Le premier opus du -pour l’instant- diptyque « Comment tuer son boss » était agréable à suivre, surtout grâce aux trois têtes d’affiches s’éclatant à jouer des boss tortionnaires. Voir Kevin Spacey, Jennifer Anniston et Colin Farrell aux antipodes de leurs rôles habituels était assez unique. Du côté des trois héros, bien qu’agaçants par moments et écrits avec les pieds, ils restaient un minimum supportables. En 2015, le retour de Nick, Dale et Kurt s’avère des plus ratés. L’idée de base, qui avait tout de même de l’originalité, donne dans la suite un air de déjà-vu, une perte de la maigre saveur que pouvaient avoir les aventures des héros quatre ans auparavant. Que dire à propos d’un film qui ne mérite pas qu’on parle de lui ? Rapidement, que les héros, en particulier les personnages de Charlie Day et Jason Sudeikis sont horripilants, plus stupides que jamais mais surtout extrêmement fatiguant à parler en même temps tout au long du film. Aussi qu’on ne peut qu’être consternés devant le fait que tous les personnages de cette histoire soient des idiots finis. Le pire, c’est que Sean Anders et son équipe ont même trouvé le moyen de gâcher leur atout en sous-exploitant Christoph Waltz. Acteur de talent, méchant émérite révélé au monde grâce au grand Tarantino, l’autrichien aurait pu être un ennemi de taille pour les trois larrons. Il se révèle pourtant n’être qu’un faire-valoir pour son fils, joué par Chris Pine, un père austère mais loin d’être diabolique. Déception. Une performance correcte mais dispensable, un petit rôle commun que ne mérite pas un acteur de sa trempe. Chris Pine, lui, s’amuse et parvient sans problème à hisser son personnage dans le haut du panier des pires patrons imaginables. Concernant l’intrigue en elle-même, rien de nouveau à l’horizon, toutes les péripéties et leur dénouement se devinent rapidement. Même l’abondance de gags ne parvient pas à redonner le sourire, étant donné que toutes les blagues donnent l’impression d’avoir été déjà faites de nombreuses fois. Niveau musiques c’est le même refrain, on nous sert une mauvaise soupe éléctro sans personnalité, qui rajoute une couche de pollution sonore en plus des piaillements de Dale et Kurt. On n’a qu’une seule envie, se boucher les oreilles et aller boire une petite tisane au calme pour oublier cette heure quarante-huit de bruits incessants et vains.