13/20 : SUGAR MAN nous révèle le parcours fascinant d’un homme incroyable nommé Sixto Rodriguez. Une histoire étonnante pour cet Américain n’ayant pas du tout percé dans le monde de la musique aux USA, qui pourtant, écrivait des chansons que l’on comparait avec celles de Bob Dylan, tellement celles-ci étaient percutantes et emplies de vérité. Rodriguez trouvera la gloire en Afrique du Sud, fort heureusement d’ailleurs, car il le mérite amplement. Réfléchissez un instant. Aujourd’hui, quels sont les prétendus «artistes» qui envahissent notre radio, notre télévision et nos magazines ? Où toutes leurs petites vies insignifiantes ainsi que leurs scandales pathétiques nous sont dévoilés ? Justin Bieber, Lady Gaga, Katty Perry, Rihanna et j’en passe…vous oserez appeler cela de la musique ? Nous vivons dans un système dont le seul but est de faire du profit. Ici, on ne va pas se préoccuper de la qualité du produit mais seulement de ce qu’il peut rapporter. Justin Bieber encaisse des millions alors qu’il sort de piètres albums aux chansons minables d’une mièvrerie affligeante. De plus, il fait preuve d’un comportement abjecte : celui d’un pourri gâté hautain et arrogant. Et puis il y a notre cher Sixto Rodriguez, vivant le plus simplement possible aux côtés de sa famille. Humble, cultivé et intelligent, cet homme est un modèle pour notre société. Imaginez un monde rempli de Sixto Rodriguez…le Monde serait bien meilleur non ? SUGAR MAN est un documentaire certes, un peu court et pas assez développé mais qui nous fait part d’une histoire tellement surprenante, qu’il restera gravé dans nos mémoires.
Ce « Sugar Man » majoritairement encensé, aux allures de conte de fée et à la narration didactique, ne m’a pas vraiment ému ni passionné. Que nous enseigne ce documentaire ? Sans véritable surprise que l’industrie musicale a toujours été un repaire de requins et que l’état d’Afrique du Sud – une piqûre de rappel de l’histoire n’est jamais inutile – s’est longtemps distingué et isolé du reste du monde à cause de l’application d’un régime politique ségrégatif. Cette société en vase clos a accidentellement donné naissance et a forgé un mythe musical complètement ignoré du reste du monde (y compris par son pays d’origine les Etats-Unis), le mythe lui-même ignorant tout de cette gloire délocalisée. Jusqu’au jour où … et c’est tout le sujet du film. Curieux destin pour cet auteur-compositeur qui aurait pu (mais pas forcément dû) connaître une carrière musicale. Mais cela on ne le saura jamais. En effet, combien d’artistes ont-ils vu leur parcours avorté faute de succès ? Et par la faute à qui : aux producteurs, à l’industrie phonographique, aux médias, au public voire à l’artiste lui-même ? Affirmer que Rodriguez, en dépit de son capital sympathie et de la bonne tenue de ses compositions, était à l’aube des années ’70 le meilleur d’entre tous, comme il est dit dans le film, me fait bien marrer et pour ma part je ne le qualifie pas d’artiste maudit.
Sixto Rodriguez représente l'image d'un véritable oxymore : c'est une légende qui existe. Musicien dans les années 1970, l'artiste sort deux albums aux USA pour finalement disparaître totalement de la circulation. Puisque nous sommes dans un conte de fée, c'est un miracle qui va le faire revenir des années plus tard de manière tout à fait hasardeuse. Il devait être connu de tous, et Sugar Man va conforter cette reconnaissance tardive, mais ô combien nécessaire.
Tout au long du documentaire, ce rockeur est perçu comme l'ombre d'un génie que personne n'a su reconnaître. Faisant penser à un cousin éloigné de Bob Dylan pour son style musical, sa voix et les thèmes sociaux qu'il évoque, Rodriguez semble garder en son âme les secrets de l'humanité. En acceptant de parler au cinéaste Malik Bendjelloul, il nous offre une magnifique leçon de vie qui prouve que l'homme a le choix. Le choix de rester ce qu'il est au plus profond de lui sans tomber dans les méandres de la célébrité. L'homme, dans son for intérieur, a la capacité de garder les convictions qui l'ont façonné.
