Avis sur Les gaîtés de la finance

Un patron de banque menacé de mort trouve un sosie pour le remplacer pendant une journée. Un scénario correct et une belle prestation pour Fernandel qui fait coup double. quelques scènes bien lourdes viennent malheureusement assombrir le tableau.

C'est une petite comédie de série comme Fernandel en a tournée à la chaine dans les années 30. Le titre du film fait sans doute écho à un succès de l'acteur quelques années auparavant "Les gaités de l'escadron".
Edouard Lambinet, modeste tailleur dans un magasin de confection, est contraint de remplacer, le temps d'une nuit, son sosie, un banquier menacé de mort par un mystérieux racketteur.
Ce double rôle permet à Fernandel de jouer une figure populaire dans la haute société et, accessoirement, de former par moments un duo comique avec Raymond Cordy -une vedette des premiers films de René Clair- lequel joue les idiots dans un autre registre. Le sujet est du méconnu Jean Guitton, auteur de comédies de boulevard généralement médiocres. Sans surprise, la comédie est rudimentaire, d'autant que la mise en scène de l'inconnu Jack Forrester est transparente. Quelques moment cocasses ou supposés tels, dans la maison du banquier Marivol en fuite, sont introduits par la maladresse de Lambinet, pas bien capable de jouer son rôle suivant les conventions du scénario, et l'imposture ne mène pas bien loin.
Fernandel a joué par ailleurs des choses bien plus sottes et ce film a au moins le mérite d'être concis.

Un riche banquier, menacé de mort, s'exile à la campagne et se fait remplacer par un tailleur du nom de Lambinet. Un petit film méconnu de Fernandel agréable malgré quelques scènes somnolentes ainsi qu'un léger problème de montage dû à l'ancienneté du film qui à été redécouvert depuis peu par la cinémathèque française (2000). Fernandel toujours charmant et élégant dans ses deux rôles, accompagné par la sympathique Ginette Leclerc qu'on a déjà rencontré dans le cultissime "la femme du boulanger"de Marcel Pagnol et qu'on retrouvera plus tard dans le film à polémique "Le corbeau".

Une petite comédie, bien emmenée par Fernandel, qui nous pousse sa petite chansonnette pour bien démarrer le film. Ensuite, le scénario nous emmène dans le monde de la bourgeoisie, pas trop de la finance il faut bien avouer. La base du scénario basé sur l'existence d'un sosie n'est pas neuve maintenant, mais à l'époque cela devait être tout autre chose.
Le divertissement est là, surtout soutenu par Fernandel.
A voir en tant que curiosité et témoignage du cinéma d'antan.