauteur du message difficile mais nécessaire. une réalisation et un casting formidables.
The Search joue sur la gamme des bons sentiments pour délivrer un message politique. Je n'aime pas ce genre de film qui manipule grossièrement le spectateur.
Très belle représentation de la guerre de Tchétchénie, rarement portée à l'écran. Michel Hazanavicius prouve une fois de plus qu'il est un réalisateur complet. Bérénice Béjo est toujours impeccable, et grande performance du petit Abdul Khalim, qui dégage une réelle sincérité.
Un film qui fend le coeur, en Tchétchénie. Durant la geurre, Hadhi, un petit façon joué par le super-émouvant Abdul, voit ses parents tués sous ses yeux par des soldats russes. Il s'enfuit, mot de peur. Sa soeur qui n'a plus que lui le cherche partout. D'où le titre du film. Mais le petit, bien improbablement, est recueilli par une humaniste française, Bérénice Béjo, bon chic bon genre. Mais hélas, tout cela est trop appuyé, trop téléphoné, pour émouvoir. Et c'est dommage, car les intentions du metteur en scène, l'auteur du fameux Artist, étaient sûrement sincères.
Dans le flot des films dédiés aux génocides, catastrophes humanitaires et invasions brutales, comment parvenir à nous atteindre fort dans les yeux, la conscience et le cœur ? Pari réussi pourtant, pour ce remake, mais néanmoins ce bijou, cette dynamite, cette romance, ce reportage… Comment le nommer? En 1999, les troupes Russes envahissent pour la seconde fois la Tchétchénie, sous couvert de lutte anti-terroriste. Suite au massacre d’un village, on suit les chemins entrecroisés d’un orphelin esseulé de 9 ans, en voie d’autisme, brinquebalé jusqu’aux ruines d’une ville, de sa grande sœur rescapée aussi et partie à sa recherche sur les routes, d’une immature militante Française aux Droits de l’Homme formée de facto aux dures et cruelles réalités et au sens de la responsabilité, et l’étonnante et pathétique évolution d’un jeune Russe sentimental enrôlé de force dans une armée et contraint de sombrer progressivement dans la monstruosité s’il veut éviter un enfer pire encore. Sans doute l’un des films les plus puissants, poignants et décourageants que j’ai pu voir sur le sujet. Brillant et efficace par son bain de conscience dans les carnages barbares d’une armée de sauvages, les vécus violents et traumatiques, le désarroi et la misère conséquents, les souffrances et les promesses désespérantes d’avenirs vengeurs, et les agitations vaines des ONG face à des Etats et institutions sempiternellement déconnectés qui dorment en faisant de la diplomatie et de la comptabilité. Pourtant la mise en scène prime l’humain et l’intime, dans une aventure aux destins croisés, une enquête quasi-policière et une docu-fiction réaliste et sans concession sur l’horreur Tchétchène. On en ressort chamboulé d’émotions, transporté d’aventures, pétrifié d’horreur, avec en plus la classe d’une lueur d’espoir.
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4,5
Publiée le 17 novembre 2020
The Search se déroule pendant la deuxième guerre entre Russe et Tchétchène et traite essentiellement du destin d'une famille. Le film s'ouvre sur des soldats russes qui filment les conséquences d'une opération antiterroriste qui consiste à détruire un village tchétchène et à exécuter des civils. L'une des familles touchées a deux garçons et Hadji s'échappe avec son petit frère. Après un voyage difficile son chemin croise celui de Carole (Bérénice Bejo) qui travaille pour une ONG. Ce qui suit est un film anti-guerre tragique, émouvant et plaintif. La futilité et l'inutilité du conflit sont montrées de manière si nue qu'elles en deviennent presque surréalistes. Le film se déroule presque en noir et blanc par endroits comme si la guerre vidait la vie de ses couleurs ce qui doit sûrement être le cas pour beaucoup. Les performances sont étonnantes et je dois admettre que j'ai été ému aux larmes à plus d'une occasion. Écrit et réalisé par Michel Hazanavicius il a réussi à capturer le sentiment de peur, de désespoir et d'espoir en même temps et c'est un film de deux heures qui semble passer inaperçu en quelques minutes. C'est l'un des films les plus louables que j'ai vus depuis un certain temps et qui mérite tous les éloges et plus encore...
Il est fort difficile de noter un film de guerre si réaliste comme celui-ci. Avec The Search, le français Michel Hazanavicius, laisse tomber sa saga des OSS117 et profite du succès financier de The Artist pour se consacrer pleinement à une oeuvre beaucoup plus intime ou l'engagement et la prise de position peut-être un peu trop bien pensante sabote lors de quelques scènes ce plaidoyer contre l'horreur et les désastres d'un conflit. Ici avec l'invasion par les russes de l'ex Yougoslavie, le propos antimilitariste est bien entendu généralisé à chaque conflits post-moderne que nous découvrons chaque jour aux quatre coins de notre planète. Tel Steven Spielberg avec son Empire du Soleil, l'histoire parallèle de cet orphelin et de ce soldat participant à l'exécution des parents de celui-ci permet vraiment de créer une atmosphère dramatique à souhait. Heureusement que la douceur de Bérenice Bejo apporte cette dose d'humanité au coeur de cette horrible aventure. Clairement anti européen, son rôle de représentante de l'union désemparé par l'impuissance de son administration pour laquelle elle travaille, l'impuissance, l'inutilité de l'union Européenne est hélas trop mise à l'écart pour laisse place à une épopée ou l'humain est à la place des intérêts et des conflits qui peuvent autant décimer des millions de gens que de les rassembler. Véritable échec lors de sa sortie en salle, déprogrammé après seulement deux semaines, boudé par les césars mais heureusement salué par le festival de cannes, ce film de l'excellentissime Michel Hazanavicius est ici bien peu divertissant, ce qui me fascine et qui pour moi relève et différencie les grands réalisateur des autres. Inadapté pour un public français en quête de comédies ou la vulgarité prime. The Search est une pépite intemporelle qui rentre, c'est indéniable dans l'histoire du 7 ème art.
