"Enjoy the bus !" "Bad Ass", c'est l'histoire d'un vétéran de la guerre du Vietman reconverti en marchand de hot-dogs (c'est beau, les USA), dont la vie change radicalement lorsqu'il défend un vieil homme dans un bus. Il devient rapidement une sorte de héros aux yeux des citoyens, qui lui donnent aussitôt le surnom de... devinez ? Après le meurtre de son meilleur ami, Bad Ass, face à l'inefficacité et au manque d'implication de la police, décide de mener l'enquête à sa manière... DTV réalisé avec un peu de moyens, voici, ladies and gentlemen, le premier film (librement) inspiré d'une vidéo Youtube. En l'occurrence, une vidéo où l'on voit un type casser la gueule à un jeuno venu le chatouiller d'un peu trop près. Ce métrage signé Craig Moss – réalisateur "connu" pour deux parodies vulgaires et débiles – est le film idéal à regarder entre midi et deux en sirotant un café (perso j'aime pas, je trouve ça amer). Acteurs charismatiques et scènes d'action bien bourrines font de ce "Bad Ass", vigilante movie très premier degré, un agréable défouloir de pure non-intelligence (≠ stupidité). Bien sûr, ça n'est pas sans fausses notes : le scénario se répète quelque peu, la soundtrack se résume à une bouillie musicale inaudible ("I'm a I'm a bad ass, I'm a I'm a bad ass, I'm a I'm a bad..."), et Ron Perlman, qu'on attendait dans un second rôle important, n'a droit qu'à deux ou trois apparitions. Peu importe, le génial Danny Trejo, moins figé que dans ses précédents rôles et donc plus émouvant, porte littéralement ce film agréable mais oubliable. Sympathique et très divertissante, une série B tout à fait honnête et qui s'assume pleinement en tant que telle. Cependant, l'empathie suscitée par l'acteur mexicain, ajoutée à une critique politico-sociale certes basique mais éloquente, en font... comment dire... un "grand petit film" ?