Le premier long-métrage de J.C. Chandor, "Margin Call", était déjà une belle réussite. Ce deuxième film "All is lost" confirme un talent, certain.
Totalement inculte en matière de voile avec une certaine appréhension du grand large, rien n'était fait pour m'attirer vraiment par le sujet traité. Et puis, le bouche à oreille, divers articles et critiques favorables, ont finalement, eu raison de ma réticence.
Peu ou quasiment pas de dialogues. Un petit budget. Et "fuck", quelle belle surprise !
Juste le bruit du vent en rafales et les vagues qui se soulèvent pour mieux tout emporter. Aucun effet grandiose. La mise en scène est à la limite du documentaire. La photographie signée par Frank G. DeMarco offre quelques images des fonds marins particulièrement belles.
La caméra s'attache à un marin solitaire, soumis aux caprices de l'océan. À cet incroyable instinct de survie qui l'obligera d'user de toutes les possibilités offertes pour tenter de gagner quelques heures. Quelques jours, peut-être.
Cet homme c'est Robert Redford. Quarante après "Nos plus belles années" qui sortira le 18 décembre en version restaurée, il ne cache rien du temps qui a passé sur lui comme chez tout un chacun. Il assure toutefois les cascades et reste présent à l'image du début à la fin du film. Une sacrée performance ! Aucun artifice pour maquiller les marques du temps. Il a son âge et l'affiche plutôt bien.
Tout ce que je craignais au début de la séance s'est estompé dès les premières minutes. Je n'ai pas vu le temps passer. Certains passages m'ont fait penser au film de Rodrigo Cortés "Buried". Bref un bon moment de cinéma.
Mitigée par ce film, d'un côté, belle interprétation de Redford et belle mis en scène mais d'un autre côté, je ne suis pas rentrée totalement dans l'histoire car j'ai eu du mal à m'attacher au personnage dont on ne sait rien et dont on n'apprend rien tout au long du film. Qui est-il, que fait-il au milieu de l'océan, pour qui et pourquoi se bat-il pour survivre ? On n'en sait rien. A trop jouer sur la sobriété, on en perd de la crédibilité. Le film est également un peu trop long.
"All is lost" marque le retour de l'excellent Robert Redford, dans est un film de survie très réaliste malgré le manque important de dialogues et le fait qu'il n'y est qu'un seul personnage, ce qui reste par moment assez ennuyant et longuet. Encore une fois, pour de nombreux films, l'essentiel du récit se trouve dans la bande annonce. Mais l'histoire plutôt prenante évite à ce drame subtil de succomber dans les profondeurs abyssales. Robert Redford, performant, tient le rôle du naufragé déterminé à survivre en des conditions hostiles de l'océan et de mère nature. Les effets spéciaux sont époustouflants et nous en mettent plein la vue. Malheureusement, rien n'est aussi frustrant que la scène finale qui est s'avère être beaucoup trop exagérée et théoriquement impossible dans une circonstance identique et réelle. Mais évidement, ça reste du divertissement, du cinéma, de la fiction. "All is lost" est un beau film à voir quand même malgré le final à la fois bouleversant et décevant, mais le détour vaut beaucoup le coup.
Survivre or not survivre? Lutter or not lutter? Telle est la question tout au long de ce film durant lequel Redford, 77 ans, mouille sa chemise avec conviction et, parfois, un peu de peine. Evidemment, acutalité oblige, on a envie de comparer avec "en solitaire", mais l'envie passe vite: le personnage est si seul qu'on ne connaitra jamais son nom et qu'il n'aura de rapports avec personne. Seul avec lui-même, et mis à part au tout début, on a même l'impression qu'il ne philosophe pas. Restent les images et ce combat contre l'immensité marine, les tempêtes qu'on ressent plus qu'on ne les vit, les fonds qui semblent attendre le naufragé. La bande son est fort réussie, ce qui fait que la salle reste d'un calme reposant durant la projection. Un signe qui ne trompe pas!
Un film splendide, qui repose sur l'interprétation époustouflante de Redford totalement immergé dans un rôle complexe qui laisse entrevoir une certaine sérénité dans le désespoir, mais où le cerveau est en émulation permanente. Merci au scénariste de ne pas nous avoir imposé des dialogues inutile, car le silence ou les sons naturels sont autrement plus efficaces!! Une mise en scène limpide et d'une belle efficacité fait de ce film, du grand cinéma!!!
Ennuyeux à mourir, tout est tellement prévisible. Sans doute le plus mauvais rôle de Robert Redford au cinéma. Son personnage est ennuyeux, il ne parle pas, et n’est pas touchant. On n’apprend rien sur sa vie, ni sur sa famille. Il ne lui arrive que des malheurs pendant tout le film. Le comble, la fin qui résume bien le film (spoiler :spoiler: il met le feu à son bateau de survie (qui aurait envie d’allumer un feu sur un bateau gonflable ?!) coup du sort, le bateau s’enflamme (ah bon ??!!) Il se retrouve à l’eau et plonge pendant 2 bonnes minutes, il voit enfin une main tendue avec un bateau, il nage tranquillement vers le bateau, sans le moindre essoufflement.
l'idee du nauvragé est sympa. la survie dans des conditions difficiles. mais qu'est ce qu'on s'ennuie!! pas de dialogues (au moins au debut du film). c'etait lent.
Une pure merveille du cinéma indépendant américain. Très sobre, très propre, très chic, les plans restent intègres à l'image qu'ils souhaitent faire passer: chaque instant de notre vie est la conséquence de décisions prises un moment avant. Robert Redford créer une métaphore de sa longue vie cinématographique, et ce, de façon magistrale. quand à la scène finale, à elle seul n'a d'égale que la beauté du film. Elle est bouleversante et très subjective pour chacun des spectateurs. Voilà de quoi prouver que le cinéma indépendant outre atlantique n'a pas disparu !
"La mer commence à s'agiter. Robert Redford soupire, signe de sa consternation. Une tempête se prépare : la nuit ne va pas être de tout repos." C'est en créant son propre scénario que le réalisateur à eu l'idée de donner à Robert Redford le principal (et unique) rôle de son film. On aperçoit dès le début l'aura de l'acteur, incroyable de sincérité, qui prolonge l'écran et le crève même. Le spectateur se demande : "pourquoi ce vieil homme se retrouve dans ce bateau, à braver vents et tempêtes"? On comprend avec admiration son envie de solitude, et ce, peu importe les risques encourues. Mémorable, qu'est le jeu d'acteur. C'est alors que le spectateur est prit à partie par la scène finale, bouleversante. J.C. Chandor peut être fier : il à réussi un raz-de-marée de sentiments, qui fait plonger le spectateur sans jamais lui faire boire la tasse. Voici le chef-d’œuvre de l'année!
Un film assez oppressant qui se joue sans aucun dialogue et un seul personnage ! On se met dans la peau de ce matin aguerri et on voit à quel point l'instinct de survie de la race humaine est grande. Un film assez réussi !!!
L'exploit du film tient dans le fait qu'il arrive à maintenir l'attention du spectateur sans que robert redford n'ait à prononcer la moindre phrase pendant toute la durée du film (excepté pendant le flash forward introductif). Le seul et unique personnage du film possède un flegme à toute épreuve. La malchance s'abat sur lui plus d'une fois, la panique se serait emparé du plus flegmatiques des britanniques, mais il reste empli d'une sereinité presque religieuse face à la mort, s'approchant peu à peu. Donc, ici, pas de tension, pas de stress pour le spectateur, qui vit ce voyage en solitaire comme une meditation sur la mort.