Olàlà, bon ben en ce moment niveau film d’action ce n’est pas vraiment cela, car après le monstrueux Supreme Champion, voici le monstrueux Royal Kill, et celui-là aussi il en tient une sacrée couche.
Au casting, ben déjà vous pouvez faire une croix sur les deux cachetonneurs de services, à savoir Pat Morita et Eric Roberts, qui viennent faire un petit tour et puis s’en vont, en en faisant le moins possible. C’est typique d’ailleurs de ces deux acteurs, surtout de Roberts qui s’en fiche comme de l’an 40 avec son personnage en carton-pâte. Pour le reste il faudra réellement être très peu exigeant, car non seulement les personnages ne valent pas un clou (l’écriture des rôles relève vraiment de la misère la plus totale), mais les acteurs sont complétement à côté de la plaque. Alex Wraith est expressif comme un menhir, Lalaine à la limite évite le désastre en se montrant un peu meilleur que ceux qui évoluent autour d’elle et en héritant pourtant du rôle le plus délicat, tandis que la méchante de service n’a aucune substance et ressemble à une pole danseuse ! Voilà, pour le reste j’évite même de me prononcer.
Le scénario est une aberration. Franchement le point de départ laisse déjà dubitatif, après le déroulé est totalement faible, mais alors à 25 minutes de la fin Royal Kill part totalement en cacahuète. Là le scénariste a pêter un câble, et le film devient abstrait. Oui, c’est cela, abstrait, avec une sorte de pseudo-sens métaphysique, enfin, c’est n’importe quoi pour faire synthétique. Autant pendant 1 heure le film ressemble à un navet d’action bien senti, autant dans les dernières 25 minutes c’est juste un machin lourdaud et prétentieux qui ne mène à rien.
Visuellement c’est l’hécatombe. Le début qui se veut ultra-spectaculaire et limite SF est un pétard mouillé. D’une part car ce début révèle les effets visuels à l’avenant et la mise en scène ridicule de Babar, mais en plus car ça débouche sur un film qui va avoir l’intensité et la force épique d’un épisode de Derrick. Réalisation pathétique, scènes de combat escargotesque et aux effets de style tapageurs, décors indignes (hormis un plan aérien !), photographie grise bien laide, je n’ai retenu à l’avantage du film qu’un bon plan pyrotechnique, qui d’ailleurs fait tache au milieu de l’ambiance Asylum du reste. Même la bande son a été laissé de côté.
Franchement Royal Kill est un désastre abyssal, dont les bons points tiennent à peu près dans dix secondes de film, c’est peu. A mettre dans la catégorie des loupés bien sentis, avec Supreme Champion et consort. 0.5