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    The Search
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    cylon86
    cylon86

    2 509 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 novembre 2014
    Après des comédies réussies et le succès international rencontré par "The Artist", Michel Hazanavicius change de registre et se tourne vers un drame inspiré par "Les anges marqués" de Fred Zinnemann. Ambitieux, "The Search" aborde la seconde guerre de Tchétchénie en 1999 à travers le parcours de plusieurs personnages dont une chargée de mission des droits de l'homme, un enfant dont les parents ont été tués et un jeune soldat russe. On ne pourra pas reprocher au cinéaste l'ambition qui se dégage du film mais on pourra tout de même critiquer les facilités de l'histoire qui tire des ficelles mélodramatiques prévisibles qui ne fonctionnent plus depuis belle lurette. Hazanavicius, qui avait réussi à transcender les genres auxquels il s'attaquait, semble ici mal à l'aise. La mise en scène prend le parti d'être grise et très réaliste tandis que l'histoire s'embourbe dans les clichés. Dénoncer les atrocités de la guerre, c'est bien mais d'autres films l'ont fait bien avant lui et sans rien de nouveau, "The Search" paraît trop démonstratif. Malgré la grâce de Bérénice Béjo et de certaines scènes où elle est se trouve avec le jeune orphelin, le film ne parvient pas à convaincre.
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 novembre 2014
    La volonté de prendre comme champ d’action la guerre de Tchétchénie est pour Michel Hazanavicius l’occasion rêvée de changer de registre après s’être fait mondialement connaitre avec The Artist. Pour s’attaquer au genre du mélodrame tout en mettant en lumière le drame, ignoré par le cinéma, du conflit opposant l’armée russe à des civils tchétchènes, le réalisateur choisit le modèle du film choral lui permettant de multiplier facilement les points de vue. Une observatrice européenne, un garçon orphelin, sa grande sœur et un jeune militaire russe. Pendant quarante minutes, le film ne fait que nous narrer les errances des quatre personnages dans un pays en ruines, jusqu’à ce que les deux premiers se rencontrent enfin. De là va naitre la seule et unique intrigue du film : Savoir ce que cette femme va faire de ce gamin. En plus de cette vacuité dramaturgique et du regard purement démonstratif des ravages de la guerre, la maladresse de l’approche passe par une absence totale de manichéisme (sans se poser la question de la réalité ou non de la menace terroriste tchétchène prôné par Poutine, peut-être aurait-il fallut évoquer le courant indépendantiste de la population). L’académisme tire-larmes de The search est à peine compensé par la qualité de son casting, Bérénice Béjo et Annette Bening en premier mais aussi et surtout la jeune révélation Abdul Khalim Mamatsuiev qui donne au mutisme de son personnage une véritable force tragique. Sous couvert d’humanisme, Hazanavicius a bel et bien fait preuve d’autant de lourdeur que dans ses OSS et signe un film qui,pour se qu’il nous apprend, aurait pu se limiter à ses cartons d’ouverture.
    titicaca120
    titicaca120

    384 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 décembre 2014
    un devoir de mémoire qui s'imposait pour découvrir le génocide commis par les russes.
    un film fort et émouvant avec une performance phénoménale du jeune orphelin.
    l'on découvre toutes les horreurs et la stupidité des guerres.
    comment rendre servile un jeune russe pour avoir fumé un simple joint.
    j'aimerais découvrir la version longue celle proposée à Cannes.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 novembre 2014
    bof ! je vais être gentil dans ma critique ( car je vais encore me faire supprimer mon post par allociné, rires, si je suis méchant !

    le film de monsieur Michel Hazanavicius et de son épouse est assez tendancieux concernant
    la guerre en Tche´tche´nie de 1999, car en vérité c'est pas aussi simple que ça ! ( sans vouloir prendre
    la défense des russes, il y a pas d'un côté le bourreau russe et la "victime" tche´tche´ne de l'autre,
    mais Monsieur Hazanavicius étant d'origine lituanienne ceci explique cela dans son récit, il
    est bon aussi dans certains milieu "intellectuel" de prendre fait et cause pour la présumée
    gentille "victime"...

