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    The Search
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    147 critiques spectateurs

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    nikolazh
    nikolazh

    60 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 octobre 2014
    Le film prend place lors du dernier conflit tchétchène, à la fin des années 90 (dernier, parce que la Russie en guerre contre le Tchétchénie, c'est une vieille histoire) et qui fait étonnamment écho à la situation actuelle avec l'Ukraine. On y suit le destin en parallèle de 3 protagonistes : un ado russe qui va se retrouver plus ou moins enrôlé de force dans l'armée, un enfant tchétchène dont les parents sont morts et qui va tenter de survivre et une déléguée française de l'ONU sur place pour rendre compte du conflit et de son injustice et essayer de déclencher une aide internationale. Passé une première scene absolument bluffante de réalisme et d'une efficacité redoutable, le réalisateur choisit l'option "drame historique hollywoodien" et emballe son histoire volontairement dans une image très soignée, pour accentuer l'aspect fiction. La reconstitution est néanmoins très crédible à l'écran, mais on pourra reprocher au scénario l'aspect extrêmement simpliste dont le conflit est aborder. Certes le public est laissé volontairement dans le flou pour accentuer cette identification (réussie) aux personnages qui se retrouvent tous un peu paumés au milieu d'un conflit qu'ils ne comprennent pas, mais cet aspect amoindrit l'impact même du film qui semble manqué par la même de recul et d'explications. Encore une fois c'est le choix du réalisateur, qui a préféré raconter une histoire que raconter l'Histoire (une Histoire que nous connaissons mal pour la plupart), mais le film semble toute fois mal dosé de ce point de vue. Le scénario, sans déborder d'originalité, présente des personnages un peu atypiques, tous magnifiquement interprétés, et malgré quelques longueurs sait se rendre poignant ou effrayant. Au final un film bien foutu donc d'un point de vue esthétique et technique, mais qui manque d'un peu de subtilité dans son approche du conflit.
    Phil H
    Phil H

    38 abonnés 139 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2014
    A vrai dire, ce n'est pas un chef-d’œuvre. Ce dernier long-métrage, signé par le réalisateur de THE ARTIST, est une condition humaine, une rareté à l'écran depuis LA LISTE DE SCHINDLER. La seconde guerre de Tche´tche´nie, en 1999, nous montre (presque) la réalité que les sociétés mondiales nous aveuglent. En regardant ce film, suivant l'énorme courage d'un garçonnet qui, après que ses parents aient été assassinés, fuit la guerre en délaissant son très jeune frère à la porte des gens bien et l'énorme risque de sa sœur qui part à la recherche de ses deux frères : l'émotion est énorme à la fin du film, entre tristesse, amour et joie ! Sans oublier un jeune Russe qui, arrêté pour avoir fumé un joint, rejoint l'armé où l'on verra une nouvelle personnalité faute à la brutalité humaine. Un film qui nous réveille, une vraie claque !
    carbone144
    carbone144

    88 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 avril 2015
    Bon film dont le contexte amène facilement son lot de larmes, de bouleversements et de tendresse. C'est dont une belle expérience cinéma. Je n'ai pas ressenti de longueurs particulières même s'il est vrai que le dernier tiers du film ne progressait pas beaucoup avant d'arriver à sa fin. On pourra noter dans tous les cas la belle réalisation du film et de son image, des séquences marquantes, un souffle épique offert par le point de vue du militaire russe.
    Inglorious_Ben
    Inglorious_Ben