Mais nous ne verrions pas cet artiste avec tant d'admiration si le film ne lui avait pas rendu un si bel hommage. En effet, Sugar Man est une oeuvre composite construite avec des images d'archives, de reconstitution mais aussi d'animation, rendant l'ensemble de l'oeuvre exhaustive. Le documentaire est par essence subjectif mais il a pour mission d'être cohérent, ce que le film réussit à faire avec brio. Les propos des personnes interviewées sont pertinents car constructifs, où chacune apporte une pierre à l'édifice de ce portrait énigmatique.
Le cinéaste a eu l'idée simple mais géniale de porter son attention sur cette légende du rock. En nous faisant découvrir pas à pas cette figure mythique, le récit suscite en nous un grand intérêt car il est construit comme une sorte de thriller. Une grosse claque, tant cinématographique que musicale.
Ca commence comme un documentaire classique, plutôt bavard, parlant d'un obscur musicien inconnu à peu près partout sauf en Afrique du Sud où, par un curieux concours de circonstances, il est devenu une grande star. On voit apparaitre plein d'intervenants, tous visiblement heureux de parler à la caméra, qui ménagent un faux-suspense autour du musicien en question, qui à en croire les rumeurs, se serait suicidé sur scène... Jusque là, rien de très excitant. Mais le film prend toute son ampleur quand enfin, il nous permet de rencontrer cet incroyable artiste, Sixto Rodriguez, retranché dans sa bicoque de Detroit, loin de toute l'agitation qu'il provoque sans même s'en rendre compte. Quel décalage entre ce gars tout simple, ouvrier sur des chantiers, et ses fans transis d'admiration, qui semblent avoir rencontré Dieu ! A la question du réalisateur, qui lui demande ce qu'il ressent à l'idée d'être passé à côté de la célébrité, Rodriguez laisse planer un silence et ne peut trouver aucun mot ... c'est comme ça, c'est passé. L'histoire de ce bonhomme prend carrément aux tripes lorsqu'il se rend pour la première fois en Afrique du Sud pour une série de concerts ... à guichets fermés. 30 ans après ses premiers morceaux, le public le découvre enfin, et lui découvre qu'il a un public. Un grand frisson !
je suis tombé sous le charme de ce film documentaire , l’histoire est prenante c'est bien filmé , c'est aussi une grande émotion quand on regarde ce film , comment un tel chanteur aussi humble , plein d'humilité n'a pas marqué les années 70 il mérite d'être vu, après le regard n'est pas le même pour certaines personnes , mais foncez regardez le c'est un plaisir pour les yeux ! si j'avais la chance de la voir en concert j'y irais directement quitte a payer cher ma place , c'est un artiste hors pair !
MAGNIFIQUE ! C'est un documentaire captivant, il nous fait réfléchir sur la société, la corruption et la différence de mentalité dans les différents pays. Rodriguez est un homme simple, un humaniste et un génie. Un homme qui est devenu l'icone de la lutte contre l'Apartheid sans même le savoir. Une histoire bouleversante et unique. En général je ne croche pas trop pour les documentaires, celui la est si captivant que je me suis rapidement fait emporter par l'histoire. Rodriguez est un personnage que j'admire. Un film a voir !
J'y suis allée par hasard, ouf c'était passionnant !! Incroyable destin de cet homme incontestablement doué et qui pourtant ne sera que très tardivement "reconnu" enfin en afrique du sud ! Une bande son extra !!
Que dire : je suis sortie de ce "film" on peut aussi le qualifier comme ça : bouleversée, par l'histoire et l'humanité de Sixto Rodriguez, ainsi que par sa musique et sa voix. Un grand moment de cinéma.
Quelle humilité de la part de Rodriguez. Il aurait pu (dû ?) devenir une icône de la musique mais pour n'avoir pas été au bon endroit au bon moment il n'en a rien été. Cette histoire est à la fois immensément triste pour son protagoniste principal et à la fois positive pour ce qu'incarne Sixto Rodriguez. C'est bouleversant. La réalisation et la B.O rende ce film incontournable. Un conte moderne qu'on souhaiterait voir se terminer en happy end pour le chanteur. Sa simplicité nous le refusant.
Un documentaire classique mais bien mené sur une histoire tout simplement édifiante. L'occasion de découvrir un musicien: la B.O. du film, chansons signés Rodriguez dans les années 70, est d'ailleurs le point fort de ce film.