Réalisé par John Hillcoat, Des hommes sans loi met en scène la fratrie des Bondurand durant la grande période de prohibition qui, comme son nom ne l'indique peut être pas tant que ça, est une période de l'histoire des Etats-Unis, au XXème siècle, où la consommation et la fabrication de tout alcool fut interdite, entraînant la création de nombreux réseaux parallèles. Le contexte étant placé, on peux parler du film en lui-même. Bien loin de la claque que fut l'adaptation du roman, La Route, ce film reste quand même un très bon film noir sur cette époque.
On retrouve donc le trio Shia LaBeouf, Tom Hardy et Jason Clarke qui gèrent la petite mafia provinciale qu'ils ont fondés. Autant le dire tout de suite, ce trio fonctionne à merveille, Hardy et Clarke jouant les aînés fort de la famille, sans pour autant livrer une aussi grande prestation que les éloges attribués à Tom Hardy. Car si il s'avère que cet acteur à une présence et un charisme indéniable, il reste finalement très en retrait et nous offre une très bonne prestation académique. Shia LaBeouf joue quant à lui le dernier de la famille, un homme moins fort et naïf qui tente de s'accorder un rôle plus important dans les affaires de ses frères. Loin d'être excellent, il nous offre une interprétation posé sans surjouer. Face à eux se trouve l'excellent Guy Pearce dans le rôle de Charlie Rakes, un homme de loi violent et sadique qui tente de détruire l'entreprise des Bondurands, ceux-ci ne voulant pas se soumettre à son système de Racket. L'interprétation de Guy Pearce fait de son personnage le plus fascinant du film, tant son jeu inspire la terreur à chacune de ses apparitions. On pourrait aussi signaler la présence de Gary Oldman en gangster qui, même si il est vraiment très bon, n'est pas à la hauteur de son personnage violent de Léon.
Le film jouit aussi d'une mise en scène très propre et retracent à merveille cette époque sans tomber dans la pellicule sale pour préférer une mise en scène plus chaude et lumineuse, accompagné d'une réalisation académique mais bien utilisé pour mettre en valeur la photographie.
Le vrai problème de Lawless vient de son scénario peu inspiré qui, même si il arrive à garder un rythme stable et n'amène pas de longueur, reste très en surface du problème à cause d'un manque d'enjeux évidents, les méchants gentils contre le gentil méchant. Le film passe tout de même par différentes phases du récit pour éviter toute redondance.
Très bon film, Lawless réunit un bon casting mais traîne avec lui un scénario pas aussi fouillé que ce que l'on aurait pu attendre.