    60 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 avril 2017
    Michel Hazanavicius délaisse un instant la comédie pour nous pondre un drame poignant dans lequel le conflit russo-tchétchène est dépeint avec un réalisme qui ne peut laisser de marbre. Bérénice Béjo est toujours aussi belle et convaincante, le jeune acteur qui interprète le réfugié est excellent et les histoires qui s'entrecroisent sont toutes très intéressantes. Petit point noir, la fin est prévisible dès la première demi heure, sinon c'est franchement réussi et prenant!
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 358 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2016
    Si Michel Hazanavicius n’avait jusqu’à présent présenté qu’une seule belle œuvre, il offre à ses hétéroclites spectateurs un drame très émouvant. C’est d’ailleurs ce qui fera défaut au long-métrage. La vie d’un enfant tchétcheène livré à lui-même et recueilli par une française étant le point central du film, le réalisateur cherche sans cesse à provoquer le tire-larme qui sommeille en nous. Effectivement, il sera bien difficile de retenir ses larmes. Pourtant le public de The Search cible pourtant le conflit entre la Tchétchénie et la Russie. Hors, le point de vue est ultra-subjectif et à tord ou à raison, les russes passent pour des machines bêtes et disciplinés. Néanmoins ce rapport qu’à la jeunesse face à leur éducation militaire est bien traité et dénonce l’ineptie de la guerre. Bérénice Bejo, retrouve son excellence depuis Le Passé en misant sur la sincérité. The Search est un drame ambitieux et saisissant qui laisse malgré tout septique face aux accusations manipulées vis-à-vis de la Russie.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    elriad
    elriad

    431 abonnés 1 859 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 avril 2015
    sujet peu souvent abordé, le conflit tchétchène dans sa deuxième période, juste avant l'arrivée de Poutine au pouvoir, se révèle un film dur, sans concessions et souvent émouvant. Bérénice Béjo en représentante des droits de l'homme est juste et son rôle bien dépeint dans toute l'impuissance de sa fonction. La violence à tous les niveaux dans l'armée n'est en rien exagérée et le réalisateur pose sa caméra à la limite du documentaire, s'attardant sur des visages hagards,perdus,déracinés, avec pudeur. mention spéciale pour le jeune Abdul Khalim Mamatsuiev , touchant à souhait. Je recommande à ce propos l'excellent ouvrage "Poutine:l'homme sans visage" de Masha Gessen, dont le travail fouillé montre à quel point le dictateur russe ne s'est jamais embarrassé d'une épuration en tronquant la vérité. A voir.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    187 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 avril 2015
    L'après Oscar marque toujours une certaine attente et appréhension. Michel Hazanavicius fait un véritable changement de registre avec ce film. Après avoir revisiter les films d'espionnages et les classiques américains, il s'attaque à un film de guerre, bien ancré dans la réalité. Pas facile. Même si tout se situe en Tchétchénie, l'histoire n'est pas vraiment originale, le traitement non plus et c'est long. Dès le départ, on se doute que l'on comprendra plus tard qui est le cameraman qui filme la première scène, les tribulations du jeune garçon vont forcément attendrir une jeune femme seule qui essaie de comprendre le conflit, ... Bref, tout est un peu trop téléphoné et c'est très étiré sur la longueur. Par contre, le film est bien réalisé. Bérénice Bejo est convaincante et voir Annette Bening, qui se fait de plus en plus rare, est un véritable plaisir. Avec un scénario plus original et/ou en raccourcissant un peu la durée, on aurait plus facilement accroché.
    BeatJunky
    BeatJunky

    149 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2014
    Je ne comprends pas pourquoi s'acharner sur ce film qui n'est pas si mauvais que ce que j'ai pu en lire ici. Ok, c'est larmoyant au possible, peut-être un peu trop "facile", Hazanavicius a choisi de traiter d'un sujet bien lourd pour tenir la marée face au succès de "the artist", fallait bien un film de ce genre bien chargé en émotion. Mais j'ai trouvé que, même si la méthode de filmer plusieurs destins et les faire se croiser n'est pas nouveau, j'ai trouvé que ça fonctionnait bien quand même. Ok aussi pour dire que l'histoire avec le petit gamin que la gentille dame va devoir "apprivoiser" est un poil trop "facile" et prévisible mais l'interprétation est tellement bonne que ca ne m'a pas empêché d'apprécier ce film très émouvant. J'étais curieux, voire impatient de voir un film traitant de la Tchétchénie parce que je n'avais jamais pris le temps de m'informer sur cet affrontement qui, comme le film nous le montre justement très bien, n'a pas fait autant de bruit que cela, la faute aux organisations mondiales chargées de s'occuper de ce genre de conflits qui ont préféré baissé les yeux et ignorer l'horreur de la situation dans cette région. De ce côté là du scénario, j'ai vraiment apprécié la façon dont Hazanavicius avait amené le truc. Il y a aussi le parcours de ce ptit jeune russe qu'on va voir se transformer malgré lui en "monstre" de guerre au contact de ses camarades et en vivant la guerre... Ce côté aussi est saisissant et effrayant! L'ensemble de ces histoires qui se rejoignent font de 'the search" un film sincère qui m'a beaucoup ému et beaucoup appris sur ce conflit. Je le conseille fortement...
    CH1218
    CH1218

