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Jean Francois L
14 abonnés
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3,5
Publiée le 30 août 2014
Une pléiade d'acteurs sympathiques, sur un sujet qui nous remet 30 ans en arrière, avec les espoirs idéologiques du socialisme, "génération Mitterrand", jusqu'à la défaite et l'arrivée à gros sabots du FN. Tout cela avec des anecdotes qui rappelle de bons souvenirs. Les acteurs nous font sourire, rire et nous touchent, ce qui malgré quelques longueurs, nous fait passer un très bon moment.
Film sympa qui suit sur une vingtaine d'années le quotidien de deux frères, l'un journaliste idéaliste et fidèle à ses idées, l'autre publicitaire cynique et opportuniste. Cela se fait sur fond de débandade du socialisme qui doit affronter la réalité, l'argent et le capitalisme. Les personnages sont très attachants et on regarde avec une certaine nostalgie l'évocation de ce passé si proche et si lointain. Le montage d'interviews télé de politiciens qui semblent interviewés par le personnage incarné par Pio Marmaï est un clin d'oeil amusant et très réussi. Par contre, bien que j'adore André Dussolier, il n'est pas du tout crédible en ouvrier communiste...
Le début était un peu mal engagé pour moi j'ai eu très peur de m'ennuyer en plus ce film a un air de déjà vu et puis au fil des minutes j'ai pu rentrer dedans et ça a passer vite Ramzy dont je ne suis pourtant pas très fan est irrésistible , seul bémol laeticïa casta n'est décidément pas une actrice ce film le prouve elle aurait du rester mannequin
Bien entendu, ce film ne vas révolutionner l'histoire du cinéma et je trouve les critiques de presse bien sévères. Certes, la mise en scène souffre de certaines scories (surtout au milieu du film, dont le rythme accuse un sérieux coup de moi) surement dues à des erreurs de jeunesse, mais le message est clair et rappelle à ceux qui ont vécu cette époque combien les Français ont pu être déçus de la Gauche au pouvoir, et combien les décideurs ont fait preuve d'un cynisme ostentatoire pour renier ce qu'ils avaient aimé. A coup d'images d'archives détournées (Ardisson, BHL et Mitterrand en prennent pour leur grade) on revit des évènements des années 80 assez amusants avec le recul Pio Marmai est une nouvelle fois parfait, Gaspard Proust une nouvelle fois archi-mauvais en tant qu'acteur...André Dussollier la grande classe, dont devraient s'inspirer Ramzy Bédia et Laetitia Casta
Un film fort plaisant autant qu'instructif sur un pan de l'histoire récente de la France des années 1980 à 2000 . Où comment de l'espérance soulevée par la victoire (historique) de la gauche en 1981 ; on est passé à la désillusion , au désenchantement et à la trahison de nombreux idées . Encore d'actualité ! Non ?
Ce n'est pas le grand film à l'affiche partout dont tous les médias parlent et pourtant la salle est pleine. Effet de bouche à oreille sans nul doute et ça le mérite. Des acteurs à l'aise et crédibles dans leurs rôles. Notamment, les deux frères, l'un journaliste politique, l'autre conseiller en communication politique, dont il est plaisant de savoir que le casting initial avait envisagé la distribution contraire. Un choix final vraiment bien inspiré et qui donne vraiment toute son ossature à ce récit sur fond d'événements politiques somme toute récents. Bien sûr, remonter ainsi des années 1980 jusqu'à 2002, n'est pas sans faire vibrer la fibre nostalgique et les souvenirs, voire les engagements, du spectateur pour peu que la chose publique et les questions politiques l'intéressent. Ces spectateurs-la pourront alors voir ce film presque comme un documentaire et un sujet de réflexion. Mais sinon, le spectateur apolitique ou indifférent à ces questions trouvera à la place son plaisir dans le registre de la comédie. Quelques personnages publics sont passés au vitriol ! Avec à l 'appui des images d'archives. Du plus vrai que vrai. Et puis riront aussi ceux qui n'aiment pas les socialistes, la gauche...
Film pas inintéressant surtout dans le contexte actuel. On ne s'ennuie pas. Certains passages sont même très drôles. Certaines manipulations des images sont osées dont "l'interview de BHL". A recommander pour ceux qui ont envie de voir du cinéma intéressant.
