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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 décembre 2013
Certes le film parle de concepteurs durant la création de leur jeu, mais c'est bien plus que ça. Le film parle surtout du lien entre l'artiste et son œuvre, de la différence entre un objet de divertissement et un objet de culture, une part de l'artiste, un morceau de vie d'une personne. Indie Game: The Movie est le meilleur film documentaire parlant de ce lien très fort qui unit le créateur à son œuvre, une foi sans concession de ce que peut apporter l'investissement de soi dans la création de toute chose artistique. On y parle d'artistes incompris, de créations underground qui deviennent des objets de fascination, du passage du fan absolu de quelque chose à l'être vénéré. Comment ces enfants d'une génération, par leur vécu et leurs références, créent à leur tour et perpétuent ce cercle vertueux de vénération d’œuvres de son temps ? Comment une œuvre, aussi géniale soit-elle, peut ne pas être comprise ? Comment un homme, qui a traversé des moments très dur, dans son processus de création, peut dans la difficulté enfanter d'un véritable chef d’œuvre ? Le film répond à ces questions et permet d'affirmer quelque chose qui a encore du mal à être compris par beaucoup: le jeu vidéo est de l'art. Au même titre que tout art, il y a son pendant "entertainement" et son pendant "œuvre totale". Ne serait-ce que pour ça, ce film est fabuleux et se doit d'être vu. Trouvable facilement sur internet via la page officielle du film, là aussi une méthode de distribution bien singulière. Une œuvre définitive de son temps.
Lisanne Pajot & James Swirsky s’intéressent aux développeurs de jeux vidéo indépendants, du processus de création jusqu’à l’aboutissement final lorsque le jeu rencontre enfin son public.
A la lecture du synopsis, on pourrait se dire que ce film n’intéressera que les gamers, ce que je ne suis absolument pas. C’est sans doute pour cette raison qu’il m’a fallu un certain temps d’adaptation pour réussir à pleinement rentrer dans le vif du sujet et à me laisser porter par cette histoire.
Et finalement, quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai fini par être totalement happé par cette immersion vidéoludique. Alors certes, il m’aura fallu un peu de temps pour arriver à adhérer à ce milieu mais finalement, les protagonistes sont tellement attachants que l’on y prend goût au point de se prendre d’affection pour eux et d’espérer qu’ils arriveront au bout de leurs rêves.
Pendant les derniers mois (ou années) de conception de leurs jeux vidéo, on suit les concepteurs de "Super Meat Ball" (Edmund McMillen & Tommy Refenes) ainsi que de "Fez" (Phil Fish & Renaud Bédard) et l’on découvre par la même occasion que c’est loin d’être une sinécure que d’être un développeur de jeux vidéo indépendant. Travailler en solo ou en petit comité, avec peu de moyen, face à la rude concurrence des grandes majors où l’argent coule à flot.
Après tant d’années de développement, à s’arracher les cheveux, passer des nuits blanches et avoir fait une croix sur leurs vies sociales et/ou privées, quelle satisfaction de pouvoir lire sur leurs visages le bonheur, le soulagement et la joie qu’ils éprouvent lorsque leur création voit enfin le jour.
Indie Game : The Movie (2012) est une fascinante plongée dans l’univers (l’enfer ?) créatif et le jusqu'au-boutisme de ces nerds passionnés. A noter enfin qu'il existe une suite, intitulée Indie Game : Life After (2016).
Un documentaire tout simplement exceptionnel qui montre à quel point l'industrie est aujourd'hui une vraie machine cruelle et soumise à la réalité du marché et d'un autre côté comment la créativité parvient tout de même à émerger (difficilement) du lot. Autre pan du documentaire, et je l'espère un peu "pas de chance c'est une coïncidence", les créateurs indé sont plutôt de gros névrosés et psychotiques qui font assez peur... L'image des No-life, Geek, Nerd, ou ce que vous voulez dans toute leur splendeur, ça c'est quand même dommage. D'un autre côté, ils restent des artistes et les artistes sont souvent des gens assez.......Originaux et revendicateurs donc... Ce qui est sûr c'est qu'il faut le voir, qu'on soit fan ou pas, mais encore plus si on est fan de jeux vidéo.
Un excellent reportage sur la conception des jeux indés, qui montre l'envers du décors et les nombreux sacrifices que doivent faire ces développeurs pour réaliser leur rêve. Fez, Super Meat Boy, Braid, des jeux qui resteront dans l'histoire du jeu vidéo à jamais.
J'ai vu le film cet après-midi sur Netflix donc voici mes impressions à chaud.
Techniquement, rien d'impressionnant. Les cadres sont basiques et aucune recherche n'a été entreprise pour souligner les propos des intervenants avec le montage.
On va du passé vers le présent, en sautant d'un "studio" à un autre. Mais bon, c'est un documentaire et ce n'est pas le point le plus important.
D'un côté, ça met peut-être plus en avant les différents protagonistes, comme ça. Et quels personnages, on nous livre sans fioritures, la vie de différents développeurs de jeu vidéo indé, en plein développement de leur nouveau jeu.... de leur vie !
C'est vraiment ça, ce documentaire montre l'investissement colossal que doivent entreprendre ces développeurs, les sacrifices qu'ils ont dû faire durant des années pour accoucher de leurs rêves, sortir son propre jeu indépendant !
Oublié l'image geek et enfantin du jeu vidéo, on plonge dans un monde fait de doutes, de peur, où le stress se fait de plus en plus sentir, lorsque la date de sortie des jeux arrivent.
De vrais moments poignants et humains, transpirent de ce documentaire. Regarder-le et vous aurez une tout autre image du jeu vidéo
PS: Je vous recommande ensuite de regarder un épisode du 3615 Usul consacré au jeu indé juste après ;-)
Très intéressant. Mais bon suivre les rares développeurs qui ont fait des best sellers, c'est bien peu représentatif de la vie de la majeure partie des développeurs indépendants. Eux ont eu la chance énorme de voir leur projet couronné de succès. Combien d'indépendants à côté ne trouvent jamais de retour sur investissement ? Le doc montre bien ceci dit la vie difficile de ces gens. Simplement, il faut garder en tête que le happy end à la Cendrillon c'est loin d'être la règle... plutôt l'exception !