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Un visiteur
4,0
Publiée le 20 février 2016
"La lutte des classes est terminée camarades, et nous l'avons perdue". Cette sentence cruelle mais réaliste prononcée par Dussolier dans ce film résume tout l'état d'esprit du PS de Mitterrand et de Jospin ("mon projet n'est pas socialiste..."). Bien entendu, avec de si hautes ambitions - retracer 20 ans de renoncements de la gauche au pouvoir - ces Lendemains n'échappent pas toujours à la caricature, mais qu'importe, il faut bien avouer que la retranscription est particulièrement réussie, dans sa première partie surtout, très brillante, très enlevée, très drôle et très amère. On y voit apparaitre pas mal de figures têtes-à-claques symbole de la France médiacrate et politique des années 80 et 90, et c'est aussi réjouissant que désespérant. Casting aux petits oignons (avec un i...) qui porte bien l'ensemble du projet. Ce film illustre très bien, finalement, le véritable casse-tête de la gauche dans un pays démocratique : comme elle n'ose pas faire la révolution, elle se retrouve quasi obligée d'appliquer une politique de droite dans un monde où le capitalisme a complètement triomphé idéologiquement et culturellement...Dernier exemple en date : Syriza en Grèce...
Dans le principe, ce film signé Nicolas Castro rappelle un peu Le nom des gens à savoir une comédie évoquant la classe politique et en l’occurrence ici la Gauche socialiste. Au-delà des évolutions politiques, Des lendemains qui chantent nous permet surtout de suivre une bande de potes d’enfance sur 20 ans. Des parcours croisés où se mêlent amour, désillusions, succès et au cœur desquels on se sent un peu comme des étrangers. Il faut bien avouer que ces personnages nous laissent totalement indifférents et que surtout l’humour semble être aux abonnés absents. C'est plus l'ennui et le désenchantement qui prédominent ici.
Un film original qui traite des deux décennies 1981-2002 sous l'aspect politique et social, en faisant évoluer une belle galerie de personnages. Le scénario est bien écrit, trouve un bon équilibre entre les grands événements politiques et sociaux qui ont jalonné cette période et l'intime centré sur l'évolution des relations entre les personnages. Les comédiens sont tous très justes et les relations père – fils ainsi qu'entre les deux frères apparaissent très authentiques et touchantes. Les seconds rôles sont bien exploités avec notamment un Ramzy Bédia qui est très drôle. De plus, c'est un film qui assume pleinement son côté militant. On est toutefois très loin de la propagande puisque c'est une véritable auto-critique sévère mais sincère des différents échecs de la gauche et des responsables de la situation présente. L'influence négative de la communication politique est bien évidemment au programme mais le scénario ne s'arrête pas là et pointe aussi tout le système médiatique, aussi bien télévisuel que presse écrite. Il y a une nostalgie qui traverse le film et un certain désenchantement qui n'est pas écrasant mais sincère et touchant. Le personnage d'André Dussolier est très réussi et ses scènes avec Sam Karmann sont vraiment étonnantes avec un côté décalé et en même temps très profond. Pio Marmai porte une grande partie du film sur ses épaules puisque c'est son personnage qui sert de fil rouge. Il se révèle vraiment épatant dans ce personnage épris d'idéaux et qui les assument jusqu'à l'errance et la déchéance. Si l'ensemble est donc réussi, j'émettrai quelques réserves pour la dernière partie qui se concentre un peu plus sur les faits que sur leur réel impact sur les personnages ( notamment le soir du 21 avril 2002 qui est le point d'orgue du film et qui clôt celui-ci d'une manière un peu abrupte). Quoi qu'il en soit, cela fait du bien de voir un film personnel et qui sans sombrer dans la pédagogie à outrance, balaie les points clés des décennies 80 et 90 tout en restant proche de ses personnages. Touchant et sincère.