Génération désenchantée Depuis que le cinéma de Klapsich bat de l'aile, beaucoup de jeunes réalisateurs racontent à leur tour l'intégration (parfois difficile) des jeunes dans la société et cette quête de l'utilité ou de la réussite. Michel Leclerc (Le nom des gens, Télé Gaucho), Kim Chapiron (La crème de la crème) et Nabil Ben Yadir (La Marche) sont les exemples les plus récents et les plus flagrants."Des lendemains qui chantent" est un pot (bien) pourri de toutes ces œuvres, et d'autres, qui ont plus ou moins fait perdurer l'héritage de l'auberge espagnole et autres tribulations Klapischienne.De la même façon que Michel Leclerc, Nicolas Castro (aussi scénariste) place ses personnages et son histoire dans un cadre militant et gauchiste, on peut aussi penser au "péril jeune". Sans aucune originalité, le film se place immédiatement et précisément sur une frontière entre fiction et réalité avec une scène de vote déjà-vu, "Le nom des gens". Introduction qui fait partie des très rares moments amusants.Le récit ne cesse de slalomer maladroitement entre réalisme et sensibilité. Certaines scènes sont la forme concrète de ce mélange. D'un point de vu technique c'est plutôt bien fichu, du reste c'est assez bancale. Les images d'archives sont intéressantes et intrigantes pour ceux qui les découvrent. Insérer des personnages dans l'histoire politique contemporaine et en faire des acteurs majeurs en omettant certains autres est présomptueux et file toute crédibilité. L'un sans l'autre ça se tient, l'un dans l'autre c'est déroutant et surtout futile."Des lendemains qui chantent" n'est donc finalement pas plus enrichissant qu'un documentaire ne l'aurait été, car les seuls moments d'émotions sont transmis par les images d'archives. Les personnages sont vides car constamment dans la caricature. Des destins trop tracés, trop liés et toujours excessivement opportunistes. Surfait dans l'écriture et pas vraiment sauvé par le jeu.Pio Marmaï est bon dans la simplicité mais redondant de même que Lætitia Casta, Gaspard Proust est irritant et Dussollier blasant. Seul Ramzy sort un peu du lot avec un contre-emploi assez convaincant. Le rôle est assez intéressant et touchant mais, l'acteur en fait tout de même un peu de trop.Avec un sujet, certes éculé mais toujours intéressant, "Des lendemains qui chantent" suit le mouvement et manifeste des idées sans en refléter le fond. La faute à une mise en forme foireuse. Cela tire quelques sourires, on rentre plutôt bien dans cette reconstitution très libre, mais on en ressort aussitôt.
J'ai beaucoup de sympathie pour ce petit film sincère et drôle. De la fraîcheur, une peinture tellement française dans son traitement brouillon et dans son contenu relatant avec légèreté les années Mitterrand. Le sorbet d'acteurs et trices est digeste avec une petite cerise sucrée par la présence de Dussolier.
Une retrospective de la politique de gauche, fait par des decus de la gauche, j imagine! Intelligent d avoir mis en parallele la bonne morale politienne de gauche (des hommes qui ne veulent pas etre enchainés par l argent) et la mauvaise de la finance (genre faire du fric avec le sex sur minitel, etcUne faute, je suppose, pour le lustre ikea en 95. Coté acting, j'adore Pio Marmai par contre Andre Dussolier... je trouve qu il a une mecanique de jeu qui a de moins en moins de saveur. Un film symphatique pour pépé et mémé, nos parents.
En guise de première fiction, après plusieurs documentaires pour Paris Première, Nicolas Castro se lance dans un sous-genre devenu rare en France, celui de la comédie politique (un domaine dans lequel seul Le nom des gens s’était aventuré ces dernières années). Avec un récit s’étirant sur plus de vingt ans, de 1981 à 2002, le producteur-réalisateur se penche sur la perte des idéaux socialistes et la naissance de la gauche caviar dans les années 80-90. Ce contexte politico-médiatique est exploré à travers le parcours en parallèle de plusieurs personnages, et en particulier par le prisme de l’opposition entre deux frères interprétés par Pio Marmai et Gaspard Proust. Tandis que le premier symbolise le journalisme engagé contraint de s’adapter à un marché demandeur de divertissement, le second représente le cynisme et le capitalisme inhérents à l’importance que prend la publicité dans la communication politique. Autour de ces deux rôles forts, Ramzi Bedia a un petit rôle très caricatural qui évoque à la fois les difficultés de l’auto-entreprenariat mais aussi, un sujet qu’avait déjà étudié Castro dans ses documentaires, l’industrie érotique florissante, André Dussolier, dans un rôle de syndicaliste en pleine désillusion, est peu exploité et Laetitia Casta n’apporte au scénario pas grand-chose d’autre que sa part de romance. La façon dont les dialogues et l’approche faite de la reconstitution, grâce à un excellent usage d’images d’archives, de certains faits de l’époque parviennent à trancher dans le lard de tous les aspects, depuis certains journaux explicitement nommés à des prises de décisions politiques importantes, est un excellente surprise de la part de ce film qui n’annonçait rien de prometteur.
