Mon compte
    Le Bel Antonio
    Note moyenne
    3,7
    207 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Bel Antonio ?

    32 critiques spectateurs

    5
    6 critiques
    4
    10 critiques
    3
    10 critiques
    2
    3 critiques
    1
    3 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    ronny1
    ronny1

    36 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2018
    En adaptant le roman IL BELL’ANTONIO de Vitaliano Brancati, Mauro Bolognini et son scénariste, le jeune Pier Paolo Pasolini, abordent un thème particulièrement perturbant dans l’Italie de l’époque (1960), à savoir l’impotence.
    Antonio (Marcello Mastroianni, le latin lover désabusé des films de Fellini) est un homme follement amoureux de la pureté (« une sainte »), qu’il pense avoir trouvé en épousant Barbara (Claudia Cardinale). Ingénue totale et stupide, qui acceptera, non sans réticence, de quitter cet homme qu’elle aime, mais qui ne la touche pas (sinon elle perdrait sa pureté), pour un parti financièrement prestigieux. Les deux acteurs qui opèrent un contre pied total par rapport à leur image, interprètent avec beaucoup de finesse, lui le désarroi face à son amour perdu et elle la progressive coercition des traditions qui finiront par l’emprisonner conjugalement, perdant l’homme qu’elle aime pour le profit matériel voulu par ses parents.
    Au sein de la haute bourgeoisie et de la noblesse italienne, les mariages arrangés semblent remonter au dix neuvième siècle et pourtant cela se passe en 1960 au sein de la communauté européenne, dans une Sicile ultra phallocratique, le tout avec la bénédiction de l’église qui est la garante des règles qu’elle a elle même instaurée. spoiler: Le décès du père (Pierre Brasseur, qui en fait des tonnes) dans les bras d’une prostituée et la « découverte » ambiguë de la grossesse extra conjugale de la bonne, sont encensés par les familles, le magistrat et l’église (famille, loi et religion).
    Que la morale soit bafouée et l’union non consommée trahie n’a guère d’importance puisqu’ils prouvent que père et fils sont encore capable d’une érection. Cette radiographie sans concession de la haute société italienne doit sans doute beaucoup à Pasolini.
    Le jeu tout en finesse et retenue du couple central et de de Thomas Milian, pour la partie impotence, s’oppose à la verve bruyante de Pierre Brasseur, l’arrangeur arrangé, pour le volet social. Soulignée par un noir et blanc à la fois contrasté et très fin d’Armando Nannuzzi, la mise en scène élégante de Bolognini se conclue dans un final aussi sobre que bouleversant. Ce grand film est le sommet de l’œuvre du cinéaste.
    Romain Z
    Romain Z

    13 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 avril 2024
    Alors que le cinéma Italien laisse généralement la part belle à la comédie , comme angle de regard et point de vue sur la société et l’époque. Le cinéma de Bolognini notamment avec le Bel Antonio adopte un regard beaucoup plus douloureux et sombre sur ce que peut avoir de dramatiquement figé et codifié ici, une société sicilienne, et la place réduite qu’elle laisse au libre parcours de chacun.
    Par ailleurs avec ce portrait d’un jeune homme dont la position sociale de sémillant séducteur vient se fracasser sur une réalité intime et une vulnérabilité psychologique, et dont l’impuissance est de manière cruelle, seulement perçue comme obstacle à la perpétuation de la communauté , comment ne pas voir l’écho de la situation , de la condition d’homosexuel de Bolognini lui-même, dont Mastroianni serait ici ,une manière de double , otage et élément hétérogène d’une mécanique de reproduction du même.
    Xyrons
    Xyrons

    678 abonnés 3 360 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 janvier 2010
    Le bel Antonio est un film assez décevant de Mauro Bolognini. La mise en scène est irréprochable et les acteurs comme Claudia Cardinale, Marcello Mastroianni ou encore Pierre Brasseur sont convaincants. Mais je pense que le scénario aurait mérité d’être amélioré et je n’ai pas été convaincu à 200% par le film. Pour moi ça vaut juste la moyenne, 10 / 20.
    rogertg2
    rogertg2

    29 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 mars 2008
    Je ne comprends pas pourquoi ce film a reçu tant de récompenses tant il est ennuyeux, en particulier la prestation de Claudia Cardinale. Heureusement qu'il y a Pierre Brasseur pour y mettre un peu de verve et d'action, comme à son habitude.
    Hotinhere
    Hotinhere

    555 abonnés 4 963 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2022
    Un drame intimiste cruel qui évoque le tabou de l'impuissance dans une société sicilienne sous le poids des traditions, porté par l'interprétation émouvante de Marcelo Mastroianni.
    Max Rss
    Max Rss

