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67 abonnés
153 critiques
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2,0
Publiée le 17 mars 2014
Un an après le superbe "Mort à Venise", Luchino Visconti évoquait avec ce film la vie du roi Louis II de Bavière, de son sacre à sa mort. Et s'il est vrai que cette oeuvre est d'une immense beauté esthétique, avec certains plans semblables à des tableaux, elle n'en reste pas moins beaucoup trop longue. Elle s'étire avec une lenteur parfois exaspérante sur près de quatre heures sans raconter énormément de choses. La dernière heure est la plus intéressante, le roi devenant fascinant à force de mégalomanie et de paranoïa et sa chute étant montrée avec une force rare. Helmut Berger semble quant à lui littéralement habité par le rôle-titre et l'attention du spectateur n'est jamais totalement perdue, mais cette fresque historique reste une déception, nettement en-dessous de "Barry Lyndon", auquel on ne peut s'empêcher de penser.
Ludwig est un film pas terrible de la part de Luchino Visconti. Je suis mitigé sur l'histoire, très riche (il suffit de voir la durée du film), mais je ne suis pas complètement convaincu du traitement du personnage de Ludwig. Pour dire vrai, je n'aime pas cette version du personnage, que j'ai trouvé absolument antipathique (même si le fait d'axer le film sur lui en nous expliquant sa dérive est censé nous faire éprouver de l'empathie à son égard), alors que je n'avais pas particulièrement de mauvaise opinion à son endroit avant de voir ce film. J'imaginais que ce roi était un doux rêveur et non un odieux fantasque comme tend à le montrer le film ; mais peut-être la réalité historique est-elle plus proche de film. Dans tous les cas, je n'arrivais pas à accrocher au personnage principal. J'ai trouvé les acteurs plutôt bons que ce soit Helmut Berger, impeccable dans le rôle-titre, ou encore Romy Schneider et Trevor Howard dans des rôles secondaires. Par contre, le film est beaucoup trop long. Je veux bien croire que la vie de Ludwig de Bavière est fascinante, mais ça ne mérite pas quatre à cinq heures de visionnage (c'est de la folie, d'ailleurs aucun film ne devrait mériter une telle durée). Ce n'est clairement pas le meilleur film de Luchino Visconti.
Que dire devant tant de maestria ? Parler un peu de Luchino Visconti peut-être ou plutôt du thème majeur qui revient dans la plupart de ses films : la désagrégation d'une grande famille. Ses costumes, sa reconstitution d'époques et de faits historiques sont déjà remarquables mais le thème central qui revient souvent témoigne certainement d'une expérience vécue.Voilà, le cinéma de Visconti est authentique.
Difficile de suivre jusqu'au bout ce film peu accrocheur et très long. La métamorphose du roi au fur et à mesure du déroulé de la pellicule est saisissante tant du point de vue physique que mental. Les acteurs sont très bons, costume et décors idem. Mais il faut s'intéresser un minimum à l'histoire du souverain ou du pays pour apprécier le film dans sa juste valeur. J'ai surtout aimé les réflexions du roi et du colonel. Leur philosophie est intéressante.
Magnifique film. Et un mariage parfait avec la musique de Wagner. Visuellement très riche, à la mesure du goût du souverain. On voit même fonctionner sa table rétractable dans le sol, c'est magique. Les moments du solitude sont également bien présents. Que des éloges.....
Film impressionnant, trop long sans doute, ou Visconti s'attache à filmer les deux sujets qui l'obsèdent, l'aristocratie et la finitude des choses et des êtres. C'est un opéra tragique, une lente perte de repère et une déchéance en route. L'ambiance est raffinée et vénéneuse. Difficile de e pas accrocher, malgré la longueur encore une fois qui pourra rebuter. Belles apparitions de Romy Schneider belle et rayonnante. Visconti laisse une oeuvre impressionnante derrière lui à défaut d'etre foissonante ou variée
'Ludwig' est le cinéma de Visconti porté à son paroxysme : long de 4 heures, lent, mélancolique et réflexif, il semble aussi compiler les thématiques développées par l'auteur tout au long de sa carrière de cinéaste - liens familiaux, aristocratie, catholicisme, homosexualité, etc. - dans une splendeur toujours plus éblouissante. Néanmoins, contrairement au 'Guépard' ou à 'Mort à Venise', il y a ici un soupçon d'âme et de coeur qui perce derrière les dorures : la fresque splendide devient portrait intime et touchant du roi Ludwig, mais aussi de Visconti lui-même, qui semble nous livrer son testament.
Dans ce film étonnant, Visconti explore, derrière le faste des costumes et des chateaux, un sujet qui l'a beaucoup occupé à la fin de sa vie : la place de l'artiste dans la société. Ludwig est un artiste, au sens du terme que lui donnait Thomas Mann dans ses oeuvres de jeunesse, c’est à dire un homme complètement submergé par son extrême sensibilité au monde. Déphasé, il ne veut pas vivre avec son temps, ce qui inscrit le film dans une certaine filiation avec Le Guépard (à ceci près que le Prince Salina du Guépard était lucide et maitre de lui-même ce qui n'est pas le cas de Ludwig). Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Visconti nous éblouit par une reconstitution minutieuse, pointilleuse tant dans les décors et les costumes que dans détails historiques. Helmut Berger est impressionnant ; il EST Louis II de Bavière... Très bonne surprise de Romy Schneider qui nous offre la plus belle, la plus vraie, la plus SISSI de Elizabeth d'Autriche qu'elle a pu jouer. A voir pour la maitrise qu'avait cet immense cinéaste sur son oeuvre.
