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Un visiteur
2,0
Publiée le 22 août 2012
« Keep the lights on » fait partie de ces films autobiographiques pour lesquels l'auteur a estimé que sa vie valait la peine d'être transposée sur grand écran. Ira Sachs a le mérite d'adopter une posture ultra-réaliste, ne laissant aucun détail de côté, montrant certains aspects peu glorieux d'une relation (amoureuse ou sexuelle) que l'on a peu l'habitude de voir au cinéma. Sachs filme la vie, la sienne en l'occurrence, et non pas des scènes de cinéma transposables de films en films. « Keep the lights on » est à la fois un film de la vie quotidienne et un film qui raconte dix ans d'existence avec un recours constant aux ellipses. C'est aussi la faiblesse du film : tout y est froid et désincarné, sans émotion ou presque (la scène où Erik passe un coup de fil pour avoir ses résultats de tests sanguins), et on peine à se sentir concernés par la relation des deux personnages. Au demeurant, derrière la représentation de dix ans de vie gay new-yorkaise, il n'y a guère que l'histoire d'un couple qui se détruit à cause de la drogue et d'une peur mutuelle de l'engagement : y avait-il vraiment matière à en faire un film ?