« Monuments Men » est une calamité audio-visuelle. Rappelons qu'il est le premier à faire prendre forme à un des dessous de la guerre les moins connus du grand public. Un regard porté sur un thème intéressant qui se rabaisse à déchanté dans un travail laborieux et incroyablement mal traité. Comment est-il possible de passer d'une réalisation structurée (Les Marches du Pouvoir) à une démarche d'amateur complètement aberrante. On va nous chercher dix personnages en trente minutes qu'on ne prend même pas la peine de présenter ? Mais quel était l'objectif de la manœuvre si ce n'était d'étoffer ce film ne disposant d'aucune épaisseur. Ah, faire des groupes de deux, c'était donc ça le procédé... Je n'y revient encore pas, comment est-il possible de parvenir à un tel degré si infime de profondeur, c'est affligeant. Pourquoi Clooney a t-il décidé de se concentrer sur des personnages dont personne n'a rien à cirer, quand on ne sait pas diriger ses acteurs aussi talentueux soit-il : on se concentre par sur eux. Tu sais George, un personnage ampli de vide combiné à un autre du même genre, si ça, ça ne produit pas l'effet somnifère, le spectateur qui ne succombe pas est sacrement coriace. Et puis le film se dit sérieux, alors qu'il prend des proportions comique complètement désorganisées. J'ai envie de crier à la blague. L'objectif premier de ce film était de marquer les générations. Hé bien pour ça faudrait-il déjà faire l'unanimité. Dans le bon sens du terme ! Dès les premières minutes, on n'ose espérer la tournure insipide que le film va prendre, inévitablement l’impensable ce produit. Ce film est un pur produit de lassitude. Parlons des acteurs tant qu'on y est, Clooney a rétorqué dans une interview qu'il voulait tous les mettre sur un pied d'égalité. Alors pourquoi n'y a t-il que les noms les plus connus sur l'affiche ? Entre personnages barbant on se sert les coudes après tout. Regardons la belle bouille de Dujardin, en tant normal c'est un acteur que j'apprécie, ce film était censé donner un coup de pouce inespéré à sa carrière, hé bien non l'enfoncer est tout ce que ça lui fera. Dans la lignée des personnages inutile... Jean Claude Clermont. Manquait plus que le béret, et Clooney pouvait étoffer sa liste de clichés. 3 plans de 2 minutes et hop, expédié. Ce film est un enchevêtrement de plan sérieux, suivi de plan comique, pour revenir au sérieux, et ainsi de suite. A tel point qu'on sait plus sur quel pied danser. On a l'impression d’assister à quelqu'un qui n'a pas la moindre idée de ce qu'il est en train de faire tellement l'ensemble est mal foutu, vas-y que j'te mélange les genres, les absurdités, en passant par les personnages caricaturaux; puis ça n'a aucun sens, c'est plat, c'est vide. Mais après tout on s'en fout, ça passe le casting amorti le coup ! Ben non, George, mais bravo d'avoir essayer, au moins tout tes efforts ne sont pas vain, grâce à « Monuments Men » on connait maintenant l'archétype du film vide et amer qui se place à la limite de l'indigestion. Que c'est blasant et déprimant, ce film essaye tellement de jongler avec tout et n'importe quoi, qu'il n'arrive même pas à faire passer d'émotions. On n'a que faire si cette équipe récupère la statue dérobée, pour peu que ça se termine. Deux heures, oh mon dieu que c'est long, l'envie pressante de quitter la salle se faisait sentir et je ne l'ai pas écouter. Et pour quoi au final ? Car j'espérai l'improbable en espérant qu'il rentre dans le vif du sujet. En clair, un film que je déconseille, même aux passionnés d'Histoire, qui ne verront en ce « Monuments Men » qu'une plaisanterie en bonne et due forme.