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weihnachtsmann
1 185 abonnés
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3,0
Publiée le 8 janvier 2021
Fernandel dans un rôle qui n’est pas sans rappeler le schpountz. Le naïf qui débarque mais qui va agir au final. Le film reste sur le registre de la comédie avec la petite pique sur les bonnes nouvelles « Y’a des bateaux qui ne coulent pas et de trains qui tiennent sur des rails » Il y’a bien cette petite dramaturgie aussi mais cela reste léger et sympathique
Débuté par Jean Grémillon, qui l'abandonna rapidement, pour être repris par Alexandre Esway et son scénariste Carlo Rim, Hercule est une sympathique comédie décrivant le milieu du journalisme, milieu où son scénariste et co-réalisateur Carlo Rim travaillait également. Sans être un grand film, cette œuvre offre à Fernandel un rôle de naïf honnête typique de ceux qu'il interprétait dans les années 30 pour le plus grand plaisir du spectateur. La réalisation, honnête sans être marquante, est assez théâtrale et permet aux partenaires de Fernandel d'offrir de belles prestations, en particulier Gaby Morlay, Jules Berry et Paul Denneville. Le tout donne un film divertissant qui n'a pas été trop marqué par les ans.
Le film n'est pas soumis, une fois n'est pas coutume, à la seule présence de Fernandel car il réserve une large place à la satire du milieu du journalisme imaginée par le scénariste Carlo Rim. De fait, l'intrigue trouve là une structure utile et nécessaire dont Fernandel, si souvent mal servi par des scénarios paresseux et par des réalisateurs médiocres, n'a pas toujours bénéficiée. Pour autant, le metteur en scène Alexandre Esway reste un pâle cinéaste qui n'évite pas les quelques faiblesses et longueurs du scénario; il est sauvé par la qualité de ses interprètes. En méridional qui monte à Paris et qui hérite la direction de "L'incorruptible" -le mal nommé- Fernandel n'en fait pas trop. Mis au fait de la fabrication d'un journal, Hercule Maffre se révèlera d'ailleurs pas aussi naïf que ses collaborateurs l'imaginaient. Parmi eux, l'infâme Vasco permet à Jules Berry une de ses brillantes et habituelles compositions de souriant spoiler: corrupteur et de manipulateur. Pour un peu, ses apparitions voleraient la vedette à Fernandel, pourtant amusant. Les pratiques commerciales de Vasco s'opposent à la probité et à l'innocence d'Hercule dans une intrigue au demeurant très simple et plutôt convenue, qui défend une certaine idée du journalisme.