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    The Queen of Versailles
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    🎬 RENGER 📼
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    7 139 abonnés 7 481 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 janvier 2024
    Jackie et David Siegel (30 ans de différence) sont milliardaires et ne s’en cachent pas. Pour preuve, ils sont en train de se faire construire la plus grande et la plus onéreuse maison des États-Unis, appelée “Versailles”. Mais ça… c’était avant le drame.

    The Queen of Versailles (2012) est typiquement le genre de documentaire qui nous ramène les pieds sur Terre et nous conforte dans notre vie de “petite gens”. Ce qui est intéressant ici, c’est de constater qu’à aucun moment, la réalisatrice n’avait imaginé ce qu’elle s'apprêtait réellement à filmer pendant les 2 ans qu’ont duré le tournage. Initialement, elle devait dresser le portrait hors norme de ce couple qui détonne (richissime et extravagant) et finalement, elle va assister à la chute d’un empire, celui d’une des plus grosses fortunes du pays (et accessoirement, celui qui prétend être à l'origine de l'élection de George W. Bush), contraignant à hypothéquer ses biens et à revoir à la baisse leur train de vie.

    Lauren Greenfield a pu s’immiscer dans le quotidien des Siegel, David a fait fortune avec Westgate Resorts, un empire tentaculaire spécialisé dans le “timeshare” (location en temps partagé) et Jackie, une ex-Miss Floride qui s’occupe principalement de ses 7 enfants quand elle n’est pas occupé à dilapider l’argent de son mari.

    D’entrée de jeu, on est frappé par leur train de vie, ils ne voyagent qu’en jet privé, madame va s’acheter Mcdo en limousine et tous les deux s’apprêtent à emménager dans la maison la plus chère du pays (estimée à 100M$ une fois les travaux terminés), de 8400m² et comprenant, excusez du peu, un spa, une piscine, une patinoire, un bowling, 10 cuisines, 14 chambres, un bar à sushis, deux courts de tennis, un terrain de baseball, un garage pouvant contenir jusqu’à 20 voitures, ainsi qu’un quartier pour les domestiques.

    Mais tout ça… c’était avant que n’éclate la bulle immobilière avec la crise des subprimes de 2008, faisant vaciller l’empire des Siegel, obligé d'hypothéquer, de licencier en masse et de vendre leur luxure villa en cours de construction et estimée à 75M$, sauf que personne n’en voulait (lors du tournage en 2010, la maison n’était construite qu’à 50%).

    Le film donne l’occasion de voir ces ultra-riches dans leur cocon où le kitsch côtoie le beauf (les tableaux représentant le couple). Malgré les menaces qui pèsent sur leur train de vie, Jackie Siegel continue de dilapider l’argent du couple en cure de botox, en dépensant sans compter pour un tas de conneries et allant jusqu’à s’offrir du caviar à Noël. Elle est en plein déni et vit dans son petit monde feutré tout en oubliant la réalité (le must reste la scène où elle a été contrainte de prendre un vol commercial à défaut de son jet privé et a dû prendre une voiture de location chez Hertz où elle demande s’il y aura un chauffeur pendant toute la durée de la location). Pendant ce temps-là, David Siegel se morfond et désespère de ne trouver une solution pour sauver son empire, c’est le jour et la nuit entre les deux.

    Tout n’est qu’apparence dans ce triste portrait du rêve américain clinquant et nauséabond d’arrogance, quand le vernis se craquèle, la chute est brutal, surtout quand ces deux là n’ont rien mis de côté aussi bien pour eux que pour leurs enfants, ça sent le roussis.

    Leur histoire étant digne d’un soap opera, spoiler: ils parviendront à se refaire une santé (après avoir dû tout de même vendre leur hôtel à Las Vegas pour éponger les dettes)
    et histoire d’entretenir leur narcissisme, on les retrouvera 10 ans plus tard dans une télé-réalité "Queen of Versailles Reigns Again" (et si vous vous demandez ce qu’est devenu leur Versailles en Floride, la villa est toujours en cours de construction, après… 20 ans de travaux ! !! Un chantier de la démesure, à l’image de la maison…).