Un film moyen dans l'ensemble. Un peu d'humour mais trop peu, un scénario intéressant mais qui manque de rythme rendent le film potable mais qui ne reste pas dans les mémoires malgré ses acteurs plutôt intéressants.
Les illusions perdues (ou toujours vivaces) de la génération Mitterrand, voilà une bonne idée de film. Le réalisateur n'oublie pas l'aspect militant, ce qui peut en rebuter plus d'un. Mais le trio de personnages se révèle très attachant, grâce à des acteurs au top.
Film pas inintéressant surtout dans le contexte actuel. On ne s'ennuie pas. Certains passages sont même très drôles. Certaines manipulations des images sont osées dont "l'interview de BHL". A recommander pour ceux qui ont envie de voir du cinéma intéressant.
Film intergénérationnel, à fort accent politique, sous fond de rendez-vous amoureux manqué. Je pitch un film à moral. Et, dans les temps qui court, une morale qui passe mieux que d'autre. Le film aurai gagné à se concentrer que sur la désillusion élective ou l'excès d'ambition. Mais les deux en même temps brouillent les pistes. Toujours, la bonne note est au crédit de Pïo Marmaï.
Le scénario manque de liant, on s'attache très peu aux personnages, on se perd dans leurs histoires pas très intéressantes et pseudo intellectuelles. Le seul à s'en sortir est Gaspard Proust qui fait du bon Gaspard Proust! Le reste fut une perte de temps en écoutant des gens se lamenter sur un sujet sans intérêt.
une comédie légère vraiment sympa sur un contexte proche de celui d'aujourd'hui. tres bonne équipe d'acteurs ou tous les 2nd roles ont une part importante et jouent avec qualité.
Une satyre comique politique qui fait le bilan des années Mitterrand avec 4 personnages principaux. Un casting original pour ce genre de film. Se laisse regarder. De nombreuses images d'archives.
Un film très classique en forme de chronique des années 80-90, sans vraie surprise ni panache. Le cinéaste réunit un casting excellent pour une comédie générationnelle qui picore dans l'époque et tente de préparer une madeleine de Proust. Mais si les comédiens sont attachants, et les quelques souvenirs évoqués aussi, le film n'apporte aucune idée de mise en scène et le point de vue est assez convenu. L'histoire d'amour est également cousue de fil blanc. Dommage, il y avait matière à (beaucoup) mieux.
J'ai pu assister au tournage du film plusieurs jours car ca se passait juste en bas de chez moi. J'ai donc pu voir ce que donnait le résultat final et finalement c'est pas mal du tout. Bien sûr, c'est souvent caricatural mais on assiste quand même à quelques scènes très drôles (par exemple le changement de style de Libération ou le personnage de Ramzy). Ce qui est interessant c'est la vision d'un pan de l'histoire récente qui a très rarement été traité par les médias et le cinéma pen particulier. D'ailleurs j'ai largement préféré le début du film se déroulant dans les années 80. Sinon on passe un bon moment, même si tout cela reste largement oubliable.
Un film léger sur 20 ans de l'histoire de France et les illusions perdues de la génération Mitterrand. Seulement je trouve le film pas assez drôle ou alors pas assez engagé en tout cas cherche en sa voie. Si le film montre bien le gâchis de ces années explique peut-être la montée des extrêmes aujourd'hui il lui manque quelque chose pour être un meilleur compte rendu de cette époque. Il aurait peut-être dû choisir des personnages qui se sont vraiment senti trahi plutôt que cette bourgeoisie de gauche que l on suit pendant le film. Il reste cependant une bonne variation sur les illusions perdues.
Réjouissant survol, léger, nostalgique, quand même édifiant, des années de désillusion Mitterrand, de balancement entre idéalisme et opportunisme, où quelques icônes artificielles d'alors et de maintenant en prennent pour leur grade. Encore un film flatteur pour le cinéma français passé inaperçu à sa sortie quand des grosses daubes surproduites remplissent les salles.