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Hastur64
224 abonnés
2 289 critiques
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4,0
Publiée le 14 janvier 2015
Quand on regarde un film en huis-clos (bien qu’ici il se déroule en plein océan), on a toujours peur de finir par s’ennuyer devant la monotonie du lieu, des quelques personnages et de l’action. Ici un marin naufragé dans l’Océan Indien. Mais c’est peut-être là qu’on voit le talent d’un réalisateur et également d’un acteur dans la capacité à maintenir l’attention pendant 1h46 sur une action linéaire dans un décors unique avec un acteur seul qui doit avoir dans le film 2 ou 3 minutes de séquences dialoguées. Avec “All is Lost” le tandem Chandor-Redford relève brillamment le gant et nous offre une sorte de “Vieil homme et la mer” cinématographique. Durant cette heure trois-quarts on suit la lutte acharnée d’un homme (plutôt âgé) pour survivre dans un milieu devenu encore plus hostile depuis que son bateau a été percuté et endommagé par un conteneur perdu et dérivant dans l’océan. Durant tout ce temps Robert Redford qui porte, par sa solitude à l’écran, tout le film sur ses épaules nous offre un numéro d’acteur sans faute en faisant passer dans un jeu d’acteur muet toute la détresse, la colère, le désespoir, les moments d’ingéniosité qui parsèment les mésaventures de ce naufragé. Il est difficile de ne pas lasser le spectateur avec un film dont l’action répète encore et encore les actes de survie en pleine mer, décors est d’une monotonie incroyable. J.C. Chandor réussi pourtant à offrir des séquences variées qui bien que se ressemblant sont toujours différentes et bien construites de façons à mettre, plus que son personnage, le spectateur devant l’inconnu et l’inédit. Un huis-clos maritime en open-space qui permet à un acteur, qui n’a plus rien à prouver, qu’il a encore de la ressource et des choses à donner sur grand-écran et à J.C. Chandor, un réalisateur qui avait ébloui avec son premier long-métrage sur les dessous de la finance, de se réinventer totalement avec un film qui est le quasi contraire de sa première oeuvre. Un très bon film qu’il serait dommage de ne pas voir.
"All is lost" est un survival maritime plutôt réaliste ponctué également de quelques scènes spectaculaires très bien filmées. Robert Redford, l'unique acteur du film, est plutôt bon, même si le flegme avec lequel il encaisse l'empilement de déboires est un peu étonnant. Le plus gros regret est sa fin : spoiler: pourquoi avoir fait un happy end et qui plus est aussi ridicule ?
Ennuyeux sur la longueur, car même si on es complètement seul voir Robert Redford aussi impassible face à toutes ses péripéties laisse perplexe. Jamais un mot d'énervement ou de colère, c'est pas un M*****E en près de 2h qui va suffire, Tom Hanks sur son île sa lui arrivait qu'il se parle à sois même, ou de réfléchir a haute voix avant de rencontrer Wilson c'est normal c'est humain, ici non on a l'impression qu'il subit et c'est tout, difficile donc d'éprouver quoi que ce soit quand le héro lui même semble effacer. Sinon la réalisation est plutôt simple et efficace et Redford plutôt bon mais le scénario bien trop étriqué.
Pour qui a navigué en croisière sur un petit voilier, il y a beaucoup de détails qui dérangent. Par exemple, le désordre dans l'habitacle alors que tous les objets doivent être attachés ou rangés. L'absence d'écope dans le canot est un autre exemple. Ceci dit, l'intérêt du film réside dans sa description de ce qui peut arriver en mer et de l'énergie que peut déployer un homme pour s'en sortir. Belle prestation de Robert Redford qui joue ce navigateur solitaire alors qu'il a déjà soixante dix sept ans.
All is Lost, ou l'histoire d'un marin solitaire qui fait face à une série d'avaries qui le poussent dans les derniers retranchements de la survie. Le film profite incontestablement du charisme de Robert Redford, parfait, sobre et expressif dans son rôle de vieux briscard débrouillard. Le rythme tranquille et les péripéties réalistes permettent de mettre un place une histoire totalement crédible, tendue et sans effets superflus, qui capte parfaitement l'attention. Rien d'extraordinaire certes, mais un film maîtrisé et plaisant.
Cette aventure solitaire nous saisit avec force et passion et tout repose effectivement sur ce rôle fort, ce personnage face à l'immensité qui reste totalement démunit et doit subir en luttant sans espoir. Grand rôle pour Redford qui l'honore avec admiration. Le réalisateur est à suivre car enchaîne 3 excellents films avec "Margin Call" et "A Most Violent Year".
Il fallait oser, à défaut d'être le film le plus exitant de l'année la maitrise de Robert Redford en navigateur solitaire confronté à la loi de Murphy nous fait passer un moment zen efficace.
