Le meilleur de tous, un des meilleurs films d’action connu et reconnu, et ce depuis des décennies. Tiré d’une nouvelle que je ne connaissais pas certes, mais cela donne un scénario plus fouillé et profond que ses suites, ou que d’autres longs métrages du genre. Je m’étonne même qu’il n’y ait pas plus de productions sur le traumatisme de la guerre du Vietnam, j’en connais beaucoup plus par rapport à celle en Irak, pourtant plus moderne et moins pire si l’on peut dire. Après faut avouer que les américains ont toujours eu du mal à reconnaître leurs torts avec le Vietnam, d’où un film un peu polémique, ça et Bruce Springsteen…
Bref un pitch pas mal d’emblée, de l’action à fond, peu de dialogues du coup, un cadre bucolique, une musique tantôt guerrière tantôt plus effacée, un Stallone dans son élément (tellement qu’à force de faire ses cascades il s’est blessé au bras et aux côtes), une histoire géniale, une trame qui passe encore (surtout que je préférais la fin initiale
celle où Rambo meurt tué par Trautman, mais on n’aurait pas eu droit aux suites)
, un ensemble réaliste quoi qu’on en dise, l’univers militaire de Rambo est bien retranscrit, les acteurs sont pas mal dans leurs rôles, la mise en scène est simple, le rythme alterne les moments plus intenses et les phases de repos/réflexion, ne laissant que quelques longueurs. Notons que malgré ce déluge de violence, dirons certains,
il n’y a qu’un mort normalement, même si celui qui se prend le piège avec des pieux en bois j’ai un doute.
Néanmoins on a donc ici un ancien béret vert qui souffre de son retour au pays, comme évoqué par Bruce Springsteen. Sujet trop rare et souvent passé sous silence, pas ici. Si, à mon goût, sa solitude et son désarroi ne sont pas assez exploités ils ont au moins le mérite d’y être, et ne servent pas que de prétexte aux explosions (car la violence croit dans la durée). Le côté super héros de Rambo ne me gêne pas tant que ça, le manque de profondeur des personnages davantage (le shérif notamment). Je ne retiendrai au final qu’un très bon film sans genre particulier, mêlant action, guerre, détresse psychologique, camaraderie et décalage dans la société avec un certain rejet de ceux qu’on ne veut pas voir, et cela a toujours été…