    198 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2018
    En transposant ce remake durant la seconde guerre de Tchétchénie, Michel Hazanavicius nous entraîne dans un conflit ( génocide ?) méconnu qui n’éveilla à l’époque qu’une timide réaction des médias et de la communauté internationale. « The Seach » est un film humaniste, dur et réaliste, proche du documentaire qui, en dépit d’une version amputée de 20 minutes par rapport à sa présentation en 2014 à Cannes qui n’a que peu d’effet sur les longueurs encore persistantes du récit, dégage de fortes émotions, notamment à travers les interprétations de Bérénice Béjot mais surtout du jeune et troublant garçon jouant Hadji.
    tifdel13
    tifdel13

    87 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2014
    1999. La Russie accuse les indépendantistes tchétchènes d’être les auteurs d’une série de cinq attentats perpétrés à son encontre. Elle décide alors de reprendre le contrôle de la Tchétchénie lors d’une « opération anti-terroriste ».
    Avec The Search, remake des Anges marqués* de Fred Zinnemann, Michel Hazanavicius nous plonge dans l'horreur de la guerre mais nous parle surtout et avant tout de ses victimes. Et si le cinéaste français oscarisé en 2012 pour The Artist, signe une mise en scène impeccable, à la fois belle et choc, c’est dans le choix de ses acteurs qu’il excelle. Bérénice Bejo est merveilleuse et tout en nuance dans le rôle de Carole chargée de collecter les témoignages de rescapés tchétchènes pour l’Union européenne. Elle partage une délicate et touchante alchimie avec Abdul Khalim Mamatsuiev, incroyable interprète du petit Hadji, Tchétchène de 9 ans obligé de fuir son village après avoir assisté au meurtre de ses parents. Mais The Search, c’est aussi des victimes russes. On suit avec curiosité et appréhension l’histoire de Kolia (joué par le charismatique Maxim Emelianov), qui dans l’insouciance de ses 20 ans se fait enrôler dans l’armée. Au centre d’un twist final d’une tristesse et d'une violence inouïes, son personnage est inoubliable.
    Avec The Search, Michel Hazanavicius s’éloigne du genre comique qui a fait son succès (OSS 117) et nous offre un film de guerre sincère et émouvant dont on ne ressort pas indemne.

    *Dans Les anges marqués, Montgomery Clift prend sous son aile un enfant dans le Berlin de l’après-guerre.

    Venez découvrir ma critique dans son intégralité et en avant-première sur mon site ScreenReview !
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 935 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 octobre 2016
    Après le double opus des OSS 117 et « The Artist », j’attendais avec impatience le prochain film de Michel Hazanavicius. Puis-je parler de déception ? Non. Puis-je dire que j’ai été emballé ? Non. Le film est d’une facture assez conventionnelle. Seul le montage m’a agréablement surpris. spoiler: Je ne m’y attendais pas. Le film se termine comme il a commencé.
    spoiler: Oui, je ne m’attendais pas à ce que l’un des personnages dans ce film choral n’évolue pas dans la même unité de temps.
    Autrement, Hazanavicius a narré un film qui devait certainement lui tenir aux tripes et c’est bien qu’il ait pu le faire. Mais malheureusement, je n'ai pratiquement pas eu d'émotion. Honte à moi ! Cette guerre en Tchétchénie aux couleurs d’un vieux journal, m'a presque laissé indifférent ! La faute certainement au réalisateur qui n'a pas su m'accaparer. Et pourtant, si l’interprétation de Maxim Emelianov est à saluer, je retiendrai surtout l’interprétation tout en subtilité d’Abdul Khalim Mamutsiev. Ce petit bonhomme aurait pu jouer dans « The Artist » tant ses regards ses silences sont explicites et justes. Michel Hazanavicius a su remarquablement diriger cet enfant qui ne parlait pas la langue. Ce jeune acteur est à suivre. Rien que pour lui, je suis content d’avoir vu « The Search ». A voir en V.O.
    kevinsolstice
    kevinsolstice