j'ai adoré ce film, les personnages, le décor, les costumes étaient saisissant de réalisme. Tout les acteurs étaient d'un naturel remarquable, l'histoire est émouvante, le jeune acteur est un prodige, une vraie découverte. Autant Bérénice Bejo méritait un oscar à la place de dujardin, autant dans ce film elle est extraordinaire. Je vous conseille vivement ce film très proche de la réalité et sans en faire des tonnes. Merci
Michel Hazanavicius signe son grand retour avec The Search, un film prenant place en plein coeur de la seconde guerre de Tchétchénie. La description, faite par le réalisateur de The Artiste, de la guerre, quasi post-apocalyptique, est une réussite même si on peut lui reprocher certaines longueurs parfois assez embarrassantes. Reste un récit d'une puissance émotionnelle très poussée, aux personnages touchants et respectés (gros travail sur le langage) et une fin qui restera longtemps dans les mémoires pendant longtemps.
Véritable pamphlet contre la Russie, le film trouve une utilité dans un contexte ukrainien révoltant. L’histoire étant un éternel recommencement, on fait une comparaison immédiatement entre les faits de 1999 et ceux d’aujourd’hui. Le réalisateur dénonce avec force une prise de pouvoir abusive du gouvernement Poutine sur la Tchétchénie. Pour autant, on ne tombe pas dans le film de guerre classique. Il y a peu d’épanchements sanglants et pas de grandes batailles conquérantes. Pour autant, il n’est pas une réussite artistique, trop descriptif et sans réelle prise de position.
Bérénice Béjo n’est pas au meilleur de sa forme. Elle est étriquée dans un rôle qui ne lui convient pas. Plusieurs imperfections empêchent le spectateur de s’attacher à son personnage. En parlant anglais à l’orphelin recueilli, elle prend une distance gênante avec lui. De la même manière, la relation avec sa propre famille est indécente lorsque l’on connaît le destin tragique de celle de l’enfant. Maxim Emelianov se débrouille beaucoup mieux. Il est à la fois construit et sauvage.
Bref, il ne faudra pas se laisser embarquer dans une fausse polémique autour d’un film, certes pamphlétique, mais tout de même au traitement très classique.
Entre film et documentaire, la réalisation nous embarque dans un film SUR une guerre peut connue mais tellement d'actualité. Les acteur "locaux" sont très juste (réaliste je sais pas trop, je connais trop peut ce conflits) et bérénice bejo est crédible entre détachement d'une personne parachuté qui est déjà peut sociable et la découverte de son coté maternel. Ce film est dérangeant tout du long par les fait et la misère qu'elle nous dévoile, mais après 1 jour de réflexion entre mon avis et ma sortie du ciné j'en suis sur, ce film est à voir !!!!
L'histoire est bien écrite, la mise en scène est remarquable et l'interprétation des personnages sans faille. Je mettrais néanmoins un bémol. La vision politique du film est très manichéenne : les méchants d'un côté, les bons de l'autre. C'est pas si simple.
De 1998 à 1999, la République tchétchène d'Itchkérie, de facto indépendante, portait également officieusement le nom de la République Islamique d'Itchkérie (tout en gardant le nom original dans ses relations extérieures).
Forts de leurs victoires, plusieurs chefs de guerre tchétchènes réclamèrent l’instauration d'un Caucase Islamique destiné à regrouper toutes les républiques voisines. Ils organisèrent des intrusions armées souvent sous forme d'attaques et d'attentats contre les forces russes dispersées autour de la Tchétchénie. Les éléments les plus radicaux (dirigés par les chefs de guerre Chamil Bassaïev et Salmon Radouyev) commirent alors des attentats terroristes non seulement sur les populations civiles des républiques autonomes et des régions russes limitrophes, mais aussi à Moscou et à Volgodonsk, tuant plus de 240 personnes. Des doutes subsistent néanmoins sur l'implication réelles des tchétchènes dans ces attentats en Russie en 1999, et le rôle des services de sécurité russes a été reconnu formellement dans certains cas (Riazan, septembre 1999) et fortement suspecté dans d'autres.
La vague d'attentats en Russie en 1999, les exécutions sommaires par décapitation de plusieurs otages, y compris occidentaux, et les intrusions massives des forces tchétchènes au Daghestan voisin en vue d'y provoquer un coup d'État islamiste, déclenchèrent la deuxième guerre en septembre 1999, sous le commandement de Vladimir Poutine, alors Premier ministre russe.