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tomPSGcinema
765 abonnés
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3,0
Publiée le 4 décembre 2013
Réalise par Robert Wise en 1951, " La Maison sur la Colline " est un mélange de mélodrame et de thriller qui possède une premiere partie un peu poussive, mais qui s'avère bien plus intéressant par la suite. L'histoire parle d'une rescapée, Victoria Kowelska, des camps de concentration qui prendra l'identité d'une amie décédée et partira à San Francisco pour y eduquer le fils de cette dernière. Elle y épousera là-bas Alan Spender, le tuteur du jeune garçon, ce qui ne sera pas sans conséquence . Dans le rôle principal, nous retrouvons Valentina Cortese qui s'avère satisfaisante dans ce rôle pourtant assez ambigu, par contre la performance de Richard Basehart n'a rien de franchement mémorable, surtout dans les séquences les plus importantes du film. Mais le tout se suit agréablement grâce évidemment à une mise en scène d'un Robert Wise toujours aussi inspiré ( et qui ressemble par bien des aspects au style d'un certain Alfred Hitchcock ) et à une photographie très classe de Lucien Ballard. Il ne s'agit donc pas pièce maîtresse dans la filmographie de ce cinéaste, mais d'une oeuvre qui est tout de même à découvrir.
Robert Wise a fait ses débuts dans le cinéma à la RKO comme monteur à la fin des années 1930. Il passe à la réalisation pour le studio en 1943 sous la direction du célèbre producteur Val Lewton avec "La malédiction des hommes-chats". Il y développe son éclectisme et sa maitrise des budgets grâce à des westerns et films noirs de série B d'excellente facture. A parti de 1950, il loue son savoir-faire désormais reconnu à différents studios. Son parcours quasiment sans faute, lui vaut d'être qualifié tout comme Richard Fleischer d'excellent faiseur. Dans la bouche d'une certaine critique, l'appellation revêt un certain dédain, éloignant le récipiendaire du monde de l'art. Pourtant sa carrière comporte au moins neuf excellents films ("Le récupérateur de cadavres", "Nous avons gagné ce soir", "La tour des ambitieux", "Marqué par la haine", "Le coup de l'escalier", "West Side Story", "La maison du diable", "La mélodie du bonheur" ou "La canonnière du Yang-Tsé") qui lui rapporteront quinze oscars dont deux du meilleur film. "La maison sur la colline" qu'il réalise en 1951 suite à une commande de Darryl Zanuck démontre la capacité de Wise à se saisir de tous les sujets avec professionnalisme y compris quand celui-ci qu'il juge un peu rebattu (les thèmes de l'identité que ce soit à travers la perte de mémoire ou l'usurpation étaient très en vogue à l'époque à Hollywood) n'a pas sa faveur. L'horreur des camps de la mort comme prétexte à la substitution d'identité qui s'opère en début de film offre un sous-texte crédible au récit. Une jeune rescapée (Valentina Cortese) spoiler: arrive à San Francisco en lieu et place d'une camarade de camp décédée pour être la mère du fils que cette dernière avait abandonné à la naissance et hériter de la fortune familiale confiée à un tuteur (Richard Basehart) depuis la mort de la grand-tante . La suite emprunte l'atmosphère revisitée des réussites du genre ("Rebecca" d'Alfred Hitchcock en 1939) mais en équilibrant les enjeux à travers un suspense plutôt bien mené qui brouille les pistes entre le tuteur devenu l'époux de la mère retrouvée et la nourrice (Fay Baker) du jeune garçon. Judicieusement structuré, ménageant son lot de surprises "La maison sur la colline" remplit parfaitement son office avec des acteurs certes de second plan mais tout à fait crédibles. Si le terme de faiseur prédispose à ce genre de production, il n'a vraiment rien d'infamant. A noter pour l'anecdote que sur le tournage Richard Basehart et Valentina Cortese entamèrent une idylle qui les mena au mariage la même année.
Certainement pas le meilleur film de Robert Wise, on est loin de "Marqué par la haine" ou de l'exceptionnel "Maison du diable", mais une fois encore le réalisateur fait preuve d'une maîtrise de la mise en scène remarquable. Wise ne laisse rien au hasard... et ça se voit ! Le souci du détail, la quête de l'excellence permet au film de décoller, de créer une tension présente tout du long, et ce, malgré la faiblesse de l'interprétation, notamment masculine. Un très bon film.
L'idée de départ est excellente ce qui peut faire regretter que le thème de «l'usurpation d'identité» n'est pas été beaucoup plus exploité dans la suite de l'intrigue. Reste que malgré ce problème ainsi qu'un final qui aurait gagné à être moins conventionnel, ce film ne mérite certainement les reproches cinglants qu'à eu cette oeuvre par son réalisateur, Robert Wise. Surtout que ce dernier montre son incontestable efficacité réussissant parfaitement à faire régner une tension extrême dans certaines scènes et montrant l'ancien monteur qu'il était dans une séquence totalement remarquable de ce point de vue-là, celle de la voiture dont les freins ne répondent plus. Mais là où on peut totalement rejoindre le point de vue du réalisateur c'est quand il ne tarissait pas d'éloges envers l'actrice principale Valentina Cortese, qui donne une interprétation parfaite apportant un grand plus au film. Un autre point plaisant, c'est que la réalisation s'inspire très visiblement de celle d'Hitchcock, en particulier «Soupçons» le verre de jus d'orange remplaçant le verre de lait. Sans faire partie des oeuvres majeures de Robert Wise, «La Maison sur la colline» a tout de même le grand mérite d'être prenant du début jusqu'à la fin.
Après un très bon début, le film tombe dans le conventionnel... heuresement que les dernières 20 minutes sont très prenant. Un film a la Hitchcock, qui reprend les thèmes et le suspense mais sans atteindre la qualité du réalisateur anglais. Robert Wise prouve et prouvera par la suite que c'est un réalisateur qui a un certain talent mais irrégulier. Bon film sans plus...
Excellent film de suspens, dans la lignée des films d'Alfred Hitchcock .Une femme prend la place d'une autre dans un camp de concentration et va vivre sa vie et s'occuper de son fils .Il est sous je joug d'un tuteur .ils vont tomber amoureux et se marier .elle va découvrir Qu'il n'est pas celui qu'il prétend être . L'intrigue est finement distillée et le suspens est constant . Je recommande ce film .