Ambitieux dans la démarche (traiter 21 ans d'évolution de la Gauche en 1h30), le film reste assez léger dans la présentation de son sujet.Passés les anecdotiques histoires sentimentales et le rapport père - fils (au pluriel) qui donnent au film des allures de téléfilm, le contenu est plutôt intéressant avec ce versement d'une jeunesse bercée d'illusion ("elle est pas belle la vie maintenant ?") qui va peu à peu accepter, voire même compter dans la "droitisation" d'un mouvement dans lequel ils ne se reconnaissent plus ("j'ai voté Jospin, mais sans conviction"). On n'apprend pas grand chose mais le film se laisse regarder et certaines scènes tournées comme des sketchs font sourire (L'entretien d'embauche au Nouvel Obs est génial). Chaque personnage représente l'évolution d'un métier (le journalisme, le publicitaire / communiquant politique) et le parti pris de s'imposer la fiction dans des images d'archive est audacieux, à défaut d'être vraiment crédible ! On le pardonne assez vite.La force principale du film réside surtout dans le jeu des comédiens. Marmaï fidèle à lui même, Ramzy et Proust surprenants, Casta et Dussolier touchants.Pas incontournable, mais sympatoche..
Film politico-social sur fond d’intrigue amoureuse (qui n’a en fait pas vraiment sa place ici)… Sans prétention, mais sans génie non plus. On passe un moment agréable, quelques scènes comiques sonnent vraiment justes, mais Gaspard Proust n’est pas à la hauteur. Scénario un peu brouillon au final. Mention spéciale à Pio Marmai, dont je suis tombée folle amoureuse <3
Au moment où le Parti Socialiste peine à convaincre en étant de retour au pouvoir, le réalisateur Nicolas Castro a choisi de revenir avec nostalgie sur les années Mitterrand. Vingt ans de socialisme qui montre que l'histoire n'est qu'un éternelle recommencement et que même si il a choisi d'en rire, nous ne sommes toujours pas prêts de les voir ces Lendemains Qui Chantent.21 avril 2002, coincé dans l'isoloir où il hésite encore à voter pour Lionel Jospin, Léon Kandel se remémore les vingt années écoulées depuis l'élection de François Mitterrand le 10 mai 1981. Des joies et des déceptions pour ce militant convaincu qui a vu ses rêves de changement très vite partir en fumée.Réalisateur de nombreux documentaires dont un intitulé Je Hais les Années 80, Nicolas Castro passe pour la première fois à la fiction avec Des Lendemains Qui Chantent. Une chronique de vie qui évite presque toute nostalgie en s'intéressant principalement à la situation politique de la France vue par deux frères originaires de Saint Etienne qui sont montés sur Paris pour devenir l'un journaliste, l'autre conseiller politique et publicitaire. Une vie faite de haut et de bas bouleversée par l'évolution de notre Société que le libéralisme avait déjà commencer à pourrir.Curieusement Nicolas Castro a gardé certains personnages comme Mitterrand, Tapie, Le Pen ou BHL qui apparaissent via des images d'archives mais il s'est permis d'effacer certains personnages clés de cette période en donnant leur faits d'armes aux personnages de fiction de son film. Le journaliste incarné par Pio Marmaï est par moment pas loin d'un Thierry Ardisson tandis que son frère publiciste joué par Gaspard Proust rappelle Jacques Séguéla. Leur meilleur ami joué par Ramzy Bédia serait lui l'inventeur du 3615 Ulla, première messagerie érotique sur Minitel.Ceux qui s'attendait à un film nostalgique sur cette époque risque un peu d'être déçu car en dehors de quelques allusions, Nicolas Castro ne s'attarde pas trop sur les objets ou la culture de cette période. Pas de bande son typique de l'époque ni d'utilisation d'objet disparus au contraire de Ping Pong Summer sorti le mois dernier. En dehors des Coco Girls de Stéphane Collaro et de la Finale de la Coupe du monde de 98, ce n'est clairement pas l'ambition du film.Héros du film un peu fade Pio Marmaï se fait voler la vedette par Gaspard Proust qui joue le frère opportuniste qui a toujours su surfer sur la vague. Un rôle presque à contre emploi pour cet humoriste catalogué à Droite qui confirme ici ses talents de comédiens révélés dans L'Amour Dure Trois Ans. Ramzy Bédia compose aussi un personnage très drôle, meilleur ami des deux frères qui fait fortune avec le minitel rose. Laëtitia Casta joue une énarque qui aura connu une histoire de trois jours avec le personnage joué par Pio Marmaï qu'elle finira par recroiser sans s'y attendre. Elle dévoile ici tous ses charmes pour notre plus grand plaisir. André Dussolier se montre une nouvelle fois impeccable en père de ces deux frères et syndicaliste très touchant.