Un film qui se laisse regarder, si l’on passe sous silence les nombreux vides que les
Scénaristes ont laissé ou juste couvert d’une pirouette de dialoguiste comme ce « C’est étonnant qu’elles aient tenu si longtemps » (citation approximative) qui mettent à mal la crédibilité de la situation. En effet, comment dans une société aussi contrôlée, un homme, seul qui plus est, peut travailler pour subvenir à ses besoin et à ceux de sept enfants sans éveiller la moindre attention, du concierge pour commencer, des voisins ensuite, car sept enfants ça n’est pas particulièrement discret, même dans un appartement bien insonorisé, et même si les voisins semblent totalement absents, jusqu’aux commerçants, imaginons le stock de nourriture, de couches, le mobilier pour tout ce petit monde, de l’administration enfin, il serait passé donc à sept reprises pour implanter une puce dans la paume d’un seul enfant, car chacune des filles avait son système implémenté à même le corps. Bref, ça ne tient pas debout.
Ce film aurait été très bien avec une autre gestion des éléments, Peut-être en insistant plus sur les difficultés à s’insérer ou au contraire à refuser cette société mortifère et totalitariste, des filles dans leur enfance et leur adolescence. Ou l’insert d’une lutte contre l’informatisation outrancière et ses dérives eugénistes, ou une révolte de la jeune génération contre les générations précédentes qui l’ont plongée dans cette situation…. Les possibilités ne manquaient. On comprend en filigrane que Saturday et Sunday n’allaient donc jamais à l’école, ou c’ est semaine continue dans le futur ?
Bon, les auteurs ont choisi de se focaliser sur une tranche de leur vie adulte, certes intéressante avec la décision de Monday de s’émanciper de sa condition grâce au pouvoir à-priori éternel de l’argent. Que voilà donc une bonne idée que de la faire travailler dans une banque. A un moment, dans la scène de la poursuite de Wednesday par les militaires, la foule tend à s’insurger contre eux…J’aurai bien aimé savoir pourquoi et que le ressenti de la population face à l’état de fait de leur façon de vivre soit développé. On a plus que l’impression que dans les sociétés dématérialisées que l’humanité se réserve, tous ceux qui ne sont pas d’accord et ne suivent pas la ligne édictée, sont des criminels à éradiquer et qu’un individu peut se faire trucider simplement en posant une question (cf, le concierge). Ce qui est un peu pénible en plus d’être inquiétant à suivre à longueur de films d’anticipation. Cela est dommage car le sujet était bon,