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John Henry
105 abonnés
707 critiques
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3,5
Publiée le 5 octobre 2012
C'est dans la froideur glaciale des comportements de l'Allemagne de l'est que tout le film se déroule. Un film d'ambiance qui avance à pas feutré vers l'univers des romans feutrés de John Le Carré, sans jamais vraiment s'en rendre compte, sans vraiment se l'avouer, sans effet de manche. Tout est si contrôlé et pourtant tout parait possible dans cette Allemagne sclérosée par un espionnage et une surveillance constants. Les émotions du film sont froides et pourtant chaleureuses jusqu'à un dénouement tout en puissante retenue.
Même s'il faut avoir lu avant une petite introduction sur le film, l'histoire en elle-même est très intéressante, réaliste, et même belle. Si possible à voir en VO pour apprécier encore plus !
On saluera l'effort des acteurs et ce sera tout. RDA. Couleurs chatoyantes, stasi en fond de trame, mais tellement loin que l'on en vient à souhaiter plus de présence. En parlant de présence , un peu de tenue dans le film eut été bienvenue. Anachronismes, incohérences et un soit disant drame sans émotion aucune.
Très bon film! Le plaisir de la langue allemande. La RDA et son ambiance sont bien rendus. Et enfin les personnages et leurs relations posent de bonnes questions notamment sur le bonheur.
Assez belle histoire d'amour dans l'Allemagne de l'Est des années 80, dans le style de "la vie des autres" mais avec tout de même un bémol. L'ambiance est assez oppressante, mais Nina Hoss dans le rôle de Barbara dégage un tel charisme que l'on se laisse emporter par cette histoire tout de même tragique.
J ai déja vu des reconstitutions ridicules mais celle là dépasse tout: on est dans la syldavie des années 30. dieu m est témoin que je n ai jamais cru aux paradis rouges et que certains discours actuels sur les pays de l est de l époque m agacent ; mais enfin ce train grotesque, le séche cheveux , les sofas gris dégeulasses, faut arréter
Ceux qui ont fait ce film oublie que l allemagne de l est a eu un niveau de vie supèrieur à l allemagne de l ouest trés longtemps(plus en 80 bien sur) et que certains secteurs étaient trés dynamiques,notamment en santé d ailleurs. Ce qui caractèrise les pays socialistes jusqu'au début des années 80, c'est bcp d'argent mis dans des vitrines et des secteurs exportateurs , payés par des conditions de vie plutot misérables d'une grosse partie de l apopulation (enfin plutot mieux que les plus misèrables aux etats unis).Ca s"appelle un effet d'éviction et ces régimes en sont spécialistes , capables d aller sur la lune, d avoir les missiles les plus performants, de vendre des vaccins biotechno trés évolués (comme à cuba) pendant que la population s'entassent à trois familles sur 80 mètres carrés.ce film est totalement artificiel et je n en ai pas saisi le sens, j ai juste constaté qu elle ne fumait plus un moment donné alors qu elle clopait comme une folle au début. Lui avec son bonnet d opération sur la téte est vraiment trop grotesque et l embarcation de fortune à la fin , c'est ridicule. Suffit pas de mettre une blonde assez gironde qui roule "capot ouvert" à bicyclette pour faire un bon film. Cela dit, la salle dans laquelle j ai vu ce film - que je ne nommerai pas- a ; ses sièges défoncés, sent la vieille cave, a une clim bruyante d 'un autre age et des appliques au mur pour l éclairage déja dépassées en 1950. Impensable en Pologne socialiste où l on aime trop le cinéma pour laisser décrépir les salles.
Le film de Christian Petzold est un voyage en RDA dans les années 80 sur les vieilles routes. Il y a des vieux trains et des bus délabrés ; on sent l'odeur des désinfectants dans l'hôpital qui manque cruellement de moyens, on entend tomber les gouttes des robinets de mauvaise qualité dans l'appartement de fonction minable de Barbara le médecin héroïne du film ; tout semble gris. Pas de musique, à part le bruit du vent dans les arbres qui accompagne Barbara à vélo.Comme Barbara (formidablement interprétée par Nina Hoss) a fait une demande de sortie de territoire, elle a été emprisonnée et subit une mutation disciplinaire de Berlin dans la province profonde. Mais là aussi elle sera observée par la Stasi et les scènes qui dépeignent l'ambiance de surveillance, de méfiance, de délation jusqu'aux scènes de fouille humiliante se succèdent tout le long du film.Ce n'est pas un mélange de la comédie "Good bye Lenin" et du drame autour de la Stasi de "La vie des autres". Le film navigue entre une histoire d'amour et la critique d'un système totalitaire, la RDA et tout ce qu'il y a du bon et de mauvais. Même la Stasi prend des traits humains un instant. Le film tourne plutôt autour de la question : Comment trouver l'équilibre entre un bonheur individuel et une responsabilité morale envers les autres ? Un régime inhumain peut-il laisser place à un véritable amour ? Peut-elle aimer dans ce pays où elle déteste tout dans son intégralité ? Comment et où va-t-elle trouver sa place ?