    56 abonnés 1 931 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2016
    troublant de réalisme. la parabole de l histoire est très bien imaginé. l enfance des pays en conflit mais aussi de ceux où les dictatures les oppriment. troublé on ne ressort plus pareil après avoir vu ce film
    schemaman
    schemaman

    17 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2014
    La reconstitution de la guerre de tchétchénie est époustouflante. La couleur générale du film, dans les tons bruns, noirs, gris, verdâtres, tristes, désolation, pauvreté, pollution de la nature est parfaite tout au long du film. La folie de la Russie poutinienne parfaitement décrite. Voilà un film sur trois sujets forts : le soldat russe forcé, l'orphelin de l'horreur (admirable Abdul Khalim Mamatsuiev/Hadjij), et enfin la bobo européenne humanitaire perdue (Bérénice Bejo). Mais autant la partie militaire et violente du film est sublime, autant l'histoire de BB et de sa relation à l'orphelin sont d'une grande niaiserie. D'autres actrices auraient probablement donné au rôle plus de structure/consistance/crédibilité.
    Roub E.
    Roub E.

    948 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 novembre 2015
    Je n ai pas plus accroché que ça. Même si on sent l envie de la part d Hazanavicius de sensibiliser le spectateur au conflit ignoré en Tchétchénie, je n ai pas été emballé par ses choix de narration. Notamment le personnage de Berenice Bejo qui joue l occidentale qui découvre le conflit avec laquelle il devrait se créer en empathie sensée représenter le point de vue du spectateur qui est dans cette situation de découverte. Seulement de mon point de vue l empathie ne se fait jamais, j ai même fini par trouver ce personnage assez agaçant au final. Alors oui il y a quelques beaux moments de cinéma, l horreur de cette guerre qui ne dit pas son nom est par moment très bien retranscrite, mais une fois de plus j aurais préféré un récit plus immersif qui a mon sens aurait été bien plus marquant et original, comme il réussit à l être dans toutes les scènes qui touchent le jeune soldat russe.
    Stephenballade
    Stephenballade

