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chrischambers86
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2,5
Publiée le 26 mai 2021
Bruno Cremer, Jean Rochefort, Claude Rich, François Marthouret et Bulle Ogier s'affrontent dans un huis clos qui oppresse! Toute la montagne de Mèribel les Allues est à eux! Respirez, c'est du grand air! Ici, le principe est le même que dans le roman de Roger Gouze, « La partie de bambu » : amitiè, mensonges, aveux et un jeu du dètective qui ressemble à une partie de Cluedo! Ce n'est pas qu'une histoire de coucherie, surtout quand l'un d'entre-eux meurt sur le coup sous une avalanche! Cet accident ne pourrait pas être qu'un banal accident! On peut envisager le pire mais on n'a pas le droit d'accuser! Alors s'agit-il d'un meurtre ou du fameux principe d'incertitude ? Est-ce le hasard ou la fatalitè ? Les hypothèses ne manquent pas dans cette enquête et Rochefort excelle en Sherlock Holmes, jouant au chat et à la souris avec ses partenaires, tous convaincants! En somme un homme qui doit mourir ne meurt pas...
Dans le genre téléfilm de qualité, "L'énigme blanche" se pose là. Réalisé par Peter Kassovitz (le père de Mathieu), le film nous plonge dans une ambiance enneigée où un groupe d'amis se retrouve face à une situation bien embarrassante quand Henri, marié à Apolline, lui révèle être au courant de sa liaison avec Jean. Il fait prêter serment aux deux amants de ne plus coucher ensemble et ne plus se voir seuls mais une nuit, Jean est retrouvé mort dans une avalanche. Maxence, frère d'Apolline, et Paul, policier, envisagent le pire et enquêtent... De ce pitch résolument prometteur, permettant évidemment aux vieux amis de révéler leurs personnalités, leurs ambitions vénales et leurs mensonges, Peter Kassovitz tire un thriller fort captivant se regardant avec une attention d'autant plus particulière que le casting réuni ici est réjouissant : Claude Rich, Jean Rochefort, Bulle Ogier et Bruno Cremer se partagent l'affiche et y déploient leurs talents habituels, semblant se régaler des dialogues particulièrement bien écrits qu'on leur a donné. Rochefort en particulier se montre particulièrement épatant dans un rôle sacrément trouble. De quoi maintenir l'intérêt et nous offrir un récit de qualité, analysant avec pertinence les rapports humains quand ils sont gangrenés par l'argent et le pouvoir.
Enquête au sommet pour cinq amis bientôt insérés dans la sourde machination d'êtres envieux, meurtris, calculateurs comme membres malgré eux d'une thérapie cathartique mettant en branle les masques de l'amitié. L'Enigme blanche se suit telle une œuvre d'Agatha Christie et propose d'ailleurs une même qualité de suspense rendant le film savoureux et intrigant ; servi par une brochette d'excellents comédiens à la complicité sincère et prenante, il prend le temps nécessaire au développement de son intrigue sans oublier de conférer une personnalité à chacun de ses protagonistes. Superbe dénouement, sombre et machiavélique, empreint de noirceur humaine, à l'image d'un long-métrage injustement méconnu qui bénéficie d'une mise en scène efficace et d'interprètes solides. Un très bon film à découvrir.
Quel plaisir de revoir de si grands acteurs dans ce huis-clos montagnard! Les références au cinéma hitchkockien ou chabrolien sont omniprésentes, le scénario pas toujours crédible, mais il ne faut pas bouder son plaisir! Claude Rich et Jean Rochefort étaient deux monstres du cinéma français qui nous manquent cruellement.
Quand on passe une heure et demie dans un chalet de montagne dans un huis-clos et une ambiance de meutre, on peut risquer de s'ennuyer et zapper au bout d'un moment. Mais quand on a Claude Rich, Jean Rochefort ou Bruno Cremer dans le casting, on regrette presque que le film ne dure pas deux heures !
Henri, Jean, Appoline,Paul et Claude sont cinq grands bourgeois, camarades d’enfance qui ont l’habitude depuis la fin de leurs études de passer leurs loisirs et leurs vacances ensemble. On les retrouve à Meribel où Henri, mari d’Appoline possède un magnifique chalet. Nous sommes dans un film à suspense dont Peter Kassovitz distille l’ambiance vénéneuse à petites doses . Le prologue qui installe les personnages et définit leur liens nous montre fort bien cette béatitude teintée d’insolence des gens parvenus qui se délectent de la possession de tout le luxe qui leur donne ce sentiment d’être différents, voire unique dans le cas d’Henri dont on comprend vite que c’est lui qui mène la danse dans cette petite tribu pas si unie qu’elle veut le laisser paraître dans un premier temps. Rochefort est excellent dans ce registre à tel point qu’on se demande s’il s’agit vraiment d’un rôle de composition tellement il semble à son affaire. Quand l’adultère d’Apolline est mis à nu les convenances de façades se lézardent et chacun songe à préserver ses intérêts. Tout ce passe exactement comme Henri le despote l’avait prévu. Mais comme dans tout bon thriller un crime vient contrarier les affaires qui avaient gentiment repris leur cours grâce à l’égoïsme qui avait éteint rapidement chez Appoline ses élans amoureux. Peter Kassovitz en plus d’un suspense fort bien mené dresse un portrait au vitriol d’une petite communauté comme il en existe beaucoup d’autres dans cette bourgeoisie à l’esprit fort étroit, miné par l’appât du gain et la tyrannie des apparences. Une très belle réussite portée par cinq grands acteurs. La télévision nous offre ici ce qu’elle a de meilleur.