C'est en femme libre qu'elle choisira et décidera de son destin - on ne vous dévoilera pas la fin...
Un film lent, pesant, mais petit à petit le spectateur est saisi par les personnages et les relations qui les unissent. Certes, tout à fait le genre de film que l'on peut regarder sur petit écran, mais, étant donné la lenteur du rythme, lui prêterait-on la même attention qu'au cinéma ?
Elle hait le régime totalitaire de ce pays. Son amant prépare sa fuite vers l'ouest et ce qui apparait comme froideur dans son apparence et son comportement, n'est qu'une carapace ; elle veut mettre une distance par rapport à ce qui est pour elle son ancienne vie, le passé, parce que dans sa tête elle n'est déjà plus là. Mais, malgré elle, elle devient sensible aux avances de son collègue de l'hôpital, dont elle se méfie au départ. Petit à petit elle est saisie de doutes concernant ses choix, elle est moins catégorique.
Un beau film austère, Nina Hoss à la beauté froide d'Elizabeth Guigou, pour ma part je comprend mal sa résistance au craquant nounours qu'est Ronald Zehrfeld ( la peur du bonheur???)alors qu"elle manifeste de élans affectifs à sa protégée...
Dès qu'un film traite de la Stasi ou du Mur de Berlin, les critiques se croient tenus de crier au chef- d'oeuvre. Cela me paraît excessif dans le cas de "Barbara", film réalisé avec une grande économie (ou pauvreté) de moyens. De l'hôpital où se situe le coeur de l'intrigue, on ne voit jamais la façade. Seulement un bout de couloir, quelques chambres, un "laboratoire" presque vide. Quand un certain "professeur Fabricius" vient opérer, va-t-on découvrir la salle d'opération ? Sûrement pas, et le chirurgien reste un fantôme. Le metteur en scène a voulu, dit-on, recréer l'atmosphère angoissante de la RDA au quotidien. Mais Petzold n'est pas Hitchcock ( "Le Rideau Déchiré"). Il faut voir comment il massacre la scène de la perquisition. A mon avis, il crée surtout de l'ennui, avec ses personnages laconiques et figés. On peut retenir quelques belles images de la plaine de Brandebourg balayée par le vent, ainsi qu'une curieuse séquence où l'héroïne s'introduit dans une chambre de l'Interhôtel en passant par la fenêtre. Ce qui suit est désopilant. Mais passé l'effet de surprise, le film reprend son parcours laborieux, jusqu'au dénouement conventionnel et téléphoné.
Film sobre avec un grand intérêt sur son contexte historique, "Barbara" est une fresque réussie de la dictature communiste très pesante sur cette médecin envoyée en province. Le caractère des personnages est bien mis en scène laissant découvrir une complexité maitrisée dans un style propre mais sans éclat.
Le "sujet" peut paraitre rebutant, mais C. Petzold ne se contente pas dans ce film de dépeindre une Allemagne de l'Est oppressée idéologiquement et économiquement. "Barbara" me semble être plutôt un film sur l'idée que chacun peut se faire de la Liberté, en se trompant parfois peut-être. Aucun personnage n'est tout blanc ou tout noir (la vie est plus compliquée que cela!), la narration, la force et l'émotion apparaissent avec subtilité et économie de dialogues, chaque acteur porte sa part de l'histoire avec une humble justesse. Je vous conseille vraiment ce très beau film, tout en intelligence et en délicatesse.
Ah, qu’il devait faire bon vivre en RDA avant la chute du mur de Berlin ! En tout cas, si on voulait échapper à cet état quasi carcéral, il fallait s’armer de toutes les précautions et de tous les stratagèmes possibles pour pouvoir y arriver. Dans la lignée de « Good Bye Lenin! » et « La Vie des Autres », ce film de Christian Petzold réussit lui aussi à nous captiver sur un sujet a priori peu séduisant. Mais la quête de liberté n’est-elle donc pas une valeur universelle en laquelle chacun peut se projeter ? Nous suivons donc ici le parcours semé d’embûches de Barbara, femme-médecin compétente et aimée de ses malades, qui du fond de la province où elle a été mutée en guise de punition, prépare sa fuite vers l’ouest. Les événements et les imprévus de la vie auront-ils raison de cette échappée ? La tension est présente et palpable du début à la fin ; Barbara évolue dans un milieu où les faits et gestes sont scrutés en permanence et où la confiance donnée et partagée s’apparente à une dangerosité permanente. Limpide, linéaire, sans effets didactiques, « Barbara » possède une force cinématographique évidente et propose de surcroît un magnifique portrait de femme qui a les traits de la non moins magnifique Nina Hoss. A noter (mais c’est une récurrence dans tout le cinéma allemand actuel) la qualité de tous les acteurs du film.