    vous donnez l'histoire a un autre réalisateur ( pro-russe ) il va pas vous faire le même style
    de film...

    ce film academique a faire pleurer dans les chaumieres, serait peut être risible si les images
    obsènes et odieuses ne changeaient la donne.

    seul l'enfant est bon dans ce film, le travail de Bérénice Bejo est malheureusement téléphoné et surtout surjoué, je ne parle pas de celui d'Annette Bening qui est sans interet ! je crois aussi que d'avoir découpé le film en 3 histoires differentes qui un moment se rejoignent ne fonctionne pas bien ou pas du tout...
    FaRem
    FaRem

    8 631 abonnés 9 521 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 avril 2015
    Miche Hazanavicius nous montre la guerre de Tchétchénie grâce à 3 points de vue différents ce qui permet d'explorer plusieurs faces de ce conflit et aussi d'aborder plusieurs thèmes. On retrouve une chargée de mission qui se retrouve face aux victimes qui n'ont plus rien, le petit Hadji esseulé, sans rien qui est très touchant puis Kolia un jeune enrôlé de force par l'armée pour montrer que dans ce genre de conflit, il n'y a pas que des volontaires. "The Search" est un film intéressant dans le fond et touchant avec de très bons acteurs surtout les deux plus jeunes, mais sur la forme à part la reproduction d'époque qui est très réaliste, le film ne m'a pas vraiment convaincu. Le traitement est un peu poussif voir facile aucune histoire n'est approfondie concernant le conflit ça ne va pas plus loin que les bons et les méchants puis surtout le film aurait mérité d'être plus court, 100 minutes auraient largement suffi, car sur la fin ça commence à devenir ennuyeux.
    Spe64
    Spe64

    26 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 novembre 2014
    Vu en avant première lors du Festival du Film d'Histoire International à Pessac, le film nous conte l'histoire de 4 destins liés par la 2éme guerre de Tchétchénie, le sujet est lourd, le montage tout en sobriété avec une première scène violente qui nous met de suite dans le bain.
    Les rôles sont interprété de façon très juste.
    L'horreur de la guerre et ses décalages, spoiler: entre ce petit garçon dont les parents viennent de se faire fusiller et cette chargée de mission en conflit avec les siens "Toi au moins tu n'est pas embêté avec ça" avant de s'en excuser, ce même décalage entre cette dernière défendant son rapport en demandant une intervention urgente de l’Europe pendant que dans l'assemblée certains arrivent en retard et discutent et d'autres qui s'endorment.., décalage toujours entre la vie ce jeune russe et son basculement dans l'horreur de la guerre,
    filmé simplement avec aussi quelques touches d'humour et de tendresse.
    circusstar
    circusstar

    135 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 novembre 2014
    C'est un très beau film. On a le cœur au bord des larmes bien souvent cependant l'émotion est juste et retenue. La violence est omniprésente tant morale que physique. On espère que l'enfant aura une vie meilleure. Le jeune soldat russe par contre est perdu pour tous et pour lui même. C'était un sujet plus que difficile et sa réalisation est brillante.
    ben0007
    ben0007