    395 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 décembre 2017
    Totalement passé au travers de l’attention du public après un accueil très mitigé par la critique, "The search" est un film totalement méconnu. Et pourtant, Michel Hazanavicius a tenu compte des remarques les plus récurrentes de la part de la presse concernant les nombreuses longueurs en raccourcissant son film d’une vingtaine de minutes pour le présenter en salles. Et il nous reste aujourd’hui quand même plus de 2 heures de spectacle. Enfin quand je dis spectacle, c’est une façon de parler. Parce que franchement, l’interdiction faite à l’encontre des moins de 12 ans n’est pas volée. C’est violent, le langage est largement fleuri du côté des soldats, et pas mal d’images choc parsèment le long métrage. Et ça commence par cette séquence de type amateur tournée avec un caméscope, cette même séquence qui d’entrée prend à la gorge le spectateur pour ne plus le lâcher et le faire flipper quant à ce qui va suivre dans l’immédiat. Remake du film "Les anges marqués" de Fred Zinnemann (1948), Hazanavicius a tout réécrit pour en changer le contexte tout en parlant de ce qu’a pu endurer sa famille lors de la Seconde Guerre Mondiale et tout en s’appliquant à faire quelque chose de différent. Ainsi pour ceux qui connaissent le long métrage de Zinnermann, je suppose qu’ils n’auront pas ou peu de sensation de déjà-vu. Pour les autres, c’est à se demander pourquoi Hazanavicius a implanté le contexte au sein de la seconde guerre de Tchétchénie, soit en 1999. Est-ce pour dénoncer au passage les exactions commises par l’armée russe ? Nous savons bien que les russes n’ont pas été toujours irréprochables, qu’ils n’ont pas toujours fait une guerre propre (comme tous les autres d’ailleurs…). Il n’y a qu’à aller voir par exemple du côté de "Les innocentes" d’Anne Fontaine (2015), bien qu’on n’y voie pas les soldats russes à l’œuvre. Mais dans "The search", est-il possible que ça aille aussi loin que ça ? Attendez, là, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Pire, c’est tout un système qui est fait pour broyer des gens pour en faire des machines à tuer. Et c’est tellement énorme que ça en parait exagéré, totalement cliché. C’est à regretter que Hazanavicius n’ait pas gardé les témoignages tels qu’il les a recueillis (il les a réécrits et fait jouer par de véritables comédiens, très crédibles soit dit en passant). Après, on doit reconnaître l’implication des acteurs, à commencer par Maxim Emelianov dans la peau de Kolia (ce jeune enrôlé contre son gré) puisqu’il est allé jusqu’à recevoir de vrais coups… pour que ça fasse plus vrai ! Cependant Hazanavicius s’impose ici comme un maître tisseur, en entremêlant quatre destins tous liés entre eux. Pour ma part, c’est l’aspect le plus technique le plus intéressant du film, si je passe outre de la très belle photographie, de la maîtrise de l’éclairage en dépit des conditions météorologiques, et du fait que le film se passe quasi intégralement sans musique. Ce qui est remarquable aussi, c’est la façon dont le réalisateur a réussi à boucler sa boucle sans qu’on ne la voit venir. Mais là n’est pas la plus grande attraction de ce film. En ce qui concerne mon plus vif intérêt, c’est l’interprétation de ce jeune Abdul Khalim Mamutsiev qui représente l’atout majeur de ce film. Le conseil d’aller voir sa performance m’a été donné par une tierce personne, et il est vrai que ça vaut le détour. Nous avons beau avoir des comédiens aguerris tels que Bérénice Béjo et Annette Bening, le jeune garçon éclabousse tout le monde de son jeu d’acteur, lequel se résume à de la seule et unique expression scénique. On parvient même à douter qu’il puisse parler un jour, cependant je ne peux en dire plus afin de ne pas trop en dire. Alors est-ce qu’il finit par parler ou pas, je vous laisse le découvrir. Mais qu’est-ce qu’il fait passer comme choses, rien que dans son regard, ses postures !! C’est hallucinant !!! Le spectateur n’a d’yeux que pour lui, et il est tellement bon dans ce rôle, qu’on trouve presque Bérénice Béjo mauvaise (ce n’est pas le cas, hein), que les dures scènes avec Maxim Emelianov ne sont là que pour nous rappeler que nous sommes en pleine guerre de Tchétchénie, guerre à laquelle Helen (Annette Bening) essaie tant bien que mal de palier à son petit niveau (si j’ose dire en vue du travail de titan à accomplir). Ecoutez, c’est simple : dans le regard perdu de ce petit garçon, il y a de la peur bien sûr ; mais aussi du remords, voire de la culpabilité ; de la tristesse, et même du désespoir ; un brin de fatalisme aussi, ou une certaine résignation. Et malgré tout cela, il parvient toujours (ou presque) à faire les meilleurs choix. Tout du moins les plus raisonnables. Enfin c’est très difficile à décrire. Le fait est qu’il a trouvé le ton juste de son jeu, et je crois qu’on peut féliciter celui ou celle ou ceux qui l’ont dirigé, conseillé, sûrement patients comme jamais. Car quoiqu’on en dise, il n’est pas facile de faire travailler un gamin de cet âge. Et on se prend à espérer pour lui. A espérer qu’il retrouve les siens. Mais on ne voit pas comment. Ça nous semble même impossible. Alors on espère que sa rencontre avec Carole (Bérénice Bejo) va fructifier, bien qu’elle semble dans l’impasse. Alors ? Happy end, ou pas happy end ? A vous de concrétiser cette "recherche", ou pas.
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