Pendant la campagne d'Italie du général Bonaparte, sept soldats (c'est pour rappeler les célèbres sept mercenaires?) de l'armée française, encombrés par une retorse et sensuelle italienne, tente de retrouver leur bataillon entre les lignes autrichiennes.
Cette comédie d'aventures burlesques -mais pas drôles- de Bernard Borderie repose sur une scénario rudimentaire, des jolis costumes et une figuration relativement nombreuse. C'est une co-production franco-italo-roumaine, avec un casting international qui n'est pas fait pour favoriser l'homogénéité de l'interprétation.
Car le vrai problème de ce navet tourné en Eastmancolor et Techniscope, ce sont ses personnages et la direction d'acteurs, proches de la nullité. D'abord, si Borderie avait été honnête, il aurait dû titrer son film "Sept imbéciles et une garce", histoire d'équilibrer avec le machisme ambiant. Et "garce" n'est pas la pire insulte que reçoit Marilu Tolo de la part de ses compagnons de voyages. A cet égard, plus aucun aucune chance de voir passer le film à la télé. Pour autant, Borderie, qui dénude son actrice tout au long du film, pour troubler la soldatesque et le spectateur, fait en sorte de n'en montrer rien. Ce qui, en définitive, est assez stupide.
Ensuite, quelle idée ont eue les auteurs ou producteurs d'associer à Jean Marais l'anglophone Sydney Chaplin dans un duo vedette improbable et complètement dépourvu d'affinités? Il n'y pas l'ombre d'une connivence entre eux. Un autre des sept est joué par le pauvre Guy Bedos, dont le seul argument comique est le bégaiement. Grotesque. Les quatre autres soldats sont transparents.
Non, décidément, ni l'action ni les quelques cascades pour mettre en valeur Jean Marais ne peuvent sauver un film dont les personnages sont si mal écrits et si mal incarnés.