    12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Le croisement de trois trajectoires, dans le maestroem d'evenements, un scenario puissant, une ecriture pleine de delicatesse, un plaidoyer sans compris, une mise en scéne, une phot, une direction d'acteur exceptionnelle...
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 novembre 2014
    Un beau sujet, une histoire qui devrait émouvoir... Pendant la deuxième guerre de Tchétchénie, un garçon dont les parents ont été tués s'enfuit en emportant son petit frère. Son errance le conduit à rencontrer une chargée de mission de l'Union européenne (Bérénice Béjo) qui le prend en charge. Pendant ce temps, sa grande soeur part à sa recherche. Et l'on découvre l'inhumanité de l'armée russe.
    Malheureusement, ce sujet à priori captivant est en partie gâché par une réalisation qui n'est pas à la hauteur. Les soldats russes, qui ne sont certes pas des enfants de choeur, sont ici montrés sans la moindre nuance comme de sombres brutes. Certaines scènes m'ont paru artificielles et peu convaincantes, comme celle du jeune garçon tchétchène surpris en train de danser par Bérénice Béjo. Mais le plus grave et le plus raté, c'est précisément le personnage joué par cette dernière. On a le sentiment, tout au long du film, que l'actrice elle-même ne croit pas à son personnage. Elle joue mal. Ou alors elle est très mal dirigée. Pas une seule fois elle ne rend crédible son rôle.
    Reste cependant un "message" qu'il est toujours bon de réentendre, même si l'on a l'impression que ça ne sert à rien: comme le disait le titre d'une expo visible dernièrement au forum des Halles à Paris, "quelle connerie, la guerre!" 6,5/10
    lionelb30
    lionelb30

    436 abonnés 2 591 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2014
    Le jeune acteur est remarquable.La reconstitution des scènes de guerre tres bien faite.Les 3 histoires qui s'entremêlent assez bien vu mais il manque un petit quelque chose pour en faire un grand film.
    jaggg
    jaggg

    21 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 décembre 2014
    Hélas, décevant. Réquisitoire contre les russes (tiens, ça rappelle quelque chose), larmoyant par moments, trop de mélo, prévisible. Pour un sujet qui mérite effectivement d'être traité, dommage pour Hazanavicius que j'aime bien, pour Bérénice Bejo, pour Abdul-Khalim Mamatsuie.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 décembre 2014
    Michel Hazanavicius a excellé dans la parodie, que ce soient ses deux OSS 117 ou le mémorable The Artist …il lui arrive de tourner des navets (à mon sens) comme « Infidèles », qu’est-il allé faire dans cette guerre de Tchétchénie ? Conflit certes méconnu et peu traité au cinéma, mais à vouloir trop prouver on finit par s’y perdre…prés de deux heures trente qui paraissent une éternité tant on essaye de comprendre où il veut nous mener…un documentaire sur une sale guerre comme beaucoup d’autres guerres ? Du conflit tchétchène nous n’apprendrons rien, des scènes de désolation qui pourraient illustrer n’importe quelle guerre des Balkans pour y retrouver des images et les paysages des guerres de l’ex-Yougoslavie. Les russes brûlent, tuent femmes et vieillards, poussent sur les routes des milliers de tchétchènes...mais l'autre camp ? on le voit peu et pourtant il agit..probablement avec autant de sauvagerie, au regard des dizaines de corps de soldats russes qui arrivent à la base...Bérénice Béjo dans son rôle d’envoyée des institutions européennes est peu crédible, elle joue faux ou sur-joue…son histoire avec le jeune orphelin tourne au mélo…Annette Bening en donneuse de leçons est plutôt antipathique... l’autre histoire parallèle de l’embrigadement d’un jeune Russe dans l’armée, ressort de tous les clichés du genre…les insultes homophobes, les coups de gueule des sous-officiers, le glissement vers la barbarie…Bref, une déception !!
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    Ce qui est bien avec ce long sur la guerre en Tchétchénie, c'est que Hazanavicius ne se permet pas de créer de frontières entre peuple tchétchène et armée russe, entre jeune femme aux pensées à la limite de l'égoïsme et réunion de politiques qui ignorent l'urgence d'intervenir. Hazanavicius sublime ces êtres en leur offrant à tous une pointe de caractère (et donc d'importance) bien dosée. Variant maladresses et erreurs, la réalisation ne rappelle aucunement celle de "The Artist", quant à elle impeccable. On pourrait le comprendre, car Hazanavicius, à force de vouloir montrer le plus de choses possibles, s'attarde, n'a l'air de contrôler plus rien, n'en a que faire de ses spectateurs qu'il laisse sur le bas-côté. C'est un film d'un soir, dur, certes rempli de moments charmants, mais qui crée au final beaucoup trop de sous-histoires et de sous-scènes inutiles pour passionner de bout en bout. À cause d'une volonté trop acharnée, peut-être?
    Jonathan M
    Jonathan M

