All Is Lost est le second long métrage du réalisateur américain J.C. Chandor. En 2011, ce dernier avait écrit et réalisé Margin Call, pour lequel il avait été nommé à l'Oscar du Meilleur scénario original.
L'acteur Zachary Quinto figure parmi les producteurs de All Is Lost. Il était par ailleurs présent sur le tapis rouge, au Festival de Cannes, lors de la première du film. A noter qu'il avait déjà produit le précédent film de J.C. Chandor, Margin Call.
Robert Redford est le seul et unique acteur de All is Lost. Il n'y a donc aucun dialogue, le personnage est seul face à lui-même pendant plus d'une heure quarante. Un vrai défi pour le comédien !
All Is Lost a été présenté Hors Compétition au Festival de Cannes 2013. Il a également été sélectionné en compétition au Festival du cinéma américain de Deauville, où il a remporté le Prix du Jury, ex-aequo avec le film Stand Clear of the Closing Doors.
All Is Lost a été tourné en 2012 dans les studios Baja, au Mexique. Ces studios ont été construits en 1997, pour le tournage de Titanic, de James Cameron. Des studios dont Robert Redford ne garde pas un souvenir impérissable. En effet, l’acteur s’y est abîmé l’oreille.
A l’image de certains réalisateurs comme Raphaël Nadjari (Apartment # 5 C, Le Cours étrange des choses), J. C. Chandor a pris le pari d’écrire un scénario minimaliste. Pour All Is Lost, ce dernier n’excédait pas 30 pages et ne présentait aucun dialogue : "Quand J.C. m’a répondu que c’était le scénario dans sa totalité, ça m’a inquiété et enthousiasmé en même temps. Le premier film que nous avons fait ensemble reposait sur les dialogues. Ici, c’était l’inverse. Je reconnais m’être tout de suite dit, je ne vois vraiment pas comment on va trouver les financements. C’était très original et audacieux", se souvient le producteur Neal Dodson.
C’est pendant la présentation de Margin Call à Park City au Festival de Sundance que J. C. Chandor a rencontré Robert Redford. S'il n'avait jamais pensé à lui pour le rôle, le discours donné par l'acteur et dirigeant du festival a fait office de révélation. De son côté, Redford a tout de suite été séduit par l’originalité du projet : "C’était audacieux, singulier, et sans dialogues. J’ai eu la conviction que J.C. resterait fidèle à son approche (...) C’est assez ironique, après presque 30 ans à la tête de Sundance, aucun des réalisateurs auxquels j’ai apporté mon soutien ne m’a engagé. Ils ne me proposent jamais de rôle ! J.C. est le seul !", assure le comédien.
Pour les besoins du film, trois voiliers identiques ont été nécessaires afin de tourner les scènes en intérieur, en extérieur et pour l’élaboration des effets spéciaux. Ces trois bâtiments ont ensuite subi tous les traitements possibles de la part des équipes du film : "On l’a coulé, ramené à la vie, on lui a fait parcourir des centaines de milles et traverser une tempête, on l’a fait chavirer, on l’a encore coulé. Il était essentiel pour nous de savoir comment ces bateaux fonctionnent et réagissent, comment ils se gouvernent et comment ils coulent, en plus de tous les éléments de navigation nécessaires à notre histoire", s’amuse le réalisateur J. C. Chandor.
Malgré ses 77 ans, Robert Redford a tenu à faire ses cascades tout seul et il n’a pas été épargné. "Bob est allé s’écraser contre le bord du bateau. Nous l’avons ensuite mis sur un radeau de sauvetage que nous avons fait chavirer. Malgré tous ces sévices, il était toujours partant", détaille le producteur Neal Dodson.
Faute de disposer d’un gros budget, les équipes techniques ont dû faire preuve d’inventivité pour simuler la tempête qui secoue Robert Redford et son voilier. Pour parvenir à l’effet souhaité, un système de cordes et de poulies a été mis en place : "Il nous suffisait de tirer la proue vers le bas avec un cylindre puis de la laisser remonter, et vice-versa. On a fait la même chose latéralement, et on est arrivé aux effets voulus", s’est félicité le superviseur des effets spéciaux Brendon O’Dell.
En s’attachant les services de Peter Zuccarini, J. C. Chandor n’a pas misé sur un novice. Chargé des scènes aquatiques, ce directeur de la photographie a gagné ses galons grâce à ses documentaires sous-marins mais aussi pour son travail sur la saga Pirates des Caraïbes et le récent film oscarisé d’Ang Lee, L’Odyssé de Pi : "Quand j’ai vu dès les premières scènes du scénario que le bateau prenait l’eau, que l’homme était plongé dans l’océan et que des vagues s’abattaient sur lui, je dois avouer que ça m’a immédiatement enthousiasmé", se rappelle avec bonheur Zuccarini.
Alors que l’histoire se situe dans l’Océan Indien, aucune séquence du film n’y a été tournée. L’ensemble des images proviennent du large de Los Angeles dans l’Océan Pacifique, de la mer des Caraïbes à côté de Nassau (Bahamas) et dans des bassins artificiels situés au Mexique.
J. C. Chandor ne cache pas qu'il a eu plusieurs influences dans l'écriture de son scénario. La principale réside dans Du Vieil homme et la mer, un court roman d'Ernest Hemingway, racontant la lutte d'un vieux pêcheur contre un marlin.