(...) Les scénaristes usent à mon avis, d’un peu trop de clichés pour parvenir à façonner une toile affective chorale et crédible.
L’envie (ou l’acte) de tromperie, les regrets, la perte du sentiment amoureux…
Les préoccupations des – pourtant nombreux – personnages, par leur coté « déjà-vu-ailleurs » perdent ce cachet extra-ordinaire qui permet au spectateur d’échapper à son propre quotidien. C’est d’autant plus flagrant au vu de l’introduction du film, qui annonce un certain drame qui ne prendra jamais forme dans le film. Une sorte de publicité mensongère, à l’instar du titre.
On note également, un vague aspect « Desplechin« , tentant d’établir des rapports filiaux intéressés et dénués d’affection. Mais par son caractère exagéré, la chose prête plus à sourire qu’a étoffer une quelconque psychologie.
Quant à l’interprétation, elle navigue entre l’excellent (Jaoui, Biolay), le juste, (Laurent Lafitte, Marie-Christine Barrault), le quelconque (Bruno Putzulu, Guy Marchand, Nicolas Bedos) et le ridicule: Elodie Frégé réduite malheureusement pour elle, à son physique.
Le seul véritable ajout vient des dialogues. Toujours extrêmement fins, drôles, parfois même cyniques. Qualité qu’on suppose attribuable à Agnès Jaoui, non créditée comme dialoguiste, mais dont on peut sans peine, sentir l’influence. Le caractère commun de l’histoire n’est d’ailleurs que très rarement parasité, et seulement par deux personnages : ceux d’Agnès Jaoui (tiens, tiens), et de Benjamin Biolay.
La première donne une épaisseur insoupçonnée à un personnage très écrit… Par le détail, par le naturel. Ses mimiques, ses humeurs. Le second, possède une sensibilité dépressive qui dépasse également le cadre fixé à son personnage (...
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