    130 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 novembre 2014
    La guerre au cinéma, c'est légion. Plus qu'utile, indispensable. Fiction pas si loin de la réalité. Mais fiction quand même. Un parterre d'horreur humaine porté à l'écran par un novice du genre. Michel Hazanavicius a au moins le mérite de ne pas fait de prise de conscience morale. Les deux camps sont filmés avec ce même rejet, celui de l'indécence d'un tel conflit. Mais après, dans la fiction pure, la pari émotion est loupé. On reste trop souvent en retrait. Un récit foncièrement trop long. Un coup de poing aurait été meilleur choix.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 décembre 2014
    Le dernier long métrage de Michel Hazanavicius, The Search, inspiré du film éponyme de Fred Zinnemann, transpose l’intrigue de l’original, l’adoption d’un jeune garçon tchèque par un soldat américain à l’issue de la défaite allemande en 1946, par celle d’un garçon tchétchène par une représentante française du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme lors de la seconde guerre de Tchétchénie en 1999. Évitant tout pathos excessif, Hazanavicius livre une vision protéiforme du conflit faisant le point sur les multiples traumatismes qui en découle.

    Les destins croisés de quatre protagonistes de la seconde guerre de Tchétchénie sont le cœur de l’intrigue de The Search. On suit un jeune soldat russe, Kolia (Maksim Emelyanov) enrôlé de force, intimidé par un commissaire de police lui promettant la prison pour détention de marijuana, un enfant tchétchène, Hadji (Abdul Khalim Mamutsiev) dont les parents sont massacrés par l’armée russe et la sœur violée, une française,Carole (Bérénice Bejo) membre de la commission des Droits de l’Homme qui le recueille et enfin la sœur du petit, Raïssa (Zukhra Duishvili) qui parcoure la Tchétchénie à feu et à sang pour le retrouver.

    Le film s’ouvre sur une insoutenable vidéo filmé par un soldat russe anonyme mettant en scène l’interrogatoire de civils, accusés d’être des terroristes, et leur exécution sommaire. Le plus choquant étant certainement les commentaires abscons et dénués de compassion du vidéaste amateur. Ainsi que le sadisme auquel s’adonne les soldats, faisant durer le plaisir d’un interrogatoire humiliant dont ils connaissent déjà la funeste issue. Le ton du film est donné. Sans fard, mais avec suffisamment de distance, Hazanavicius va décortiquer la machine de guerre et son fonctionnement. La meilleur idée de The Search est certainement de suivre l’évolution d’un jeune russe jeté dans la guerre et la discipline martial à son corps défendant. Kolia est un jeune russe parmi d’autre jusqu’au jour où, à Perm, il est arrêté par la maréchaussée pour possession de marijuana. Sous le regard bienveillant et paternaliste de Boris Eltsine, fossoyeur de l’Union Soviétique, Kolia est menacé d’un an de prison par le commissaire lui faisant face. Ce dernier lui offre de l’amnistier s’il accepte de s’engager dans l’armée. Kolia ne se doute pas que la prison pourrait être préférable à un enrôlement alors il accepte. Le voilà dans un camp d’entraînement de l’armée russe. C’est le règne de la bêtise et de l’ignorance, de l’humiliation. C’est encore sous le regard d’Eltsine qu’il est passait à tabac par son colonel. Pour te donner l’envie d’aller mourir au front, l’armée va te briser, ne laissant de toi que l’ombre d’un fusil et suffisamment de haine pour que tu veuilles te venger sur l’ennemi, fut-il civil et désarmé. Par la mise en scène, filmant de manière lointaine mais oppressante, l’arrivée des cadavres de plus en plus nombreux, et Kolia chargé de les mettre en boite, commençant à leur parler, Hazanavicius dépeint cette lente déshumanisation du soldat.