Luchino Visconti en est alors au crépuscule de sa carrière lorsqu'il met en scène Ludwig - Le Crépuscule des Dieux en 1972 (il décédera 4 ans et deux films plus tard), évoquant la vie de Louis II de Bavière.
Visconti dresse ici le portrait d'un jeune roi rêveur, amateur d'opéra et plus particulièrement Wagner, s'inventant des mondes imaginaires mais semblant tout le temps en décalage avec la réalité et la vie autour de lui. Le cinéaste italien retranscrit à merveille la vision de cet homme qui ne trouve pas sa place dans le monde et profite de son statut pour vivre à sa façon, que ce soit sexuellement ou dans les actes, à l'image des constructions de châteaux de contes de fées. Il montre notamment ce décalage à travers son entourage et la galerie de personnages gravitant autour de lui, que ce soit sa cousine ou Richard Wagner.
Si l'oeuvre a le mérite d'être intéressante tout le long, voire parfois passionnante et sachant retranscrire des sensations (sans non plus être bouleversante) venant des personnages, elle n'en reste pas moins légèrement faillible, notamment à travers un ensemble parfois un peu trop pompeux et quelques baisses de rythmes. Si c'est dommage, c'est loin d'être décevant, bien au contraire même tant Visconti démontre à nouveau toute sa maîtrise derrière la caméra, sachant rendre intéressants les personnages et enjeux et surtout en faire ressortir la complexité et la richesse, peignant des portraits forts.
La folie est au cœur du sujet, notamment la perception de chacun et la façon dont on la donne à Louis, alors que ça ne semble être qu'un moyen de défense et un rempart face au monde extérieur. Souvent beau par le fond, le film l'est aussi dans la forme avec quelques plans magnifiques,sublimant les lieux (Neuschwanstein ressemble ici à un rêve sorti d'un conte de fées), donnant une ambiance prenante et parfois fascinante et onirique et une maîtrise totale de Visconti derrière la caméra. Interprétant pour la quatrième fois le rôle de Sissi, Romy Schneider est remarquable, tout comme Helmut Berger dans le rôle principal.
Luchino Visconti propose avec Ludwig - Le crépuscule des Dieux une oeuvre aussi longue que forte et souvent fascinante, avec une atmosphère onirique et des portraits passionnants, faisant oublier les quelques failles que l'on peut lui trouver.
Un biopic colossal, extrêmement fouillé et très brillamment interprété par un Helmut Berger qui crève l'écran. Ludwig ne manque pas de qualités : la finesse de l'analyse psychologique du monarque en premier lieu, dément, incapable de gouverner, pathétique, a la recherche de lui-même... Au niveau de la mise en scène, Luchino Visconti distille une présence musicale discrète, efficace, et tout une gamme de lumières (a dominance sombre) qui magnifie le jeu de ses acteurs, dont on peut scruter les visages et les moindres émotions : impressionnant. Pourtant, le film s'étire inutilement en longueur et enchaine trop de temps faibles pour être véritablement plaisant et accessible au grand public. Visionnage intéressant, mais impression finale mitigée.
... (!) Lisez les critiques des autres amis... Tout ce qui dit du bien de cette merveille a raison. Et l'ensemble des éloges ne suffit pas à dire la beauté de ce film... Même ceux qui n'ont pas aimé, lorsqu'on les lit, continuent de dire du bien de ce film... Etonnant, non ?
Froid dans les scènes et sa beauté, Ludwig de Visconti dégage une chaleur humaine exceptionnelle. Le personnage de Louis II de Bavière apparaît constamment torturé par ses sentiments et ses désirs homosexuels refoulés, son hystrionnisme consolé partiellement par une générosité affable devant Wagner, sa passion incestueuse pour sa cousine Élisabeth d'Autriche, la ravissante Romy Schneider. Ludwig est l'un de ces monuments qui se laissent contempler de si loin qu'une telle grandeur paraît l'effet d'un mirage. Ludwig est un opéra de la chute du "plus beau roi d'Europe", qui reprend le titre de la dernière journée du Ring fataliste des Niebelungen, Le Crépuscule des dieux. Car Visconti peint le chant du cygne des colosses aux pieds d'argile, le désespoir, la fureur et la violence des êtres. Ludwig erre, dans 'immensité de ses palais vides, seul avec sa folie, définitivement seul. Un dernière scène onirique pour achever le rêve wagnérien : c'est un soir d'hiver, le carrosse du roi fuit dans la plaine enneigée, au rythme effréné des chevaux blancs, accompagné d'une douce mélodie, mélancolique et d'une triste beauté.
Les décors et costumes somptueux, l'entière plongée dans l'esthétique de l'époque. Les acteurs, tous bons, très bons. Le glissement dans la folie de Ludwig, Louis II, se recroquevillant dans ses châteaux au fur et à mesure...HEADNéanmoins la forme, entrecoupée d'interview de ministres dans le film, style documentaire, m'a déplue. La fin, elle, est abrupte, laissant une impression de non-fini après 3h50, ce qui est un comble.
Belle fresque historique et biographique. Film mêlant la grande Histoire et la petite. Helmut Berger est carrément possédé par son personnage (en fait trop parfois !). Les dernières scènes sont vraiment très prenantes et tristes. Les lumières et la photo sont proches du style de Barry Lyndon ou plutôt le contraire le chef-d'oeuvre de Kubrick ressemble a Ludwig