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Frédéric P
15 abonnés
185 critiques
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3,5
Publiée le 2 septembre 2018
Un couple choisit un bébé qu’une fée propose parmi les choux. Alice Guy nous montre la réaction des époux devant les enfants pleurnicheurs et la réaction négative devant celui à la peau trop foncée. Le couple finit par acheter un blondinet qui ne pleure pas.
C'est la troisième version la plus longue du film qui selon l'histoire lui permet de débuter et d'être engagée comme réalisatrice en 1896. La fée aux choux première version a été perdue et a fait controverse car repose sur des faits indirects compliqués par les autres versions. Elle avait apparemment 3 personnages au contraire de la seconde de 1900 de 50 secondes aussi appelée La naissance des enfants qui montre juste la pièce avec de gros choux entre les rangs desquels la "fée" qui exécute une sorte de danse trouve deux vrais bébé déposés à terre sur le devant. Dans le film de 1902 la moitié du film est à l'extérieur où il y a un stand avec des poupées. La "marchande" car elle est payée à la fin, invite ensuite les jeunes mariés à entrer dans la maison où l'on retrouve la pièce avec les grands choux et les vraies bébés. Les jeunes mariés ont alors la présentation de presque une dizaine de bébé "sortis des choux". Le tout n'est pas bien joli, les bébés gesticulent et ne donnent pas l'impression d'être bien traités, ni distinct du fait de l'époque qui ne se prête pas bien aux fictions montrées par des pantomimes. L'histoire avec les bébés est en vogue et produit un effet, le tout reste limité à cela et à comme principal mérite d'être précurseur.
Cette critique sera également valable pour La fée aux choux (Alice Guy, 1896).
Synopsis : Une fée fait naître des bébés dans les choux, devant les yeux ravis de deux jeunes mariés.
Je me dois de m’arrêter sur une réalisatrice trop peu connue à mon goût mais qui est Ô combien cruciale pour l’avenir du cinéma. Il s’agit d’Alice Guy, première femme réalisatrice qui figurera dans le top du cinéma dans les années 1900. Mais ce n’est pas tout ! Elle, qui est également la secrétaire du très célébrissime Léon Gaumont, va également imaginer le premier scénario fictionnel et rompra définitivement l’aspect documentaire des frères Lumière ! C’est en 1896 qu’elle se lance dans la grande aventure avec *La fée aux choux*, mettant en scène une fée faisant naître des bébés dans les choux. Fort de son succès, elle continuera à créer quelques petites scénettes d’une dizaine de secondes avant de revenir sur son premier film en 1902, rebaptisé pour l’occasion Sage-femme de première classe. Dans cette version, de quelques minutes désormais, elle met en place plusieurs décors et quelques trucages basiques de l’époque pour donner l’illusion de la naissance ! Même si cette technique nous paraît bateau à notre époque, il ne faut pas oublier le pas qu’elle a réalisé il y a plus de 120 ans !
En ce qui concerne l’histoire, qui est dépourvue de tout rebondissements, on notera quand même l’attention portée sur les costumes et les décors, qui sont particulièrement soignés. Malheureusement, ces petits films sont bien trop courts pour pouvoir en tirer grand-chose de plus mais on sent déjà une réelle envie de créer l’imaginaire et de captiver les spectateurs de la salle.