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    Les Equilibristes
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    3,5
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 mars 2013
    Filmer la misère et la honte.
    Le désespoir tranquille.
    Sans violence et avec douceur pour faire ressortir l’âme d’une personne en détresse.
    La juxtaposition des événements amenant à une situation de précarité sont souvent des faits secrets que l’on a pas envie de dévoiler.
    L’inquiétude que l’on a pas envie de voir se transformer en pitié.
    La volonté de ne pas être implorer.
    Tout ça, jusqu’à ne plus pouvoir cacher. Jusqu’à ce que l’on craque.
    Tout ça éclate au visage de l’ignorance.
    L’ignorance d’une famille qui n’as rien fait de mal et se remet en question.
    Un acte extra-conjugale qui n’efface ni l’amour, ni le courage, ni le semblant ni les secrets d’un père de famille.
    C’est un film magnifique sur fond de misère sentimentale et financière.
    Ce film ne pourra pas vous laisser indifférent puisque cela nous concerne tous, de près ou de loin.

    Antoine Bensa.
    César D.
    César D.

    37 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2013
    ou comment on se retrouve à la rue quand on gagne 1200€ par mois et qu'on travaille à la mairie de Rome.
    Guilio, le héro de ce film est ce qu'on appelle de nos jours un "travailleur pauvre", ou plutôt il le devient quand il quitte le foyer, à cause d'une incartade que son épouse ne parvient plus à surmonter. d'abord, il se retrouve chez un ami, ensuite dans une pension trop chère pour son budget, ensuite sa voiture devient son logement. le réalisateur met en lumière les mécanismes qui mènent à la paupérisation, ce qui arrive à beaucoup de gens, qui peut arriver à vous, à moi. ça peut aller très vite. ici une séparation en est la cause, mais ça peut aussi être un licenciement, la maladie. un grain de sable dans le mécanisme de votre vie, et la machine se bloque.
    le personnage de Guilio est très attachant, il est simple et malgré son coup de canif dans son contrat de mariage, pétri de principes. il va tout faire pour maintenir sa famille à flot, pour que sa séparation affecte le moins possible ses enfants. peine perdue! on ne gagne cette partie si on ne prends pas les bonnes décisions. je m'étonnais de voir que son épouse ne fait aucun cas des finances de son mari, elle sait quand même qu'ils ne pourrait jamais s'en tirer, entre son logement, la pension, le dentiste de son fils, le voyage scolaire de sa fille. elle n'a pas de calculette?
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 février 2013
    Encore un film poignant, fort, beau et tellement juste!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 février 2013
    Dans les premières minutes du film, lorsqu'on voit le personnage principal, Giulio, un fonctionnaire italien de quarante ans, à la vie apparemment tranquille, mais qui soudain, est contraint de quitter son domicile conjugal par sa femme, qui ne lui pardonne pas une aventure d'un soir, je me suis dit qu'on j'aurais à faire avec un drame sur le couple et la séparation ( sujet au demeurant toujours interessant, mais un peu classique).

    Or, très vite on s'aperçoit que le vrai sujet du film n’est pas là, puisque le réalisateur va seulement suivre la destinée de Guilo , et plutot son périple après avoir quitté le foyer familial : s’ensuit en effet un parcours du combattant de notre personnage principal pour trouver un logement dans une Rome frappée par la crise et où les débouchés se font rares.

    Une plongée lente et insidieuse, presque inoffensive, mais dont les conséquences seront énormes : en vivant en couple, Elena et Giulio étaient relativement à l'aise. Séparés, le salaire de Giulio s'avère très vite insuffisant pour payer sa part de sa vie ancienne et s'en construire une nouvelle. Le pire c'est qu'autour de lui, personne ne se doute de ses difficultés nouvelles. Il ne se plaint pas, continue à faire « comme si », incapable d'avouer qu'il ne peut pas assumer le séjour au ski de ses enfants, ni leur acheter un nouveau portable.

    Bref, ce très beau film nous montre de façon très subtile et avec énormément de délicatesse et de justesse que des milliers d'hommes (et de femmes) dans cette société actuelle sont des équilibristes, à savoir des humains qui désirent mener leur vie avec dignité et simplicité. Ils ont une maison, une famille, un travail ;mais ils ignorent qu’ils marchent sur un fil. Et qu’il suffit d’un coup de vent pour les faire tomber.

    Le film dit beaucoup, mais sans jamais que cela ne soit ni pesant ni démonstratif , sur notre vision de l'avenir dans ce monde, un monde dans lequel tous les signaux ambiants brouillent la prospective et ou l'on ne voit alors plus très bien à quel projet se raccrocher, à quelles valeurs se référer…

    Le film nous montre tout ce que je peux ressentir tout à fait au niveau professionnel, à savoir que les institutions publiques ont perdu tous leurs pouvoirs et les associations religieuses ou bénévoles sont à bout de souffle. Et ceux qui ne sont pas encore tombés (comme cet ami qui lui tend un peu la main au départ, avant de lui montrer tout son mépris à la figure dans une scène cruelle mais magnifique) préfèrent faire semblant de ne pas les voir, comme si ces derniers étaient des ombres à effacer.

    Un sujet assurément terrifiant traité avec beaucoup de tact par les scénaristes aussi un vrai couple dans la vie, Valentina Ferlan et le réalisateur Ivano De Matteo. Mais encore plus que pour Louise Wimmer, au sujet proche, le film bénéficie aussi d'un vrai force de mise en scène chez Ivano de Mattéo et notamment d'un sens du cadre épatant qui fonctionne dans plusieurs scènes clés du film ainsi que de capacité à ne pas refuser le potentiel émotionnel de son film, sans que jamais cela ne vire pour autant au pathos..
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