Un film splendide, qui repose sur l'interprétation époustouflante de Redford totalement immergé dans un rôle complexe qui laisse entrevoir une certaine sérénité dans le désespoir, mais où le cerveau est en émulation permanente. Merci au scénariste de ne pas nous avoir imposé des dialogues inutile, car le silence ou les sons naturels sont autrement plus efficaces!! Une mise en scène limpide et d'une belle efficacité fait de ce film, du grand cinéma!!!
Les critiques positives me surprennent. Par comparaison, le film "En solitaire" avec François Cluzet est beaucoup mieux. Le film est terriblement lent et par conséquence long à suivre. Réalisation ratée selon moi. Trop difficile de se concentrer sur le film, d'entrer dedans et d'y rester.
C'est un film superbement bien réalisé avec un magnifique Robert Redford, bon malgré son âge, de beaux effets spéciaux, par contre à force de péripétie on se lasse, on attend la fin, car effectivement toutes les péripétie possibles y passent.
Un célèbre journal a dit que All is lost était à la mer ce que Gravity est à l'espace, je crois qu'on ne peut donner une meilleure définition à ce film. Toutefois, il convient de modérer ce genre de propos car All is Lost est en tout point inférieur à son modèle spatial mais possède quand même de nombreuses qualités qui en font un bon film. Robert Redford est impressionnant dans ce rôle d'homme seul face à la mer mais on aurait aimé un peu plus de folie de sa part, des cris, des pleurs, il reste parfois un peu trop sobre alors que les circonstances devraient le faire changer. Le gros point fort du film reste les images et l'ambiance (comme Gravity), on est plongé dans cette houle déchaînée avec le héros et voir le film dans le noir avec un son home cinéma accentue notre expérience immersive. Enfin, le personnage étant seul, les dialogues sont forcement absent, et pourtant on ne trouve pas le temps si long que ça grâce à une bande originale de qualité.
Un film plutôt atypique, loin des schémas habituels de construction d'un scénario "classique". En effet rien n'est fait pour qu'on puisse s'identifier au héros ou pour le faire exister en dehors de cette histoire (pas de flash back, de photo de famille ni même de nom pour cet unique personnage). On a donc la sensation de se retrouver devant un conte, un récit initiatique tout en métaphore... La caméra, quasiment toujours à hauteur du personnage, rend l'ensemble assez angoissant et claustrophobique. Et si on s'ennuie pas, on reste cependant toujours un peu en marge, sans vraiment s'impliquer dans le récit et souffrir pour ce marin mystérieux qui devra mener le combat d'une vie. Original et un peu déconcertant donc, mais appréciable. A voir.
Véritable manuel de survie, si un jour, vous devez allez en mer seul, regarder ce film avant, cela vous aidera peut-être, surtout en cas de naufrage éventuel. Magnifique réalisation, rempli de tension et extrêmement réaliste. Et si Robert Redford, est prodigieux, et qu'il n'arrive pas à s'en sortir, vous vous êtes mal ! Un film sans dialogues ! Juste le doux son de la mer ! Et de l'ouragan !
All is Lost est de ces films de survie en milieu hostile qui nous rappelle étrangement les magnifiques écrits de Jack London, notamment Construire un Feu, que je conseille à tout le monde. Ici, Robert Redford en retraité que l'on sent fatigué des relations avec autrui prend du plaisir à découvrir le calme de la solitude en pleine mer, seul sur son bateau de plaisance. Seulement, les inconvénients inhérents aux avantages arrivent et lorsque l'incident imprévisible se produit et qu'on est livré à soi-même, il est nécessaire de vite réagir. Après avoir heurté un container à la dérive, Redford effectue des réparations de pacotille qui devraient tout juste lui permettre de rejoindre la terre ferme, mais au lieu de ça, le bougre décide de poursuivre l'aventure et se confronte rapidement à une tempête de grande envergure en pleine mer. Tout le bien-fondé du film réside dans l'inébranlable force de vie du seul maître à bord qui ne lâche rien face à la nature qui se déchaine et semble prête à tout pour le réduire à néant. L'acteur va tour à tour colmater le trou de la coque, se hisser au sommet du mat principal de son bateau, lutter contre les trombes d'eau et le vent violent de la tempête, survivre en créant de l'eau potable, et ce toujours sous nos yeux émerveillés devant tant de sang-froid et de ténacité. Le personnage semble dire au spectateur "je sais que tu n'attends que ça, mais je ne fléchirai pas". Et à un moment se produit l'inextricable : le point de non-retour ; il faut dire adieu au bateau et survivre comme on peut dans cet océan immense sur un radeau de survie. La population longtemps fuie devient le seul espoir pour continuer à vivre, mais elle est inexistante en ce lieu mystique. Chaque instant passé sur ce radeau est une pépite cinématographique. Ces scènes sont d'une force émotionnelle rare et d'une intensité qui profère à ce film un côté unique qui fait que l'on s'en souviendra longtemps.