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    51 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2016
    C’est l’histoire d’un couple milliardaire et de leurs 8 enfants, lui, David SIEGEL, dirigeant la plus grosse société de multipropriétés au mode (Westgate Resorts) et dont le siège est à Las Vegas, elle, 30 ans de moins et ancienne miss Floride. Ayant déjà une maison de 2 000 m², ils font construire la plus grande maison privée des Etats-Unis (8 000 m² !), inspirée (de façon très lointaine) du château de Versailles, d’où le titre. Le documentaire devient passionnant en montrant comment la crise financière de 2008 a bouleversé leur univers. Ce couple kitsch devient alors attachant : spoiler: lui se battant avec les banques pour ne pas perdre son siège social, après avoir licencié plusieurs milliers de salariés et essayant de diminuer son train de vie, elle, acheteuse compulsive (2 caddies de cadeaux de Noël pour ses enfants, une centaine de sacs à main, une brochette de loulous de Poméranie faisant partout leurs crottes) et découvrant après avoir pris une ligne aérienne régulière (adieu le jet privé !) que la location de voiture ne comprend pas le chauffeur !
    Excellente radiographie de ce pays étrange où devenir riche est érigé en modèle mais où on peut tout perdre de jour au lendemain.
    fresh-BUZZ
    fresh-BUZZ

    36 abonnés 712 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2013
    The Queen Of Versailles est un excellent documentaire, mais c'est surtout un docu très étonnant, alors qu'au départ la réalisatrice Lauren Greenfield aller dréssé un portrait sans concession du famille ultra-riche, la crise a ratrapé cette famille qui c'est retrouvé endetté jusqu'au cou, Greenfield se retrouve alors à filmé une pauvre famille de riche et ceux pour notre plus grand plaisir. The Queen Of Versailles est un documentaire prenant, parfois proche d'une télé-réalité, mais c'est normal car ces personnes qui jouent des personnages sont totalement fausses et clichés, il nous en apprend énormément sur cette crise et sur la haute finance, Greenfield nous offre un docu extrêmement drôle, mais surtout il sonnen toujours juste. Le scénario est très bon, la réal s'en sort avec les honneurs (le film aurait pu se la jouer Margaret est sortir 7ans plus tard!), les personnes-nages sont très beau, Laura Greenfield les filme sans jugement et avec compassion, les témoignages sont intéressant et malins, la mise en scène est très bonne et inventive, la photographie de Tom Hurwitz est sublime, Jeff Beal signe une B.O. efficace et assez jolie. The Queen Of Versailles est prenant de bout en bout, on adore cette famille à qui plus rien ne réussi, en plus d'être d'un charme ce docu intéresse et nous en apprends énormément. Laura Greenfield nous offre une no success-story des plus remarquable, à la limite de télé-réalité et ce pour notre plus grand plaisir, car elle s'imisce et nous imiscie dans la vie de cette famille chez qui plus rien ne va et les filme avec grâce et compassion, tout en restant concentré sur son message, un coup de maître. The Queen Of Versailles c'est sublime, prenant, efficace, touchant, drôle, clichés et surtout juste. À voir de toutes urgences.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    153 abonnés 1 189 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 décembre 2012
    Un documentaire effrayant sur la consommation et les difficultés d'une famille appartenant au 1% des 1%. Il est drôle de constater qu'au départ The Queen of Versailles devait dépeindre la vie d'une famille mégalo aux ressources à la hauteur de ses ambitions entre le kitsch des ultra riches et le trash de la télé-réalité. Mais avec la crise des subprimes, cette famille subit un retour de baton violent. D'autant que Siegel n'a fait aucune séparation entre son business et ses biens privés et son système, basé sur un taux de crédit insignifiant, s'écroule. L'envers du rêve américain en somme. La chute est brutale et nous pousse à l'empathie. Avant que l'incompréhension puis le dégout et enfin le sadisme ne le remplace. Difficile en effet de vouloir partager une once de nous-même avec une femme aux prothèses protubérantes jouissant dans l'achat, possédée par l'avoir et ses désirs, incapable de repartir du wallmart sans avoir chargé compulsivement 3 caddys. Néanmoins tout comme ses enfants on a envie de lui pardonner. Parce que quand on est ingénieur et qu'on quitte son poste chez IBM pour faire du mannequinat et épouser un Tycoon de 30 ans son ainé c'est la société qui va mal. Je ne peux conclure sans évoquer David Siegel dont le personnage avare, sec et cupide paraitrait caricatural dans n'importe quelle fiction. On lui reconnait toutefois une cohérence il s'évertuait jusque là à vendre le même rêve de luxe imbécile qu'il poursuivait lui-même. Une scène parce qu'elle nous apprend qu'il suffit d'avoir 8 ans pour connaitre la morale de cette histoire : "you just get used to it".
    Dan S.
    Dan S.

    17 abonnés 421 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 décembre 2012
    Un bon documentaire où le réalisateur n'imaginais certainement pas qu'il exposerai la récente crise des "suprimes" d'un tout nouveau angle.
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