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conrad7893
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3,5
Publiée le 3 octobre 2014
un drame social joué avec sobriété et justesse par cet acteur italien la descente aux enfers d'un mari infidèle, très rapide après sa séparation avec sa femme. Il va devoir faire face à différentes galères qu'il n''avait pas prévu en quittant le domicile conjugual. on y voit une Italie touchée par la crise un film triste mais tellement réaliste
Ce drame social signé Ivano De Matteo est pourvu d'un scénario bien écrit, touchant, mettant sobrement en scène la descente aux enfers d'un père de famille, interprété par un attachant et bouleversant Valerio Mastandrea. Une œuvre poignante.
3ème long métrage du réalisateur italien Ivano De Matteo, "Les équilibristes" creuse un sujet très actuel : le côté fragile de la condition humaine alors que règne une très importante crise économique. Pour peu que la malchance se mette de la partie ou qu'un dérapage familial vienne dérégler une existence jusque là plutôt paisible et c'est le basculement vers la pauvreté, celle dans laquelle vous finissez par dormir dans votre voiture faute de logement. Et si, en plus, un amour propre exacerbé vous empêche d'aller chercher de l'aide auprès de vos proches, alors là, rien ne va plus. Malgré des longueurs et des répétitions dans la partie médiane du film, mais grâce à un excellent casting, "Les équilibristes" est un film intéressant qui montre une fois de plus que le cinéma italien n'est pas aussi moribond qu'on veut trop souvent nous le faire croire.
Plus prévisible mais pas moins bien écrit que son dernier et excellent film, La bella gente, Les équilibristes est tout de même une oeuvre estimable, de facture honnête, sur un thème qui rappelle immanquablement Louise Wimmer, en version italienne et masculine. Sujet éminemment aigu que celui de la paupérisation de la classe moyenne dans ma civilisation occidentale avec le délitement social qui l'accompagne. Les équilibristes décrit la toile de fond mais traite avant tout de psychologie, ce déclassement moral d'êtres qui souffrent autant de culpabilité que d'atteinte à leur dignité et s'enfoncent en refusant les mains tendues. Réalisé de façon neutre (trop), le film bénéficie d'interprétations hors pair et évite le mélodrame d'un cheveu. Au-delà de la fiction, Les équilibristes restera pour les historiens du futur comme un témoignage sans fard sur la crise économique et sociale qui a frappé les pays européens au début du XXIe siècle.
Commettre l’adultère en cette période de crise peut très vite amener un mari (brièvement) volage et de condition moyenne sur le chemin de la paupérisation extrême et à l’isoler petit à petit de sa famille. C’est ce que nous raconte ce nouveau film de Ivano De Matteo, peut-être moins dérangeant que « La Bella Gente » mais dont les thèmes sont pour autant toujours parfaitement inscrits dans un contexte contemporain. Le ton du film est juste, pas du tout démonstratif, peut-être manquant un peu de vigueur mais pudiquement et subtilement porté par son acteur principal, Valerio Mastandrea, toujours parfait et qui a face à lui pour partenaire une jeune actrice du nom de Rosabell Laurenti Sellers vraiment étonnante.
"Les équilibristes" commence comme une version italienne des Infidèles (l'oubliable film à sketches sorti en 2011 avec Jean Dujardin) : un homme marié a une aventure a son travail. Le film d'Ivano de Matteo ne se situe toutefois pas sur le terrain de la comédie mais sur celui du drame social version "Une époque formidable" (le film de Gérard Jugnot qui mettait déjà en images ce que les sociologues nommèrent 20 ans plus tard "peur du déclassement"). L'adultère n'est que le point de départ d'une lente déchéance. Mis à la porte du domicile conjugal, Giuilio, quarante ans, marié, deux enfants (sic)accumule les galères. Double transalpin de Louise Wimmer qui m'avait tant ému l'an passé, Giuilio veut bien devenir pauvre mais ne veut pas renoncer à être digne. L'Italie grise et pluvieuse sert d'arrière plan à cette lente dérive. Dans sa chute, le héros ne peut compter sur personne : les amis se défilent, les syndicats sont prisonniers de leurs corporatismes, l'Eglise est confite dans un paternalisme étouffant. Finalement, c'est dans sa propre famille qu'il trouvera in extremis le salut, sauvé par le visage lumineux de sa fille.
En présence du réalisateur du film, Ivano de Matteo, je me rendais pour la première fois, avec mon amie professeur d'italien qui contribua à me faire aimer ce si mélodieux idiome, au cinéma des cinéastes, créé entre autres par Claude Lelouch, qui contribua à me faire aimer la Mustang. Ce film "social" relate la vie d'une famille romaine et son rythme aussi régulé que banal. Petit couple marié, deux enfants, dont une ado assez attachante dont je ne partage cependant pas les goûts musicaux. Leur vie n'est pas si linéaire que ça, puisque le mari, sosie italien de Chuck Norris, trompe sa femme avec une collègue, blonde et hospitalière. Monsieur, après s'être fait remonter les bretelles, décide alors de prendre du large en quittant le domicile familial puis en engageant une procédure de divorce. Une spirale infernale s'engage alors pour lui; ne sachant pas où loger, ne parvenant pas à réunir l'argent de la pension alimentaire et voyant malgré lui sa vie "rangée" ressembler chaque jour un peu plus à celle d'un SDF. L'acteur principal, Valerio Mastandrea, est le pilier du film et joue avec une incroyable finesse la déchéance de ce père de famille victime des aléas de la vie de couple; pris au piège des affres du divorce, de ses dépenses faramineuses, imprévues et de cette angoisse du lendemain. L'épouse bafouée joue assez bien son rôle, en usant de rudesse et d'insensibilité face à son mari qui fait tous les efforts qu'il peut pour garder un semblant de dignité. Un beau film romain; pas gai, mais beau.
nous fait vaciller vers le néant de la déchéance. Un adultère deviendra le grain de sable qui enlisera un italien moyen (coupablement interprété par Valerio Mastandrea) jusqu’à l’exclure socialement et psychologiquement. Elle le conduira au renoncement. L’interprétation subtile de Rosabell Laurenti Sellers nous réconcilie avec l’adolescence. Le brin d’humour amorcé en début de ce drame s’estompe rapidement dans un champ d’humiliation et d’expiation qui frôle le sadisme. Heureusement, la fin s’ouvre sur une issue possible qui nous arrache un soulagement.
Un film intéressant mais qui manque néanmoins de crédibilité. Sauf si l'on est doté d'un égo surdimensionné, on ne peut pas se mettre à la place de cet homme qui met de côté sa famille, ses conditions de vie et son amour propre parce que sa femme l'a mis à la porte.