    199 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 novembre 2024
    Durant son âge d'or, et surtout pendant les années 50 et 60, le cinéma italien s'est toujours fait un devoir de flinguer la petite bourgeoisie de province, ainsi que les moeurs rances de son pays, majoritairement régies par l'Église. "Le bel Antonio", n'échappe pas à la règle. Cela dit, là où d'autres classiques transalpins le faisaient de manière classique, si on peut dire, ici, c'est encore plus malin que ça. Puisque l'intermédiaire n'est ni plus, ni moins, que l'impuissance sexuelle, vouant un séducteur aux gémonies de la population, de la famille de sa femme, ainsi que de sa propre famille. Cela dit, chose rare dans le cinéma italien de ce temps là, sous un dénouement enfonçant le clou, se cache une humanité bienvenue. Marcello y est impeccable et cassait déjà cette image de séducteur latin qui lui collait à la peau, Claudia y est divine, comme à l'accoutumée, là où Brasseur père, malgré tout le talent qu'on lui connaît et qu'on ne lui contestera jamais, dénote un peu, pour la seule et bonne raison que ce n'est pas sa voix que l'on entend et vous savez tout aussi bien que moi que sa voix fut une arme redoutable.
    Charlotte28
    Charlotte28

    124 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2024
    Satire de la virilité réduite à l'expression érectile ou au nombre de conquêtes (amorales), ce drame se pare d'un humour caustique (notamment incarné par un volubile Pierre Brasseur) qui n'atténue pas la délicate sensibilité exprimée par un remarquable Marcello Mastroianni. Fausse intrigue matrimoniale, le récit s'intéresse aux ressorts psychologiques de l'intimité ainsi qu'au poids sociétal imposé aux mâles - et en creux, à celui vécu par les femmes. Un beau portrait d'homme...
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 380 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2024
    Précédé de sa réputation de Don Juan, le bel Antonio épouse Barbara, une fille de bonne famille dont la beauté angélique le subjugue -on le comprends, c'est Claudia Cardinale- et que, pour cette raison, il ne parvient pas à "honorer".
    "Le bel Antonio" est un film très intelligent où l'on perçoit assez vite que le drame du personnage de Marcello Mastroianni (excellent dans ce contre-emploi) se rapporte à une satire virulente de la bourgeoisie. L'incapacité conjugale d'Antonio, figure anticonformiste du fils prodigue et du séducteur, signifie son refus d'appartenir à une société dont les valeurs altèrent et souillent la beauté et la pureté. Dans ce milieu d'arrivistes et de gens cupides, il est l'innocent, le vilain canard, que l'on montre du doigt, l'intègre qui fait honte.
    spoiler: Son père, célébrant sans cesse le culte de la virilité, le renie; sa belle-famille le remplace, avec la complicité de l'Eglise, par un parti plus fortuné. Jusqu'à l'épouse vierge qui, sitôt qu'elle se figure le plaisir charnel, et sans respect pour le formidable amour que lui voue Antonio, le répudie avec mépris.
    Le dénouement, très significatif, sera peut-être encore plus cruel pour Antonio, cet anti-Rastignac.
    Malgré le ton grave du récit, on ne peut que deviner l'ironie que porte le scénario co-écrit par Pasolini, une causticité satirique très proche de celle de Bunuel, autre pourfendeur de la bourgeoisie. Mais, comme ce dernier -je pense en particulier à "Viridiana"- Pasolini ne fait que défendre une idée absolument pas subversive de la pureté.
    L'interprétation est remarquable, et on se rappellera particulièrement la composition tragi-comique de Pierre Brasseur, dans le rôle du père, anéanti, incrédule, à l'annonce de l'impuissance de son fils.
    Hervé L
    Hervé L