    En parallèle, nous suivons Hadji, traumatisé par la mort de ses parents et la disparition de sa sœur, mutique, errant sans vraiment savoir où aller. Obligé d’abandonner son petit frère, incapable de s’en occuper, au pied d’une maison, le jeune orphelin a la chance de tomber sur des civils tchétchènes fuyant les zones de combats et espérant rejoindre un camps de réfugiés. Quasiment muet durant toute la durée du film, Abdul Khalim Mamutsiev est saisissant de vérité, poignant par ses expressions de détresse et une vague incompréhension au fond des yeux. Recueilli un premier temps par une ONG dirigée par Helen (Annette Bening), l’enfant s’enfuit car l’ambiance des locaux gardés par des soldats reste anxiogènes pour l’enfant. Devenant enfant des rues, il hésite à voler sur les étals du marchés et préfère faire les poubelles. Même cette solution ne le sauve pas du racket des enfants plus grands que lui, ici depuis plus longtemps, ayant perdu tout ce qu’il restait de leur innocence. Car c’est cela la vérité de toute guerre. Et la guerre impérialiste orchestrée par Eltsine et Poutine pour prouver au monde que la Russie capitaliste n’a pas perdu en puissance militaire n’a que faire des vies brisées, des enfants humiliés, de la Convention de Genève. La propagande occidentale nous présente encore aujourd’hui, un héros ayant défié les chars communistes, un boute-en-train facétieux rigolant à tue-tête avec Clinton. C’est ce qu’ils voudraient que l’on retienne. Nous n’oublierons pas les massacres de Tchétchénie qui ternisse à jamais sa mémoire.

    C’est dans cette optique, celle de ne pas ternir l’image d’une idole du monde libre que l’Union Européenne et les États-Unis ont laissé faire. Les multiples avertissements des ONG sont restés pour la plupart lettre morte. Pire, la communauté internationale reconnaissait là, une lutte contre le terrorisme international. Il n’y avait pas encore eu l’attentat des World Trade Center, mais déjà les prétextes fallacieux étaient les mêmes. À l’issue de la guerre, la population de la Tchétchénie était passée de 1,2 millions à 400 milles habitants. Un bilan incroyable du à l’exil et à l’exécution massive des civils. Il n’est pas question ici de lutte contre le terrorisme mais bel et bien d’épuration ethnique. Au cœur de ce mensonge et de la tourmente, Carole est de plus en plus désabusé, se sentant de plus en plus inutile, dépassée par les préoccupations politiques de ses interlocuteurs, peu soucieux du facteur humain. Sa rencontre avec Hadji va redonner du sens à son engagement. The Search n’est pas qu’une dénonciation d’une guerre inique, c’est aussi le témoignage que l’espoir peut surgir des pires moments de notre histoire. La relation entre Carole et Hadji va donner du sens et du corps à ces dossiers abstraits qu’elle présente partout dans l’espoir de faire réagir la communauté internationale. Pour Carole, les premiers contacts sont difficiles. Hazanavicius met en lumière que même sur place, il est difficile pour les membres des ONG de saisir l’entièreté de l’horreur qui saisit les populations civiles. Carole reçoit des témoignages mais ne les a pas vécus dans sa chair et son âme. C’est ainsi qu’elle est parfois brusque ou maladroite avec Hadji.

    Quinze après la guerre, on ne parle guère plus de la Tchétchénie que l’on en parlait à l’époque. The Search est une œuvre sensible et touchante à travers l’amitié d’Hadji et Carole, c’est surtout un nécessaire rappel la responsabilité occidentale qui ne condamna les exactions russes que du coin des lèvres. The Search est une œuvre équilibrée et intelligente au sens où elle distingue les peuples et l’instrumentalisation de leurs aspirations. D’autant plus qu’à travers le regard du jeune soldat russe, The Search est un véritable manifeste sur la fabrique de l’horreur.

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