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3,5
Publiée le 18 septembre 2018
Quand un ècrivain du Connecticut nommè Gary Cooper dèclenche un mini-scandale en s'intèressant à une communautè d'èmigrès polonais (en particulier une jeune fille de femme polonaise), cela donne une très belle histoire d'amour, rèalisèe avec beaucoup de soin par un prodigieux artisan de l'art cinèmatographique! Le film doit beaucoup à l'alchimie entre le beau Gary Cooper et l'èmouvante Anna Sten dont la carrière se termina brusquement et injustement en 1943! spoiler: Bien qu'ils soient attirès l'un par l'autre, on comprend dès lors pourquoi Tony / Gary dècide d'ècrire un roman dont Manya / Anna sera le personnage principal! Le mètier et le jeu de Cooper fait encore des ravages, l'acteur ressemblant physiquement dans plusieurs passages à Kevin Costner! Depuis, King Vidor, fidèle à sa formule d'èclectisme, a rèalisè plusieurs classiques dans les annèes 40-50 dont certains ont fait date! En conclusion, ce n'est pas l'heure des larmes mais les polonaises pleurent en secret! Sur ce sortez les mouchoirs car le final est bien triste...
Très grand cinéaste qui sut tracer un sillon personnel à Hollywood, King Vidor n'a pas une postérité à la hauteur de son talent. Pourtant, La foule, Notre pain quotidien, Stella Dallas, Duel au soleil, Le rebelle, La furie du désir, L'homme qui n'a pas d'étoile, Guerre et paix ..., sa filmographie montre une capacité à aborder tous les genres avec un égal bonheur. Soir de noces ne brille certes pas par son scénario (un écrivain en plein désarroi redécouvre l'amour et l'inspiration au contact d'une jeune fille polonaise) mais c'est justement l'art de tirer la quintessence d'un script médiocre qui fait les cinéastes d'exception. Son style fluide et sa mise en scène délicate font merveille dans ce mélodrame. Aux côtés d'un Gary Cooper excellent dans la sobriété, on découvre Anna Austen, actrice d'origine russe censée concurrencer Garbo mais dont les films furent des échecs noirs et la privèrent d'une grande carrière. Dommage, elle avait l'étoffe pour devenir une star.
Certes on pourra reprocher le cliché redondant du scénario : l'écrivain en manque d'inspiration qui retrouve son inspiration auprès d'un amour impossible et pure, mais il faudra tout de même souligner l'excellente réalisation de King Vidor, une fois encore très efficace, sans fioritures ni artifices. Gary Cooper joue sobrement et Anna Sten illumine le film à chacune de ses apparitions.