    74 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2023
    Un film intéressant sur la beauté en l'occurrence de l homme qui séduit les femm9sans les conquérir et sur l'impuissance qui peut saisir le don Juan face à une femme trop belle et trop désirable.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    87 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2018
    Un petit film sur l'impuissance. Un peu vielilot mais à voir pour Marcello Mastronianni ... quelle classe !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 avril 2013
    A vrai dire j’ai décidé de le voir plus par la présence de Mastroianni et Cardinale que par le nom du réalisateur, qui jusque-là m’était parfaitement inconnu. Cela va sans dire qu’avec ce film – dont le scénario a été fait par Pasolini reprenant un roman de Brancati – je ne pense pas m’arrêter là, car ce film m’a plus que positivement surpris.
    L’histoire commence plutôt calmement, avec l’éternel dragueur Mastroianni qui semble amener les filles à ses pieds et repousser toutes leurs illusions. Le voilà qui revient à Catane, et se marie avec Barbara alias Cardinale, qu’il aime manifestement et réciproquement. A partir de là le film devient vraiment intéressant, en considérant 2 lignes directrices : d’une part le personnage de Mastroianni, celui que l’on croyait dragueur invétéré, qui se révèle être dans l’incapacité de coucher Barbara, et de l’autre toute la réaction de la société à son égard, la position de la religion que l’on n’ose contester, l’isolement de cet individu que l’on considère comme « anormal », et à nouveau la gloire lorsqu'on va apprendre à la fin qu’il a réussi à mettre enceinte la bonne… Une société qui n’a donc que des idées fixes, stéréotypées – ce qui est encore plus flagrant de voir ça aujourd'hui, à une époque où clairement les mœurs se sont libéralisées – et où un homme doit absolument assumer son rôle, son statut, son identité même, en sachant baiser (pour le dire vulgairement), sinon il est vu comme un moins que rien. Cette société qui se refuse à accepter Mastroianni, également représentée par son père, qui si au début va mettre la séparation du couple sur la critique de la famille de Barbara (elle qui souhaite épouser un autre homme beaucoup plus riche), il va devoir faire face à ce qui est son fils, le traitant d’ « imbécile » à mille reprises, et finalement va finir par coucher avec une prostituée (et en mourir), comme pour réussir, à un âge avancé, là où son fils a échoué.
    Film extrêmement critique donc, et j’ai vraiment apprécié sa tournure, puisque ça porte sur un ensemble de points, autant la religion que les mentalités des gens, avec évidemment beaucoup d’hypocrisie en leur sein. Pour un film datant de 1960, atteindre ce point-là est vraiment fort je trouve.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 août 2013
    L’amour non consommé par le bel Antonio frustre et interroge le spectateur, comment peut-il rester insensible à la beauté candide de la superbe Claudia, prête à honorer le contrat passé entre les deux familles. Une dénonciation de certaines idées machistes fondatrices de la société sicilienne sobrement illustré par une belle photo en noir et blanc et des acteurs justes. Bon film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 mars 2008
    Une réussite. Réalisé en 1960 le film traite de l'impuissance masculine. Marcello Mastroianni de retour de Rome où il n'a pas pu obtenir le poste diplomatique qu'il visait revient précédé d'une réputation de Dom Juan. En fait si les femmes sont irrésistiblement attirées par lui (il est jeune, beau et à de la prestance) il n'a finalement eu que peu de conquêtes. La scène d'ouverture le montre au lit (mais habillé) avec une jeune fille qui le supplie de rester avec lui-même si il ne peut pas lui donner ce que toute femme amoureuse attend de "son" homme. Ainsi le thème du film est-il posé d'emblée. Au pays il se marie avec un "ange" pensant qu'avec elle il parviendra à dépasser son problème. Ses parents sont aux anges : outre sa beauté la fille est issue d'une famille riche. Et le verger du père d'Antonio ne représente pour le moment que des dettes. C'est Pierre Brasseur qui l'interprète, époustouflant en petit bourgeois haut en couleurs fier de la virilité de son fils et heureux de ce mariage d'intérêt. Il tombe des nues lorsqu'un an après le père de la mariée vient lui dire que le mariage n'est toujours pas consommé et va en conséquence en demander l'annulation. Claudia Cardinale, d'une beauté un peu glaçante, jure d'abord que jamais Antonio ne cessera d'être son mari puis se range à l'avis de son père qui veut la remarier à un riche prétendant. La vierge a entre-temps appris par une domestique que son mari ne se comporte pas avec elle comme il devrait. Un jour Antonio avoue à son cousin qu'il n'a réussit à coucher qu'avec une seule fille. Il décrit le froid intense qui l'envahit au moment crucial. A la fin il s'avère que la bonne est enceinte…d'Antonio. Est-il vraiment le père ou a-t-elle menti pour lui ? On se croirait parfois chez Bunuel. Antonioni n'est pas si loin et le grand Pasolini a signé le scénario. Le film fourmille de notations justes et cruelles sur la bonne société sicilienne confite dans ses valeurs et ses préjugés et au fond incroyablement vulgaire.
    NinaMyers
    NinaMyers

    6 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2024
    Pier Paolo Pasolini est l'auteur de cette violente critique de la société sicilienne des années 60, et au delà du fascisme, où l'homme est jugé sur sa force sexuelle. C'est le cas d'Alfio, qui insiste sur ses conquêtes mais pas son son fils le très beau Antonio, qui est impuissant. Quand cela se sait, c'est le drame qui va détruire Antonio et da famille. Film subtil dans ces images mais violent dans sa critique. Interpretation magnifique de Marcello Mastroianni et de Pierre Brasseur
    WonderfulLife
    WonderfulLife

    4 abonnés 299 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 août 2010
    Un beau film de 1960, un sujet très tabou et peu abordé au cinéma : un bel homme frigide !
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top